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La fin justifie-t-elle les moyens?

Publié le 02/04/2005

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Mais elle les justifie au sens technique, c'est-à-dire leur donne une raison, en fait un comportement rationnel. Ainsi, le projet d'acquérir la maîtrise de soi-même justifie un certain ascétisme qui, pratiqué pour lui-même, sans être mauvais moralement, serait injustifié.Au contraire, une fin bonne ne saurait justifier moralement des moyens intrinsèquement mauvais, c'est-à-dire leur enlever leur malice et les rendre bons. En effet, puisque, par hypothèse, ils sont mauvais, ils doivent exercer sur la conscience une action répulsive; ils constituent en quelque sorte des fins de signe négatif, et le fait de conditionner un résultat positivement bon ne change pas leur nature. Sans doute, faute de recourir à ces moyens, cette fin n'est pas atteinte; mais il n'y a là aucun mal moral; car cette fin n'est pas rejetée et c'est seulement par amour du bien que j'accepte de n'y point atteindre. Au contraire, celui qui fait le mal pour obtenir un bien qu'il juge supérieur veut réellement ce mal puisqu'il l'accomplit.Supposons, par exemple, qu'en tuant un innocent j'en sauve dix autres : la fin (dix vies à sauver) ne justifie pas le moyen (un meurtre). Sans doute, le respect d'une unique vie a pour conséquence dix morts : mais ces dix morts, je ne les veux pas, je n'en suis pas la cause : ce ne sont pas des meurtres, actes immoraux, mais de simples morts, qui n'ont rien d'immoral. Dans le cas contraire, je commets un meurtre, et la conséquence avantageuse qui s'ensuit ne change pas la nature de cet acte.
INTRODUCTION: Il suffit de poser en principe que "la fin justifie les moyens" pour passer pour amoral. Mais cette condamnation n'est-elle pas un peu simpliste, et cette maxime ne peut-elle pas comporter diverses interprétations qui ne sont pas toutes inacceptables ?

« Dissertation : Il suffit de se poser en principe que « la fin justifie les moyens » pour passer pour amoral.

Mais cette condamnationpeut comporter diverses interprétations qui ne sont pas toutes inacceptables ? Les notions de fin et de moyens quis’éclairent par après sont assez simples : la fin est le but vers lequel tend l’auteur d’une action et le moyen c’estcette action qui en tant qu’ordonnée parvient a l’obtention de cette fin.On peut expliquer cette affirmation dans plusieurs sens.

Dans un premier sens, elle affirme que les moyens n’ayantaucune autre raison d’être mis en jeu que la fin.

C’est d’après la fin qu’il faut déterminer les moyens à choisir.

Dansce sens, il y a recours à un moyen incapable d’obtenir la fin poursuivie et est alors injustifiable.

Dans un secondsens, elle prétend que chacun a le droit de prendre tous les moyens susceptibles d’assurer le résultat qu’il a décidéd’obtenir.

Cette action serait alors immorale mais deviendra morale dans dès qu’elle sera accomplie en vue que cettefin soit fixée.

D’un point de vue technique c’est de fixer les moyens les plus avantageux pour obtenir le résultatvoulu et une fin dont l’auteur doit juger lui-même.

De ce point de vue, le fin justifie les moyens, c'est-à-dire qu’unmoyen n’est justifié que dans la mesure où elle est nécessaire pour obtenir le plus vite possibles la fin désirée.

Voiciun exemple, lors d’une opération chirurgicale, le chirurgien veut à tout prix faire signer un document a son patientcomme quoi il ne serait pas responsable d’une anomalie commise par l’opération.

C’est un moyen pour justifier la fin.D’un point de vue moral c’est de déterminé les moyens aptes pour assurer une fin morale que doit tendre l’auteurmais cela consiste encore plus à fixer cette fin en elle-même.

On peut la voir de deux façons différentes.Premièrement, la fin ne se justifie pas par elle-même car il ne suffit pas d’être porté vers une chose et d’en faire unobjectif de ses efforts pour pouvoir recourir à tous les moyens propres pour arriver cette fin.

Deuxièmement, onpeut se demander si une fin justifié justifie les moyens employés.

S’il s’agit à de bons moyens il n’a pas à les justifierau sens juste parce qu’ils le sont déjà.

Mais, elle justifie au sens technique, c’est-à-dire leur donne une raison.

Ainsivient le projet d’acquérir la maitrise de soi-même.

Une bonne fin ne saurait se justifier moralement des mauvaismoyens, c'est-à-dire les rendre bons.

En effet, puisqu’ils sont mauvais ils doivent exercer sur la conscience uneaction répulsive, et constituent en quelque sorte la fin de signe négatif en essayant de pensé au positif mais celane change rien vue que la nature est négative.

Faute de moyens, la fin voulue n’est pas atteinte.

Au contraire, celuiqui fait le mal pour obtenir un bien et qu’il le juge supérieur veut réellement ce mal puisqu’il l’accomplit.

En voici unexemple, supposons maintenant qu’en tuant un innocent j’en sauve dix autres : la fin (les dix vies à sauver) nejustifie pas les moyens (le meurtre).

Dans un autre sens, une unique vie a pour conséquences dix morts, mais cesdix morts on ne les veut pas et on en est pas la cause ce ne sont pas des meurtres mais des actes immoraux doncdes simples morts.

Dans le cas contraire je commets un meurtre mais la conséquence qui s’en suit ne change pas lanature de cet acte.Nous pouvons conclure ainsi aussi bonne qu’elle soit, la fin ne saurait justifier les moyens.

Mais en outre, il ne fautpas croire que beaucoup de mal se fasse sur terre par l’emploi de mauvais moyens en vue d’un résultat bonmoralement.

Le mal moral consiste en quelque sorte à rechercher le mal du moins à ne tenir comptes des différentsbiens.

Aussi on ne voit point ceux qui ont le souci n’agir pour les fins bonnes et de se montrer peu exigeant dans lechoix des moyens.

Notre préoccupation principale est alors de bien choisir nos fins et de purifier nos intentions : lamoralité dans le choix des moyens suivra d’elle-même.. »

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