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La foi entre t-elle nécessairement en contradiction avec la raison ?

Publié le 07/02/2005

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    Plan   I-                   La foi : sans conformité avec les principes de la raison   ·        Trois principes fondamentaux règlent l'activité de la raison et paraissent absents de l'expérience de la foi religieuse : le libre examen, la preuve et le désintéressement. Ces trois principes directeurs s'articulent à partir d'une conception de la vérité ou de la certitude rationnelle : est vrai ce qui est examiné avec soin et sans préjugé, ce qui bénéficie du soutien du soutien de preuves solides (logiques ou empiriques), et enfin, ce qui peut être tenu pour universellement valable. ·        Le libre examen = se servir de sa raison, n'est-ce pas s'imposer le principe de ne rien affirmer ou nier avant d'avoir sérieusement et scrupuleusement examiné, pesé, passé au crible une opinion ? Or, cette prudence, la raison ne la trouve pas dans la foi. Au contraire, elle voit dans celle-ci que précisément elle cherche à fuir, ce dont elle veut nous prémunir. La foi est un sentiment : le fidèle éprouve le sentiment de la présence de Dieu, de l'existence certaine d'un monde transcendant le nôtre et libéré de la souffrance et de la mort. Adhésion immédiate, passivité su sujet bouleversé, absence de doute, sont les marques de cette foi sur laquelle la raison n'a aucune prise. La vérité de la foi n'a pas été obtenue à l'issu d'un libre examen et n'a fait l'objet d'aucun questionnement ultérieur. On comprend alors que la foi est en contradiction avec le principe fondamental de la raison, à savoir le libre examen, et qu'elle n'est, du point de vue de l'exigence rationnelle, qu'une illusion. ·        Les preuves = d'ailleurs, si la foi est à ce point incroyable pour la raison, c'est aussi parce qu'il lui manque les preuves nécessaires et suffisantes.

« dimension religieuse.

L'enjeu de la question se trouve bien dans le sens que l'on peut donner à la religion si la foi(rapport à travers lequel l'homme se rapporte à Dieu) est en contradiction totale avec la raison.

La religion seraitalors une absurdité totale et sans aucun fondement.® La réponse à la question a des conséquences à la fois théoriques et pratiques.

Car en effet, s'il n'y a rien derationnel dans la foi religieuse alors la chute théorique est incontestable ; de la même manière, les conséquencespratiques seraient désastreuses (pour l'homme de foi) puisque la foi religieuse, sans raison, deviendrait en mêmetemps totalement déraisonnable. Problématique La foi et la raison sont-elles dans un rapport de stricte exclusion ? Cela reviendrait-il à dire que la foi est nécessairement sansraison ? Si la foi est bien au coeur de la religion et si la raison du philosophe ne peut que rester aveugle et muette, alors c'esttoute la religion qui bascule dans l'irrationalité.

N'y a-t-il rien de rationnel dans la foi ? Peut-on rendre raison de la foi ? La foipeut-elle avoir un sens et une fin raisonnable ? Plan I- La foi : sans conformité avec les principes de la raison · Trois principes fondamentaux règlent l'activité de la raison et paraissent absents de l'expérience de la foireligieuse : le libre examen, la preuve et le désintéressement.

Ces trois principes directeurs s'articulent à partird'une conception de la vérité ou de la certitude rationnelle : est vrai ce qui est examiné avec soin et sanspréjugé, ce qui bénéficie du soutien du soutien de preuves solides (logiques ou empiriques), et enfin, ce quipeut être tenu pour universellement valable. · Le libre examen = se servir de sa raison, n'est-ce pas s'imposer le principe de ne rien affirmer ou nier avant d'avoir sérieusement et scrupuleusement examiné, pesé, passé au crible une opinion ? Or, cette prudence, laraison ne la trouve pas dans la foi.

Au contraire, elle voit dans celle-ci que précisément elle cherche à fuir, cedont elle veut nous prémunir.

La foi est un sentiment : le fidèle éprouve le sentiment de la présence de Dieu,de l'existence certaine d'un monde transcendant le nôtre et libéré de la souffrance et de la mort.

Adhésionimmédiate, passivité su sujet bouleversé, absence de doute, sont les marques de cette foi sur laquelle la raisonn'a aucune prise.

La vérité de la foi n'a pas été obtenue à l'issu d'un libre examen et n'a fait l'objet d'aucunquestionnement ultérieur.

On comprend alors que la foi est en contradiction avec le principe fondamental de laraison, à savoir le libre examen, et qu'elle n'est, du point de vue de l'exigence rationnelle, qu'une illusion. · Les preuves = d'ailleurs, si la foi est à ce point incroyable pour la raison, c'est aussi parce qu'il lui manque les preuves nécessaires et suffisantes.

Raisonner, c'est rendre raison, justifier ou fonder une affirmation et noncroire de tout son coeur.

L'intensité d'une adhésion et d'un sentiment n'est pas un critère, du point de vue dela méthode rationnelle, de vérité au plein sens de ce mot, c'est-à-dire objectivement et universellement.

La foientre donc inévitablement en contradiction avec la raison dont l'un des principes fondamental est de chercherdes raisons valables pour tous, des preuves convaincantes.

(Or aucune preuve objective et universelle ne peutfonder l'existence de Dieu comme absolument certaine.) · Le désintéressement = l'homme de raison ne cherche pas des preuves pour défendre un intérêt autre que celui de la vérité.

On peut nommer le principe de désintéressement ce qui commande d'user de notre raison en vuede cette fin universelle.

Or la foi ne présente pas un tel désintéressement : au contraire, croire consiste dans lerenoncement de sa raison, de sa liberté pour faire dépendre l'amélioration de son existence de la volonté d'unDieu lequel, séduit ou émus par tant d'efforts déployés vers lui, accorderait mystérieusement sa grâce.

Al'inverse, faire bon usage de sa raison c'est analyser les causes de la souffrance humaine et y porter remède.® Dans une telle perspective, on voit à quel point la foi, dans ses principes mêmes, entre irrémédiablementen contradiction avec la raison.

II- La foi : supérieure à toute enquête rationnelle · Cependant, une telle contradiction, et donc a fortiori une telle opposition, est-elle en droit tenable ? En effet,la foi n'est-elle pas étrangère à la raison ? L'efficacité d'une critique rationnelle exige que la partie adversereconnaisse et adopte les mêmes principes.

Or, la foi n'a nul besoin de se conformer à ces principes et le. »

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