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La justice est-elle la force des faibles?

Publié le 26/03/2005

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justice
La justice dès lors doit s'établir au regard de l'autonomie de chacun, et donc tout homme conscient de lui-même a ce pouvoir de faire retour sur soi, et de comprendre qu'on ne peut juger une personne à partir d'un comportement isolé.      III. La fable de la justice        a. La justice doit s'établir en fonction de la demande des individus qui vivent socialement. Chacun doit pouvoir prendre en considération sa demande en fonction d'autrui. C'est dans sa Théorie de la justice que John Rawls pose un statut social hypothétique où chacun fait le choix de ses biens avec en vue le plus d'équité possible : c'est le principe du « voile d'ignorance ». Chacun est ignorant de sa position sociale, ainsi, étant potentiellement commandant ou commandé, chacun décidera d'une conception juste de la structure sociale. La justice naît ici de la conscience qu'on peut occuper une position de faiblesse au sein du groupe.        b. Par ailleurs, la nature ne connaît que vainqueurs et vaincus, forts et faibles, organisés et désorganisés.

La justice se présente d’abord à la lumière de son contraire, l’injustice. En effet, entre serments trahis, partages inégaux, punitions injustifiées, on comprend quel peut être un sentiment d’injustice. Ainsi des inégalités, des excès de certains sur d’autres, naît le sens de la justice. Et la justice doit être une réponse raisonnée à ce qui est mal, puisque la vengeance ne peut résoudre les conflits qui perdurent entre les hommes. De plus, la justice doit savoir se pencher sur les inégalités naturelles, dans la mesure où par nature il y aura toujours un homme plus fort capable d’asservir un homme plus faible. Dès lors la raison devra s’entretenir sur ce qui est juste, et être capable de résoudre des conflits de manière impartiale, c’est-à-dire sans porter de jugement à la lumière d’une opinion subjective. La justice peut-elle en ce sens s’intégrer en chacun, et paraître pour tous absolument équitable ?  

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« La vengeance se distingue de la punition en ce que l'une est uneréparation obtenue par un acte de la partie lésée, tandis que l'autre estl'oeuvre d'un juge.

C'est pourquoi il faut que la réparation soiteffectuée à titre de punition, car, dans la vengeance, la passion joueson rôle et le droit se trouve ainsi troublé.

De plus, la vengeance n'apas la forme du droit, mais celle de l'arbitraire, car la partie lésée agittoujours par sentiment ou selon un mobile subjectif.

Aussi bien le droitqui prend la forme de la vengeance constitue à son tour une nouvelleoffense, n'est senti que comme conduite individuelle et provoque,inexpiablement, à l'infini, de nouvelles vengeances.

1) Quelle est la thèse de Hegel et comment le texte est-il construit ? 2) Expliquez: a) "un acte de la partie lésée"b) "le droit se trouve ainsi troublé"c) "un mobile subjectif" 1. Énoncé de la thèse de Hegel : En tant qu'acte de droit, la punition s'oppose rigoureusement à la logique purement passionnelle de la vengeance. Étude de la construction du texte : Tout le texte constitue une exposition et une justification argumentée de l'opposition de la vengeance et de la punition. • La première phrase explicite l'opposition des deux termes en distinguant leurs sources respectives : la victime et lejuge, considérés comme auteurs des actes envisagés.• Les deuxième et troisième phrases mettent en place la punition comme acte de droit, et désolidarisent laréparation de toute implication passionnelle, donc de la vengeance, rattachée à l'arbitraire.• La dernière phrase récuse toute confusion entre le droit et la vengeance, et en indique les conséquencesintenables (logique de la violence). 2. a) « un acte de la partie lésée » : une réaction de la victime qui, ayant subi un préjudice, veut obtenir réparationelle-même ; b) « le droit se trouve ainsi troublé » : le droit, défini comme ensemble de règles qui rend possible la cohésion et laconcorde d'un groupe, ne peut s'affirmer que dans le silence des passions : en tant que détermination rationnelledes normes de la vie commune, il requiert l'avènement, en chaque individu, de la raison, faculté de saisir lesexigences ultimes de l'organisation commune, et de les mettre en oeuvre ; l'assujettissement aux impulsions, à lapassion d'un intérêt particulier exacerbé, ne peut que perturber cette mise en oeuvre ; c) « un mobile subjectif » : le mobile, c'est ce qui pousse à agir, à mettre en mouvement ; le mobile peut relever del'affectivité, de la subjectivité personnelle, ou d'un examen réfléchi et rationnel ; est subjectif un mobile qui relèvede la subjectivité, c'est-à-dire de l'affectivité propre à chaque homme, considéré dans la particularité de sonexistence et de ses réactions. b.

Qui juge et qui châtie ? : « Que celui qui est sans péché jette la première pierre » ( Jean , 7, 53).

Le Christ montre que chacun a à faire l'expérience intérieure de soi-même.

Seul le dialogue intérieur peut justifier l'acte delapider : « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés » ( Matthieu , 7).

Ainsi seul un être sans reproche et sans faiblesse peut juger.

C'est alors Dieu qui est la justice même.

En effet, il arrive souvent que la foule veuille fairejustice elle-même, sans que chacun prenne le soin de s'observer soi-même.

La justice dès lors doit s'établir auregard de l'autonomie de chacun, et donc tout homme conscient de lui-même a ce pouvoir de faire retour sur soi, etde comprendre qu'on ne peut juger une personne à partir d'un comportement isolé.

III.

La fable de la justice a.

La justice doit s'établir en fonction de la demande des individus qui vivent socialement.

Chacun doit pouvoir prendre en considération sa demande en fonction d'autrui.

C'est dans sa Théorie de la justice que John Rawls pose un statut social hypothétique où chacun fait le choix de ses biens avec en vue le plus d'équité possible : c'est leprincipe du « voile d'ignorance ».

Chacun est ignorant de sa position sociale, ainsi, étant potentiellementcommandant ou commandé, chacun décidera d'une conception juste de la structure sociale.

La justice naît ici de laconscience qu'on peut occuper une position de faiblesse au sein du groupe.. »

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