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La liberté se définit-elle comme un pouvoir de refuser ?

Publié le 12/01/2005

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Or, ici, à l'extrême, tout se vaut.Le refus généralisé enferme la liberté dans une impasse. Elle s'anéantit en ne faisant que nier. C) LES CONDITIONS D'UNE LIBERTÉ CONCRÈTELe refus est bien la marque de l'indépendance mais il n'est qu'un moment. Pour être concrète, la liberté doit s'engager. Il est nécessaire de choisir après avoir librement examiné les situations ou les idées. Le refus est nécessaire mais à lui seul il reste abstrait.La volonté doit se donner sa loi, sa règle. Il ne suffit pas qu'elle soit indépendante, il lui faut aussi être autonome.On ne peut être libre sans égard pour la vérité sur le plan théorique et la justice sur le plan pratique.

- Ne pas réciter les grandes conceptions de la liberté que vous pouvez connaître : il s'agit ici de répondre à une question précise, et non de faire un discours s'égarant dans des considérations générales et inutiles. - Comment situer le choix, grâce auquel on caractérise souvent la liberté, par rapport à un « pouvoir de refuser « ? - « Pouvoir «, c'est à la fois la possibilité et le droit, mais cela n'implique pas une puissance exercée sur autrui. - Indépendamment de l'aspect moral ou politique, penser que l'on peut repérer la liberté d'un point de vue anthropologique : la culture comme négation ou refus du donné naturel.

« V - LES FAUSSES PISTES Traiter le libre arbitre comme une simple illusion.Parler du refus d'un point de vue purement psychologique, sans introduire de concepts.Ne pas comprendre sur quoi doit s'exercer ce pouvoir de refus. VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Sujet classique qui permet de faire des distinctions conceptuelles : indépendance et autonomie, la négation et lasuspension du jugement. Pour aller plus loin: Vouloir connaître la liberté pour savoir quand elle est implique de pouvoir la définir.

La définition de la liberté est lethème de cet énoncé.

D'une manière plus, précise, l'énoncé s'interroge sur la pertinence et la validité d'unedéfinition négative de la liberté.

Définition négative exprimée par la notion de refus.

Car le refus se caractérise parun acte de négation, un acte d'opposition contre qui est répulsion.Ainsi explicité, le problème majeur de l'énoncé consiste dans la détermination de l'insuffisance ou, au contraire, de lasuffisance d'une détermination purement négative de la liberté : en quel sens une liberté définie par la négativepeut-elle satisfaire l'essence de ce qu'on se figure être la liberté ? Dès lors, il s'agit de questionner le statut de laliberté comme pouvoir (le pouvoir du refus est-il nécessaire et/ou suffisant à la définition de la liberté ?) pour encirconscrire la teneur.

I.

Liberté négative et détermination positive Accepter la définition de la liberté par la voie négative (le pouvoir de refuser) est une condition nécessaire à l'idéemême de liberté.

Condition nécessaire car elle seule peut assurer à la notion de liberté l'indépendance qui lui estconstitutive.

En effet, la notion de liberté suppose une capacité de distinction des déterminations dont procèdentnos choix ; capacité de distinction dont émerge la possibilité du refus desdites déterminations.

Ainsi, la libertéopère-t-elle dans l'acte de réflexivité en tant qu'examen de soi, des déterminations constitutives du soi, pour lesdiscriminer par le refus dans le choix.En conséquence, le pouvoir de refuser est une condition nécessaire de l'exercice de la liberté – exercice dans lequell'indépendance (du soi envers ses propres déterminations) est affirmée par la suspension du jugement, par ladistanciation d'avec soi comme être conditionné.

La suspension elle-même exige le pouvoir de refuser commepossibilité de sortir de l'indétermination (et d'agir contre).

Mais comment penser alors les raisons (justifications) durefus de la détermination et du conditionnement ?En effet, une liberté qui n'est que pouvoir de suspension des déterminations n'a aucune efficience dans le monde dela pratique (domaine de l'éthique et de la connaissance).

Une liberté qui se maintient dans la pure indifférence durefus absolu n'est plus liberté car aucun choix ou décision n'en procède – or la liberté semble caractérisée comme cequ se manifeste dans un acte exprimant un choix.

De plus, le refus, à partir du moment où il se détermine contrequelque chose (c'est-à-dire n'est plus l'absolu de l'indifférence mais se particularise), exprime dans l'acte denégation une détermination positive : niant et excluant, la liberté comme refus choisit le non-exclu (par son refus).La liberté affirme dans et par son acte de négation (le refus est toujours choix).

La liberté réside dans le devenirconscient de ses propres déterminations par le sujet (moment de l'examen de soi et de la suspension du jugement) –ainsi en est-il chez Spinoza.

Cette affirmation intrinsèque à tout acte de négation est la condition du devenirconcret du refus (objet déterminé de la négation, et non plus refus absolu).

II.

Liberté absolue L'indépendance de la liberté se constitue dans et par l'acte du refus qui toujours déjà est détermination, choix,autrement dit affirmation.

Mais une liberté de simple indépendance ne paraît pas suffisant à sa direction, àl'organisation des choix relative à une fin (l'intérêt, le bien, le juste, etc.).

Alors intervient la notion d'autonomie (sedonner à soi-même sa propre loi), également constitutive de l'idée de liberté.

L'autonomie assure la positivité durefus qui dès lors se détermine au regard d'une règle, d'un refus devenu choix et affirmation au nom d'une positivité.. »

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