La lucidité est-elle un obstacle au bonheur ?

« Prendre conscience de toute la réalit é dans ses moindres d étails s’oppose   totalement  à l’ataraxie et  à l’aponie.  Nous sommes souvent d éç us par la r éalit é. Elle vient souvent emp êcher la   r éalisation de nos d ésirs et nous laisser dans un  état de souffrance. On peut alors se   r éconforter dans un monde irr éel o ù tous nos d ésirs sont assouvis facilement car   comme l’a dit Napol éon Bonaparte   :   « L’imagination gouverne le monde. ». Et l’art peut   nous aider  à nous transporter dans ce monde irr éel,  à travers des tableaux de mondes   fantastiques ou par le 7 è me  art  à travers des films de divertissement qui nous montre   que la r éalisation de nos d ésirs est possible. Mais ce bonheur reste inaccessible dans   la r éalit é. On peut alors consid érer l’imagination comme une aide non n égligeable pour   acqu érir le bonheur. Dans cette optique on pourrait alors suivre la pens ée de   Montaigne lorsqu’il dit   : « Une forte imagination produit l' événement ». L’imagination   conduirait alors  à la r éalisation de nos d ésirs les plus importants, les plus n écessaires   nous emp êchant ainsi de nous trouver dans un  état de souffrance.   La r éalit é est cruelle envers l’Homme. Apprendre la maladie ou la mort d’un   proche, la trahison d’une amie, etc., peut an éantir quelqu’un. L’illusion peut alors nous   r éconforter, nous  éviter d’ être pessimiste sur notre sort et nous  éviter une probable   d épression. Ainsi dans le film  Goodbye Lenin,  Alex, un jeune Berlinois de l'Est, apr ès   avoir appris la chute du mur de Berlin alors que sa m ère est dans le coma, veut   absolument  éviter un choc  à celle­ci dont le cœur affaibli ne pourrait supporter un   changement d’environnement aussi brutal. Il va alors s'efforcer de faire revivre la RDA   dans les 79 m ² de l'appartement et conforter sa m ère dans une douce illusion. L’illusion   permet alors d’ éviter les r éalit és du quotidien qui engendreraient des souffrances et   des mal­ être.   La r éflexion trouble l’Homme par des questions incessantes remettant toujours   chaque opinion acquise et chaque pens ée en cause. Se poser des questions comme   «   qui suis­je   ?   », «   qu’est–ce­que la mort   ?   », «   qu’est­ce­que la vie   ?   » auxquelles il  . »