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La méditation du Buddha

Publié le 22/06/2014

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VIPASSANA Par Christophe Delaplanche Inestimable don du Buddha à l'humanité, Vipassana est une technique de méditation permettant de sortir de la souffrance et qui a contribué à améliorer la vie de milliers de gens depuis 25 siècles. Temporairement disparue du continent Indien et miraculeusement préservée en Birmanie dans toute sa pureté, cette technique s'est de nouveau diffusée partout depuis 20 ans, en partie grâce à l'homme d'affaires Birman SM Goenka. Des dizaines d'écoles s'ouvrent aujourd'hui en France, aux USA, en Grande-Bretagne, en Thaïlande ou en Amérique du sud. Entièrement gratuits et récemment reconnus d'utilité publique par l'État Français, les cours de Vipassana* constituent à la fois un choc et une révélation pour les étudiants qui les suivent. 5 siècles avant Jésus-Christ, Siddhârta Gautama, plus connu sous le nom de Buddha, s'assit en tailleur sous un Ficus et jura qu'il ne se relèverait pas tant qu'il n'aurait pas compris pourquoi l'espèce humaine souffrait. Ses os pourraient craquer, se réduire en poussière les uns après les autres, qu'importe, il ne décroiserait les jambes, ni les bras, ni n'ouvrirait les yeux, avant d'avoir découvert la vérité. Nul ne sait combien de temps Siddhârta resta ainsi immobile. Rappelons qu'au Népal, en février 2006, le jeune Ram Bahadur Banjan resta assis sous un Banian sans bouger, ni boire, ni manger pendant 10 mois, se nourrissant uniquement du Prana* de l'air, sous les yeux abasourdis des médecins Népalais et occidentaux. En se relevant, Siddhârtha avait atteint son but. Il avait compris les raisons de notre souffrance et surtout, il avait découvert comment en sortir. En premier lieu, il avait compris que la souffrance était inhérente et constitutive de notre vie sur terre. Un bébé sort du ventre de sa mère, hurle de douleur quand ses poumons se défroissent pour prendre leur première goulée d'air, puis pleure ensuite parce qu'il a faim, qu'il a de la fièvre ou les fesses à vif... et la souffrance continue ainsi de ponctuer sa vie de nourrisson, d'enfant, puis d'adolescent, d'adulte et enfin de vieillard jusqu'à sa mort. Dans son redoutable marathon méditatif, Siddhârta eut tout le loisir d'analyser en profondeur sa structure physique et mentale, ainsi que la combinaison des deux, formant ce que tout un chacun appelle communément : MOI. Les physiciens l'ont mis en équation depuis bien longtemps, ce MOI, comme chaque chose, obéit à la loi régissant l'univers depuis le Big Bang : la loi de l'impermanence. L'univers est en effet une série complexe de réactions chimiques, atomiques, cellulaires, moléculaires, électriques, électromagnétiques, dont la fréquence est si rapide (1022 fois par seconde) qu'elle nous donne l'illusion de la solidité*. Un peu comme au cinéma, 24 images fixes par seconde, nous donnent l'illusion du mouvement. Dans l'univers, rien n'est solide (ne pensez pas traverser un muret d'un vaillant coup de tatane pour autant...) et tout est impermanent. Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme, nous sommes en constante et perpétuelle mutation. Nous « mourrons » et « renaissons » 1022 fois par seconde. En finissant cet article (s'il ne vous est pas tombé des mains avant) vous n'aurez absolument plus rien à voir avec celle ou celui que vous étiez, lorsque vous l'avez commencé. Voilà pourquoi, MOI est une illusion totale du point de vue de la loi universelle. Pour autant, MOI est constitué d'organes sensoriels : 5 sens, plus un cerveau, divisé entre conscient et inconscient. Inconscient qui est en fait toujours parfaitement conscient, 24 heures sur 24, même quand nous dormons. Car l'inconscient, lui, ne dort jamais et réagit constamment aux sensations. Un moustique vous pique pendant votre sommeil. L'inconscient réagit immédiatement, vous faisant chasser le moustique de la main sans vous réveiller. Car l'inconscient ne fait que ça 24 heures sur 24 : réagir aux sensations. La partie cognitive du cerveau perçoit, puis identifie, ce qui déclenche une sensation sur le corps et instantanément, l'inconscient réagit. La sensation est agréable (j'ai touché le jackpot, cette ravissante bimb...

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