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La métaphysique de la nature

Publié le 14/04/2012

Extrait du document

Si la raison trouve dans la nature une rationalité, c'est qu'elle la suppose, car elle ne peut pas penser la nature sans faire cette supposition. Autrement dit, aucune loi de la nature n'est à proprement parler observable dans la nature. La nature, par elle-même, ne nous apprend rien sur les lois auxquelles elle obéit. Ce que nous disons de la nature est toujours une construction de l'esprit, dont on peut tout au plus affirmer que l'observation des phénomènes naturels n'interdit pas d'affirmer ....

« leur rend des cultes et on leur soumet des sacrifices ; tel est l'objet de la religion.

On les décrit, on les inscrit dans de longues généalogies, on expose leurs conflits et leurs alliances, on raconte leurs inventions, on rappelle leurs différends avec les hommes ; tel est l'objet de la mythologie.

On les loue, on les conte avec raffine­ ment, on les chante, on les danse même ; telle est la principale fonction de la poé­ sie, véritable éducatrice des peuples antiques.

Il va sans dire que ces trois types de discours ne sont alors pas dissociables ; ils se fondent, précisément, dans la notion de muclws.

Ainsi le discours sur le monde, même lorsqu'il se voulait explicatif (c'est-à-dire à la recherche des causes des phé­ nomènes :la cause de la tempête, la cause de la fureur), était toujours évocatif et invocatif, rarement descriptif, jamais strictement démonstratif.

Bref, on imaginait Je monde dans les cadres quasi immuables de la tradition mythico-religieuse, mais on ne raisonnait pas sur le monde.

Avec les présocratiques surgit un discours radicalement nouveau portant sur quelques problèmes eux-mêmes inédits, s'il est vrai, comme y insistera Gaston Bachelard, que la science et la philosophie ont en commun, outre leur origine, de créer les problèmes qu'elles cherchent à résoudre ; l'esprit scientifique et l'esprit philosophique créent des problèmes là où d'abord, pour le sens commun,,, il n'y pas de problème ••, comme le dit très justement la langue famili~re.

Ainsi les présocratiques se sont prioritairement intéressés au changement.

L'observation la plus banale révèle que tout change.

Voici une bùche; le feu s'en empare ; elle devient tison, braises, cendres ; cendres que le vent finira par disper­ ser.

Rien de plus ordinaire et il en va ainsi de tout : ,, il n'y a pas de problème ••.

Pourtant, objecte Thalès, si tout change, si tout finit par disparaître, le réel demeure.

Il y a donc '' quelque chose •• qui persiste, qui reste, qui permane, à travers, dans ou sous Je changement, comme on voudra dire.

Cc,, quelque chose,, qu'il est néces­ saire de concevoir sous le changement et qui ne peut changer lui-même, on le nom­ mera plus tard la substance'.

b) Le problème de la substance Quelle est cette substance ? Dès les commencements de la philosophie, les réponses ont varié, d'un auteur à l'autre.

PourThalès, lequel n'a probablement rien 1.

" Substanc. »

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