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LA MORALE (cours de philo)

Publié le 17/11/2011

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morale

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Qu'est-ce que la morale? Comme beaucoup de mots abstraits d'usage courant, le mot morale a divers sens. Dans un de ses usages les plus fréquents, il désigne un code, ou ensemble de principes que suivent les hommes: ainsi, la «morale médicale« évoque l'ensemble des règles de la conduite des médecins entre eux et avec leurs clients; si nous parlons de «morale chrétienne«, nous évoquons des principes qui régissent la conduite des chrétiens, comme les Dix Commandements, etc. Cependant, les philosophes n'emploient pas «morale« seulement dans le sens de «principes de conduite«. La morale est pour eux un sujet d'études, comme l'est la physique pour un physicien: De même que le physicien étudie la chute des corps ou la structure des atomes, le philosophe de la morale étudie les codes moraux et leurs justifications, et plus généralement il s'occupe d'analyser les théories morales et/ou de construire ces théories. Une caractéristique générale de la *morale est qu'elle s'occupe de questions comme: «Quelle devrait être la conduite des hommes? Qu'estce qu'une bonne vie?«,etc. On sent bien que ces questions concernent notre vie, ce que nous faisons ou non, ce que ·nous aimons ou non: c'est le sujet de la morale. Pour les moralistes «classiques«, il s'agit alors de répondre à ces questions, et d'indiquer ce qu'on «doit« faire et ce qui est «hon« pour nous. Par exemple, une morale classique appelée l'hédonisme soutient que la «bonne« vie est une vie de plaisirs; ou encore, la morale catholique dit qu'on «doit« obéir aux directives de l'Eglise. Mais les philosophes modernes ne croient plus qu'on puisse ainsi décider pour les gens ce qu'ils doivent faire et ce qui est bon pour eux. Comme le moraliste classique, le philosophe de la morale s'occupe du devoir et du bien, mais il cherche à relier ces idées à d'autres caractéristiques de la vie des gens, afin de mieux éclairer les décisions à prendre et les choix à faire, sans décider lui-même de ces choix.

morale

« liserons les divers points de vue des moralistes classiques en montrant les choix fondamentaux dont naissent leurs recommandations.

Pour la clarté de l'exposé, nous avons regroupé les morales classiques en trois catégories: 1) Celles qui sont particulièrement adaptées à la vie courante; 2) Celles qui conviennent surtout pour les «mauvais jours»; 3) Enfin, des auteurs plus proches des préoccupations modernes, comme Spinoza, les Utilitaristes ou Kant, qui cherchent davantage que leurs prédécesseurs à fonder leurs choix moraux.

Cette présentation a l'avan­ tage de mettre en évidence que les morales classiques sont d'abord des recommandations de bonne vie, plus ou moins bien adaptées aux circon­ stances, selon leur contenu.

Quant aux morales modernes, on verra que les principales options qu'elles proposent, le subjectivisme et l'objectivisme, sont des choix assez généraux, qui ne donnent pas de directives pour l'action.

Si le lecteur veut des directives morales pratiques, il lui faut choisir une morale classique, maintenant qu'il est éclairé par les idées modernes.

LES MORALES DE LA VIE COURANTE: PLATONISME, ARISTOTELISME, EPICURISME Toutes les morales classiques cherchent à répondre aux deux ques­ tions suivantes: 1) Qu'est-ce qu'une bonne vie? 2) Comment doit-on vivre? On peut essayer de donner à ces questions des réponses relative­ ment sereines et générales, et qui seront donc surtout valables pour des conditions moyennes d'existence.

C'est ce qu'ont fait Platon, Aristote et Epicure, avec des résultats très différents .

Platon et le bien absolu La morale de Platon s'appuye sur le présupposé suivant: Si nous ne sommes pas forcés d'agir d'une certaine manière, nous choisirons d'agir en vue du bien.

Alors, il suffit que nous connaissions ce que c'est que le bien, et nous agirons ensuite de nous-même pour ce bien.

Le secret de la bonne vie serait donc la connaissance du Bien.

Comme toutes les vues philosophiques de *Platon, celles-ci sont présentées dans des conversa­ tions, ou Dialogues, entre Socrate e.t d'autres philosophes du Sème siècle av.JC.

Mais on ne sait pas si le philosophe *Socrate (468-399 av.JC) disait vraiment ce que Platon lui a fait dire.

En particulier, on ne sait pas si Socrate pensait qu'un homme connaissant le bien agira bien.

Dans · ce qui suit, on conviendra que Socrate est le porte-parole de Platon.

Selon lui, le *mal est dû à l'ignorance: si un homme peut découvrir ce. »

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