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La nature obéit-elle a des fins morales ?

Publié le 04/10/2005

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L(homme sauvage lui même ne juge pas, le « bon » sauvage de Rousseau n'est qu'un homme libre qui suit ses instincts.    FREUDL'homme n'est point cet être débonnaire, au coeur assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand on l'attaque, mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données instinctives une bonne somme d'agressivité. Pour lui, par conséquent, le prochain n'est pas seulement un auxiliaire et un objet sexuel possibles, mais aussi un objet de tentation. L'homme est, en effet, tenté de satisfaire son besoin d'agression aux dépens de son prochain, d'exploiter son travail sans dédommagements, de l'utiliser sexuellement sans son consentement, de s approprier ses biens, de l'humilier, de lui infliger des souffrances, de le martyriser et de le tuer. Homo homini lupus : qui aurait le courage, en face de tous ces Enseignements de la vie et de l'histoire, de s'inscrire en faux contre cet adage ? En règle générale, cette agressivité cruelle ou bien attend une provocation ou bien se met au service de quelque dessein dont le but serait tout aussi accessible par des moyens plus doux. Dans certaines circonstances favorables en revanche, quand par exemple les forces morales qui s'opposaient à ces manifestations et jusque-là les inhibaient, ont été mises hors d'action, l'agressivité se manifeste aussi de façon spontanée, démasque sous l'homme la bête sauvage qui perd alors tout égard pour sa propre espèce... Transition: Si tel est le cas, ne peut se demander si Dieu ayant créé l'homme en tant qu'être naturel n'aurait attribué les mêmes fins à l'homme (à savoir agir pour la bien) qu'à la Nature? Si l'homme est un être de la Nature celle ci ne devrait elle pas logiquement posséder les mêmes que l'homme?   II L'indistiction de la morale et de la nature humaine   A- Pour Spinoza, dans la Nature l'homme n'est pas « un empire dans un empire », c'est à dire qu'il n'y pas un ordre des actions humaines qui serait hétérogène par rapport à un ordre des choses mais un seul et même ordre qui s'exprime selon ces deux modalités.

La nature est l'ensemble des éléments qui sont régies par des lois universelles et indépendantes de l'homme. La nature est souvent décrite en opposition à la culture, aux produits humains, à la société. Ses lois sont éternelles et encore partiellement méconnues de l'homme. La morale elle est plutôt décrite comme un ensemble de codes et de règles que l'homme s'est prescrit pour vivre en communauté. Il prône le respect de l'individualité, le bon comportement à adopter et semble donc en dehors de tout aspect naturel. La morale n'est elle pas faite par et pour l'homme? La morale semble être un produit humain, celui de la culture, il semble donc surprenant que l'on puisse lui attribuer une quelconque partie naturelle. Cependant pour Kant; la morale elle même est censée être universelle, ainsi y a t il des attributs de la morale que l'on pourrait définir comme naturel. Les lois de la nature ne sont elle pas émises sous la définition de son autoprotection? La nature est auto conservatrice, ne peut on donc pas définir ses fins comme moralement louables? Peut on accorder  des fins morales à une nature fondamentalement bonne ou même qui suit l'intentionnalité d'un être supérieur comme Dieu? Alors que la morale ne s'applique et ne trouve son sens qu'en société, peut on pour autant lui trouver des racines naturelles?

« phase avec des inspirations morales.

Dieu n'a t il pas inculqué à l'homme une idée de morale universelle? "La vraie question morale...

est celle de savoir si nous n'avons qu'une nature ou si nous en avons deux.

Si nousn'avons qu'une nature...

la tâche de la morale est bien simple: elle consiste à laisser cette nature poursuivre sesfins.

Mais si la pensée constitue en nous une seconde nature, supérieure, en valeur et en dignité, à notre natureanimale la possibilité du devoir apparaît aussitôt...

" Lachelier. Transition : Si l'homme peut juger moralement d'après des critères universels, cela ne peut il pas être attribué à sa nature? Peut on admettre qu'il existe une idée unique de la morale que la l'homme culturel tente d'appliquer sans qu'ilait pour autant créée? III L'idée innée de morale A- La morale se veut universelle.

Chez Kant chaque homme doit agir de façon à ce que son comportement soitimitable par tous et ce pour kle Bien de la société.

Pour Platon, l'idée de morale est universelle elle se trouve doncchez tout homme, du moins en puissance et peut être accessible pas la réflexion. Rousseau Exister pour nous, c'est sentir ; notre sensibilité est incontestablement antérieure à notre intelligence, et nousavons eu des sentiments avant des idées.

Quelle que soit la cause de notre être, elle a pourvu à notre conservationen nous donnant des sentiments convenables à notre nature ; et l'on ne saurait nier qu'au moins ceux-là ne soientinnés.

Ces sentiments, quant à l'individu, sont l'amour de soi, la crainte de la douleur, l'horreur de la mort, le désir dubien-être.

Mais si, comme on n'en peut douter, l'homme est sociable par sa nature, ou du moins fait pour le devenir,il ne peut l'être que par d'autres sentiments innés, relatifs à son espère ; car, à ne considérer que le besoinphysique, il doit certainement disperser les hommes au lieu de les rapprocher.

Or c'est du système moral formé parce double rapport à soi-même et à ses semblables que naît l'impulsion de la conscience.

Connaître le bien, ce n'estpas l'aimer : l'homme n'en a pas la connaissance innée, mais sitôt que sa raison le lui fait connaître, sa conscience leporte à l'aimer : c'est ce sentiment qui est inné.

Conscience ! conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rendsl'homme semblable à Dieu, c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions ; sans toi je nesens rien en moi qui m'élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m'égarer d'erreurs en erreurs à l'aide d'unentendement sans règle et d'une raison sans principe.

Grâce au ciel, nous voilà délivrés de tout cet effrayantappareil de philosophie : nous pouvons êtres hommes sans être savants ; dispensés de consumer notre vie à l'étudede la morale, nous avons à moindres frais un guide plus assuré dans ce dédale immense des opinions humaines. B- Bien sûr on ne peut dire que l'homme à l'état de nature agisse pour le bien, agit moralement.

Cependant à l'étatde nature, l'homme vit instinctivement t ne cherche qu'à survivre.

La morale semble inutile dans le nature.Cependant en société elle est nécessaire pour une bonne cohésion.

Ainsi bien que la nature humaine possède uneidée innée de la morale celle ci n'est nécessaire que dans un contexte culturel. Cette tendance à l'agression, que nous pouvons déceler en nous-mêmes et dont nous supposons à bon droitl'existence chez autrui, constitue le principal facteur de perturbation dans nos rapports avec notre prochain.

C'estelle qui impose à la civilisation tant d'efforts.

Par suite de cette hostilité primaire qui dresse les hommes les unscontre les autres, la société civilisée est constamment menacée de ruine.

L'intérêt du travail solidaire ne suffiraitpas à la maintenir : les passions instinctives sont plus fortes que les intérêts rationnels.

La civilisation doit toutmettre en oeuvre pour limiter l'agressivité humaine et pour en réduire les manifestations à l'aide de réactionspsychiques d'ordre éthique.

De là, cette mobilisation de méthodes incitant les hommes à des identifications et à desrelations d'amour inhibées quant au but ; de là cette restriction de la vie sexuelle ; de là aussi cet idéal imposéd'aimer son prochain comme soi-même, idéal dont la justification véritable est précisément que rien n'est pluscontraire à la nature humaine primitive.

FREUD. »

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