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La notion de vertu

Publié le 16/01/2004

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C'est Aristote qui ici nous servira de guide : la vertu, pour lui, est avant tout une habitude. Pas plus, nous dit-il dans l'Éthique à Nicomaque, qu'« une seule hirondelle ne fait le printemps », un acte moral isolé, même de grande valeur, ne suffit à faire un homme vertueux. Les vertus morales sont des « puissances » qui doivent s'« actualiser ».Les vertus morales ne peuvent pas demeurer des virtualités. Si nous devenons justes et tempérants, c'est à force de pratiquer la justice et la tempérance. La vertu est une discipline quotidienne; elle est l'effort continu qui bien souvent nous épargne les coups de force discontinus de l'héroïsme, nécessaires à certains imprudents pour « remonter la pente ». Certes, il convient d'admirer l'héroïsme aussi rare que magnifique du buveur ou du drogué qui, dans un sursaut de volonté, renonce d'un seul coup à sa passion; mais l'homme tempérant et sage - l'homme vertueux - n'aura justement pas besoin de ce coup de force de la volonté. IV. Pourtant ni le courage de la volonté, ni la discipline de l'habitude ne suffisent à définir la vertu; on peut mettre le courage au service du mal, on peut se montrer fort discipliné au sein d'une entreprise moralement suspecte. La vraie vertu suppose en outre une connaissance authentique du bien.

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