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La pensée est-elle un obstacle au bonheur ?

Publié le 06/12/2015

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On ne saurait vraiment éliminer le tragique, consubstantiel à la condition humaine. Donc le bonheur mesquin, sans pensée, n’est que le plus bas niveau du bonheur. Il est nécessaire, semble-t-il, de penser pour être véritablement heureux. D’ailleurs, John Stuart Mill (1806-1873), l’auteur de L’Utilitarisme (1861), reprend à l’envers la formule citée plus haut et affirme : << Mieux vaut Socrate malheureux qu’un imbécile heureux. » Le bonheur peut-il faire abstraction de l’idéal et de la pensée ?

 

B. Il faut accéder à la sérénité pour être heureux : il faut donc penser

 

Pour être heureux réellement, que faut-il faire ? Accéder à la paix de l’âme. Or la vraie paix de l’âme est obtenue par le travail de l’esprit, c’est-à-dire par la pensée. D’une manière générale, pour devenir paisible, << ataraxique », serein, ne faut-il pas tenter de ne plus être ballotté par les passions et les désirs ? Donc, pour atteindre cette visée, 

« rituelle ? Le problème est, en définitive, de savoir si le bonheur se définit comme le parachèvement de l'acte réussi ou bien de ma­ nièr e stati que.

L'enjeu est clair : nous gagno ns, selon la réponse appor tée, un certa in style de vie et d'existence.

Plan Le plan sera de type progress if, par appr ofondi ssement de la notion de bonheur .

Bibliographie ÉPICURE, Lettre à Ménécée sur la morale, Hermann.

HADOT, Qu'est-ce que la philosophie antique ?, Folio Essais Gallimar d.

NIE TZSC HE, Ainsi parlait Zarathoust ra, éditions de poche diverses.

STUART MILL, L'Utilitari sme, Champ s-Flammarion.

1) Introduction Faut-il s'abstenir de penser pour être heureux ? Est-il nécessaire de renoncer à exer­ cer son activité intellectuelle ou rationnelle, de cesser de peser ce qui vient à l'es­ prit, de suspendr e rationnellement son jugement pour être en possession d'un état de satisf action durable, distinct du plaisir éphémère ou même de la joie ? Le bonheu r, éta t de passivité ou mouvement de transcend ance créatrice ? Est-ce l' activité spirituelle ou bien sont-ce les hasards favo rables qui font le bonheur ? • Le bonheur ne serait-il pas le parachèvement de l'acte réussi ? Te l est le pro­ bl ème soulevé par le sujet.

Qu el est l'en jeu ? Nous pouvons gagner (ou perdre) un certain nombre d'op­ tions existentielles concrètes, conséquences du problème.

Un gain pratique et existentiel se dessine : comment accèderons-nous au bonheur ? 2) Discussion A.

Il faut s'abstenir de penser pour être heureux Ê tre heureux, qu'est-ce exactement? C'est parvenir à un état de satisf action com­ plète : à la dif férence du plaisir, ce sentiment agréable et provisoire, le bonheur désigne un état durable.

Or comment peut-on atteindre cet état ? Si nous je­ tons un regard sur la condition humaine, nous voyons qu'elle s'avère tragique ou angoissante.

Le monde n'est-il pas douloureux ? Tout désir n'est-il pas un manque et donc une souffrance ? Si je désire la fortune ou le pouvoir , ne suis­ je pas condamné à la doul eur, ce lot de la condition humaine ? De plus, la mort fo rme l'horizon de ma vie et, par conséquent, toute existence est poursuite du vent : vanit as vanit atum.

Vanité des vanités.

Mais alors, ne faut-il pas s'abstenir d'exercer une activité intellectuelle pour être heureux ? Puisque l'ordre des choses engendre mal et souffrance, puisque les �Ajjjpp ;wa.Lii!e.s o!libijilljSO.i9�9J.I -FP illhjll_!lo�s oil.lio lllhllîje ___________________ __ _ 127 La pratique et les fins. »

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