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La politique de Platon

Publié le 22/03/2015

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platon

Dans le Gorgias, Socrate dénonce les dangers de l'enseignement rhétorique de Gorgias, le sophiste, qui permet à ses élèves, futurs hommes politiques, de maîtriser les subtilités du discours sans leur apprendre à en user selon le Bien.

 

Le sophiste est fondamentalement le mauvais maître de politique auquel s'oppose le philosophe responsable et conscient des enjeux qui concernent la cité entière.

 

Le philosophe, pour Platon, qui suit probablement en cela son maître Socrate, a une mission sociale à remplir.

 

Et L'on peut dire que dans les dialogues platoniciens, le personnage de Socrate qui vient interroger tout un chacun dans la cité sur tel ou tel sujet et remet en cause leurs certitudes, joue effectivement un rôle politique.

 

Car Athènes est une démocratie, chaque citoyen participe à la vie de la cité.

 

Le philosophe a à coeur aussi bien le perfectionnement et le salut individuel que les affaires de sa polis" : car c'est là une seule et même entreprise.

 

Le but politique de Platon est de donner les caractéristiques de la cité idéale, la cité bien gouvernée.

 

Pour ce faire, il la décrit dans la République et il en donne la législation dans les Lois.

 

En premier lieu, il convient de définir ce qui est considéré comme une société parfaite chez Platon.

 

Le législateur, qui prend dans la République, ouvrage fondamental, la figure de Socrate, va déduire les spécificités de ta cité réellement bonne et belle à partir du modèle idéal des idées.

 

Bien au contraire, elle estime que les fonctions sont invariables et les caractères des personnes également, même si l'éducation est nécessaire pour développer les aptitudes naturelles.

 

C'est là une caractéristique de la politique dans l'Antiquité liée à ta notion de cité : c'est l'harmonie du groupe qui est primordiale, jamais l'individu.

 

Ceux-ci, lorsqu'ils y parviennent après avoir quitté la vie terrestre, sont jugés et reçoivent récompense des actions, bonnes ou mauvaises, accomplies dans leur existence passée.

 

Ainsi, l'union de la cité sera parfaite et Les seules divisions qui s'y feront jour seront celles des inégalités naturelles de caractères.

 

Car le grand fléau est la division injustifiée que peut créer un excès de richesse, le désir d'un pouvoir trop grand, qui ne sont pas liés à la nature de l'homme.

 

Une solution de compromis se met en place, dans laquelle les guerriers de ta cité idéale deviennent des aristocrates traditionnels, soucieux de gloire mais non de sagesse : c'est la timocra-tie, fondée sur l'amour des honneurs.

 

Cherchant à s'enrichir, ils laissent les jeunes gens nobles dilapider leur bien.

 

Mais ceux-ci, une fois ruinés, rassemblent derrière eux les pauvres et établissent une démocratie dont la valeur cardinale est la liberté.

 

platon

« comme une unité harmonieuse, où les éléments coexistent comme les essences idéales « bien rangées, gardant toujours Le même rapport, sans se faire mutuellement aucun tort, disposées par ordre et suivant La rai­ son23 ».

Pour parvenir à ce but, la République, sous la forme d'un dialogue entre Socrate, Glaucon et Adimante, les frères de Platon, entreprend une recherche sous forme d'une histoire de la société.

La cité naît dès que quelques personnes s'assemblent et se répartissent les tâches.

Certaines produisent de la nourriture, d'autres des vête­ ments, d'autres encore construisent des logements.

Au fur et à mesure de la croissance du groupe humain, les fonctions se complexifient et se spécialisent.

Lorsque la cité parvient à une forme complète, elle est divisée en trois classes : les producteurs, qui fournissent à l'ensemble des membres tout ce qui est nécessaire pour satisfaire les besoins matériels, les soldats, qui sont chargés de défendre la cité, et les philo­ sophes, qui en sont les administrateurs et qui veillent au respect des lois.

La cité, fondée sur la division du travail entre ses membres, n'est donc pas une réunion d'êtres égaux.Au contraire, elle repose sur la dis­ semblance des capacités.

Ce principe est essentiel dans la politique pla­ tonicienne.

La question qui se pose, après avoir défini les fonctions fondamentales qui permettent la bonne marche de la société, est de savoir comment faire en sorte que ces dernières soient remplies au mieux par les per­ sonnes les mieux adaptées, c'est-à-dire les plus naturellement douées.

La politique de Platon, en effet, ne vise pas une réforme de la société ou une adaptation des tâches aux personnes.

Bien au contraire, elle estime que les fonctions sont invariables et les caractères des personnes éga­ lement, même si l'éducation est nécessaire pour développer les aptitu­ des naturelles.Ainsi, faire de la politique, une fois déterminées les fonc­ tions fondamentales, c'est permettre à chacun d'accomplir sa nature propre dans l'exercice de la fonction à laquelle il est destiné.

Car être juste, c'est accomplir sa fonction propre 24 • Cité et individu La visée de la politique platonicienne concerne donc la cité conçue comme un tout et non le bien-être d'une classe ou d'un individu parti­ culier.

C'est là une caractéristique de la politique dans ['Antiquité liée à la notion de cité: c'est l'harmonie du groupe qui est primordiale, jamais l'individu.

Les individus isolés ne possèdent aucun droit qu'ils pour­ raient faire valoir si jamais se posait le choix entre le respect d'un indi- 23.

République, VI, 500 c.

24.

République 434 c.

-50 -. »

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