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La question : « Qui suis-je ? » admet-elle une réponse exacte ?

Publié le 30/03/2004

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question

Ce sujet est l'illustration parfaite de la nécessité de bien lire la question jusqu'au bout: il ne s'agit pas seulement de parler de la connaissance de soi en général mais de réfléchir à un problème précis à propos de la question « qui suis-je ? «. On ne se lancera donc pas sur des souvenirs à propos de la connaissance de soi, on étudiera d'abord la notion de « réponse exacte «. Quelle est donc la spécificité de ce sujet? La notion de « réponse exacte « nous donne la clef de la problématique. « Exacte « n'est pas simplement synonyme de « précise «, « certaine « ou « complète «; l'adjectif renvoie à un domaine particulier: celui des sciences; les « sciences exactes « doivent apporter des réponses quantifiées et vérifiables à des questions formulées de façon rigoureuse. L'exigence d'exactitude s'oppose alors à l'imprécision de l'opinion commune ou au caractère « non scientifique « car non formalisable de la réflexion philosophique.

a)              «La question qui suis-je«.    : il s'agit d'une question, donc pas d'une affirmation; d'une recherche, et non pas d'une certitude. Cette question implique alors quelque chose comme une quête, un questionnement qui nous anime. Comment celui-ci se manifeste-t-il ?

b)              « Qui suis-je « : comment définir ce « qui « ? Qu'est-ce que l'identité ?

c)              « une réponse « : on parle d'UNE réponse. Comment penser cette unité ?

d)              « exacte « : l'exactitude, qu'est-ce que c'est ? Quel type de discours en est capable ? Comment distinguer exactitude, précision, délimitation, rigueur ?

 

 

  • La société regroupe des individus différents qui ont une vision d'eux-mêmes et des autres peuvent diverger. Chacun peux se connaitre et la réelle difficulté des individus est de connaitre autrui. Portant, la question de savoir qui nous sommes apparait souvent aux individus afin de pouvoir ensuite s'identifier à un groupe, une catégorie d'individus... c'est pourquoi il semble intéressant de savoir si cette question de la connaissance de soi peut avoir une réponse exacte. eut-on alors imaginer que notre conscience de soi nous permette de savoir qui nous sommes? La seule conscience de soi nous permet-elle de nous connaitre? La connaissance à laquelle nous accédons est-elle erronée?
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« général. Transition : les sciences me disent « ce que je suis », mais échouent à me dire « qui je suis ». Elles m'envisagent comme un objet, rendent l'existence abstraite en en faisant un secteur objectif.Or, le sujet humain n'est jamais un objet.

S'il faut alors abandonner l'espoir de l'exactitude en cequi concerne notre singularité propre, cela signifie-t-il qu'une réponse au problème de l'identitéest définitivement introuvable ? III- D'UNE «CONNAISSANCE» DE SOI INTROUVABLE A UNE «INTERPRETATION» DE SOI RIGOUREUSE 1 La spécificité de l'existence humaine : la science permet certes la connaissance, mais échoue à pouvoir saisir une réalité comme l'existence humaine, qui la déborde de toute part, qui n'est pas « objectivable ».

Il faut donc, sans doute, se résoudre à considérer comme impossible qu'en tant que sujets nous puissions nous connaître comme la science connaît ses objets (telle loi astronomique, ou tel processus biochimique par exemple).

En tant que sujet, je ne suis pas explicable : mon statut d'être « libre » interdit de fait qu'on puisse faire de mon existence un système d'équations, et trouver l'algorithme qui donnerait le «principe de fonctionnement » de ma vie. 2 De l'explication à la compréhension : enjeu du passage à la compréhension de soi : distinction entre l'action d'expliquer (découverte des causes, des lois pour un phénomène donné), et celle de comprendre (recherche d'un sens, c'est-à-dire possibilité toujours en travail de produire un discours cohérent là où il n'y a que lacunes, lambeaux de sens).

Métaphore du tissage : comprendre, c'est tisser.

Deux étoffes peuvent être différentes, mêmes faites de fils qui proviendraient d'une même bobine.

Si l'on poursuit la même métaphore, répondre à la question qui suis-je, c'est décrire l'étoffe, c'est-à-dire la singularité de ce tissu-là. Exemple : l'écriture d'un journal (comme le log-book de Robinson), la confidence, notamment. 3 Renoncer à l'exactitude ne signifie pas abandonner toute rigueur.

Il faut renoncer à l'exactitude, c'est-à-dire à faire de l'existence l'objet d'un discours vrai, c'est-à-dire objectif, démonstratif. Mais ce à quoi l'on accède, c'est à une interprétation de soi, une « mise en récit » (le texte d'une parole, d'un discours parlé ou écrit) de sa vie telle qu'on se la ré approprie, interprétation qui, pour n'être pas exacte, n'en doit pas moins répondre aux critères de cohérence, de sincérité, ou d'« authenticité ». Concepts impliqués par la dissertation ; le sujet, la conscience, la liberté, la science Distinctions produites par la dissertation : 1.

Deux conceptions de l'expérience : l/ vécu, 2/ expérimentation.

Cf.

la différence entre l'empirique et l' expérimental.2.

Deux conceptions de l'identité : identité substantielle, identité dialectique : 1/ Unité qui exclut ce qui n'est pas elle.

C'est l'identité comme essence, celle que délivre la définition de la chose qu'on identifie : il s'agit ici de l'identité substantielle ; OU 2/ Unité qui intègre en elle ce qui diffère d'elle : processus qui, comme la Vie, ou comme le Sujet conscient, intègre en permanence le changement, les contradictions : identité dialectique, d'un processus. 3.

Deux conceptions du travail de la raison: l/ expliquer (connaître, démontrer); .2/ comprendre (interpréter). 4.

Deux conceptions de la rigueur : l/ exactitude ou 2l cohérence, « sincérité ». 5.

Deux distinctions logiques : l/ l'un et le multiple ; 2/ le singulier et le général.. »

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