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La question qui suis-je admet-elle une réponse exacte ?

Publié le 09/10/2005

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question

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2. Caractérisation du  concept d'expérience qui se dégage de l'analyse :  distinction de l'expérience 1/ comme vécu, et 2/ l'expérimentation.

3. Le conflit unité/multiplicité : ce qu'on cherche, c'est notre identité, cette identité qui serait la nôtre. Or l'expérience comprise comme vécu apporte en quelque sortes une multiplicité d'éléments de réponse, éparses, éclatés. Les expériences impliquent autant de réponse à la question « qui suis-je «.   Transition : L'on recherchait une IDENTITÉ, et par là même UNE identité. Or, les différentes couches de notre vécu ne sont pas unifiables en une unité qui soit susceptible de nous donner une réponse, un énoncé « exact «. Il faut alors relancer l'enquête en direction du type de discours propre à pouvoir nous instruire de l'exactitude d'un phénomène : le discours scientifique, pour chercher à savoir s'il peut nous fournir une réponse enfin exacte à notre identité.

 

- On peut avoir intérêt à distinguer la question « Qui suis-je ? « d'une autre question ; « Que suis-je ? «. - L'idée d'une « réponse exacte « semble impliquer un recours aux sciences : lesquelles ? (La psychanalyse - qu'il faudra sans doute évoquer en raison des difficultés qu'elle semble opposer à la connaissance de soi est-elle une science ?) - « Qui suis-je ? « : question psychologique ou métaphysique ? Les deux approches n'aboutissent pas nécessairement à la même réponse (si vous évoquez le Cogito cartésien, ne pas le réduire à la seule psychologie...).

  •   I-   L'expérience nous apporte une multitude de reponses a la question « qui suis-je «.   peuvent-elles pour autant nous promettre l'exactitude   ?
  • II- LA SCIENCE EST UN DISCOURS EXACT. PEUT-ELLE, POUR AUTANT, NOUS PERMETTRE DE CONNAITRE LA RICHESSE CONCRETE DE NOTRE IDENTITE ?
  • III-   D'UNE  «CONNAISSANCE«  DE SOI INTROUVABLE A  UNE  «INTERPRETATION«  DE  SOI RIGOUREUSE

 

question

« Transition : les sciences me disent « ce que je suis », mais échouent à me dire « qui je suis ». Elles m'envisagent comme un objet, rendent l'existence abstraite en en faisant un secteur objectif.Or, le sujet humain n'est jamais un objet.

S'il faut alors abandonner l'espoir de l'exactitude en cequi concerne notre singularité propre, cela signifie-t-il qu'une réponse au problème de l'identitéest définitivement introuvable ? III- D'UNE «CONNAISSANCE» DE SOI INTROUVABLE A UNE «INTERPRETATION» DE SOI RIGOUREUSE 1 La spécificité de l'existence humaine : la science permet certes la connaissance, mais échoue à pouvoir saisir une réalité comme l'existence humaine, qui la déborde de toute part, qui n'est pas « objectivable ».

Il faut donc, sans doute, se résoudre à considérer comme impossible qu'en tant que sujets nous puissions nous connaître comme la science connaît ses objets (telle loi astronomique, ou tel processus biochimique par exemple).

En tant que sujet, je ne suis pas explicable : mon statut d'être « libre » interdit de fait qu'on puisse faire de mon existence un système d'équations, et trouver l'algorithme qui donnerait le «principe de fonctionnement » de ma vie. 2 De l'explication à la compréhension : enjeu du passage à la compréhension de soi : distinction entre l'action d'expliquer (découverte des causes, des lois pour un phénomène donné), et celle de comprendre (recherche d'un sens, c'est-à-dire possibilité toujours en travail de produire un discours cohérent là où il n'y a que lacunes, lambeaux de sens).

Métaphore du tissage : comprendre, c'est tisser.

Deux étoffes peuvent être différentes, mêmes faites de fils qui proviendraient d'une même bobine.

Si l'on poursuit la même métaphore, répondre à la question qui suis-je, c'est décrire l'étoffe, c'est-à-dire la singularité de ce tissu-là. Exemple : l'écriture d'un journal (comme le log-book de Robinson), la confidence, notamment. 3 Renoncer à l'exactitude ne signifie pas abandonner toute rigueur.

Il faut renoncer à l'exactitude, c'est-à-dire à faire de l'existence l'objet d'un discours vrai, c'est-à-dire objectif, démonstratif. Mais ce à quoi l'on accède, c'est à une interprétation de soi, une « mise en récit » (le texte d'une parole, d'un discours parlé ou écrit) de sa vie telle qu'on se la ré approprie, interprétation qui, pour n'être pas exacte, n'en doit pas moins répondre aux critères de cohérence, de sincérité, ou d'« authenticité ». Concepts impliqués par la dissertation ; le sujet, la conscience, la liberté, la science Distinctions produites par la dissertation : 1.

Deux conceptions de l'expérience : l/ vécu, 2/ expérimentation.

Cf.

la différence entre l'empirique et l' expérimental.2.

Deux conceptions de l'identité : identité substantielle, identité dialectique : 1/ Unité qui exclut ce qui n'est pas elle.

C'est l'identité comme essence, celle que délivre la définition de la chose qu'on identifie : il s'agit ici de l'identité substantielle ; OU 2/ Unité qui intègre en elle ce qui diffère d'elle : processus qui, comme la Vie, ou comme le Sujet conscient, intègre en permanence le changement, les contradictions : identité dialectique, d'un processus. 3.

Deux conceptions du travail de la raison: l/ expliquer (connaître, démontrer); .2/ comprendre (interpréter). 4.

Deux conceptions de la rigueur : l/ exactitude ou 2l cohérence, « sincérité ». 5.

Deux distinctions logiques : l/ l'un et le multiple ; 2/ le singulier et le général. [Introduction] Sans doute l'enfant peut-il, du moins à partir d'un certain âge, répondre spontanément à la question « Qui suis-je ?», en énumérant simplement son nom et son prénom, ceux de ses parents, la liste de ses frères et soeurs ; il pourramême ajouter son adresse et une rapide description du lieu où habite sa famille.

Mais il est « innocent » : il neperçoit pas encore la complexité de son je, et se contente de le repérer en quelque sorte de l'extérieur, parquelques indices « objectifs ».

Pour l'adulte, et plus encore pour le philosophe, répondre à une telle question estautrement complexe, et elle le devient de plus en plus pour peu que l'on demande que la réponse soit « exacte ». [I.

Apports de l'auto-analyse] Lorsque Socrate recommande « Connais-toi toi-même », il n'a pas encore en vue de répondre à la question « Quisuis-je ? ».

Se connaître, au sens initial de la tradition philosophique, c'est d'abord se repérer comme homme, savoirde quoi l'on est capable, jusqu'où on peut aller, quelles sont les valeurs que l'on doit défendre.

En d'autres termes :n'être ni animal ni divin, prendre la mesure de l'humanité moyenne.

Le je subjectif n'est pas encore en cause, parceque la conscience socratique est d'abord à portée morale.. »

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