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La Religion conduit-elle nécessairement au fanatisme ?

Publié le 04/04/2012

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 Nous sommes en Israël, au début de l’année 2012. Une minorité de quelques milliers de fanatiques religieux, des ultra-orthodoxes essaient d’imposer aux femmes une forme d’ostracisation. Elles sont entre autre exclues de certaines cérémonies, de funérailles, sont contraintes de se regrouper sur des trottoirs réservés et selon ces ultra-orthodoxes, seraient obligées de s’asseoir à l’arrière des bus traversant la ville. Il semble ainsi nécessaire de rappeler la définition du terme « religion «, source aujourd’hui d’une majorité de conflits, de tensions et d’intolérance. Le mot religion vient du latin « religare « signifiant « relier «, dans le sens de la relation de l’homme et du sacré, ou plus précisément la divinité. La religion constitue un ensemble de croyances, de pratiques, de rites exercés par une communauté qui est en adoration de puissances supérieures telles que les divinités. Il y a aujourd’hui dans le monde trois grandes religions monothéistes, à savoir le christianisme, l’Islam, et le Judaïsme. On ne peut cependant parler de religions sans évoquer le fanatisme religieux ; un fanatique est un individu qui voue une passion, une admiration excessive pour quelque chose ou quelqu’un, qui est animé d’un zèle aveugle pour une doctrine ou une opinion. Un fanatique est un individu sectaire. Pourquoi agissent-ils ainsi ? 

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« commis par ces fanatiques seraient selon eux et le groupe islamiste qui supporte les mêmes idées, le fruit d’undevoir, exécuté afin d’obéir à une idéologie islamique.

La religion aurait donc le pouvoir de conduire vers le fanatismeen étant peut-être interprété de différentes façons.

De plus, la notion de culte du « père social » semble faire partiedes aspects du fanatisme.

Il n’existe en ce sens pas de fanatisme sans leader, car un fanatique, pour exécuter toutce qu’on lui ordonne afin de soutenir une idée, une cause, doit aimer se soumettre.

Un fanatique a besoin des’appuyer sur une forte personnalité, une autorité qui lui offre protection et sécurité.

Il est ainsi guidé, encouragépar une personne lui semblant supérieure.

C’est ainsi le cas dans l’article « Fanatisme » de Voltaire, philosophe desLumières du XVIIIème siècle, dans le Dictionnaire philosophique prend l’exemple d’une secte : « Ils ressemblent à ce vieux de la montagne, qui faisait dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait uneéternité de ces plaisirs, dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu’ils iraient assassiner tous ceux qu’illeur nommerait.

» Le vieux de la montagne désigne le chef d’une secte orientale chiite, l’une des trois branches del\'islam, secte des Assassins.

Dans ce propos que tient Voltaire, on voit qu’un chef suprême paraît avoir une autoritésur des disciples, et les manipulent, en contrepartie de plaisirs accordés.

Les fanatiques ont besoin d’être entourés,d’être dirigés.

A travers la religion, ils y trouvent ce « père social » qui les encourage dans leurs actions.

Enfin, ilsemble que la religion puisse être un prétexte afin de légitimer des actes, comme le fait de tuer, ce qui permettraitde garder la « conscience tranquille ».

En se reposant sur des bases dictées par la religion, un fanatique peutlégitimement agir sans interroger sa conscience, sans se demander s’il pourra assumer ses actes.

Si pour lui, lareligion, ou une autorité religieuse lui ordonne tel acte afin d’accéder à une inclination, il ne trouvera pas le besoinde réfléchir sur cet acte et les conséquences possibles : inconsciemment il est possible qu’il se déresponsabilise, ilpensera avoir fait son devoir de fidèle, de croyant, de fanatique. Enfin dans cette dernière partie, nous allons voir comment devient-on fanatique, quelles sont les raisons quiamènent un individu à se plonger dans le fanatisme.

Tout d’abord il semble qu’un fanatique fasse preuve denarcissisme : il possède un certain égocentrisme élevé afin de se sentir au-dessus des autres.

En ce sens unfanatique aurait besoin de dévaloriser l’autre, afin de le haïr, de l’éliminer par la suite.

Il n’accepte plus lesdifférences, pour un fanatique on ne pourrait avoir une autre pensée ou idée que lui-même, celle-ci lui paraissantsupérieure.

En ce sens on peut penser qu’un fanatique refuserait en un sens d’admettre le réel tel qu’il est et seraitconcentré sur lui-même en ayant pour unique objectif de faire triompher son idée.

De plus, un fanatique feraitpreuve d’hostilité : à savoir, un fanatique ne respecte pas les droits de l’homme ainsi que ce qu’implique lacitoyenneté.

Ceux-ci proposent comme nous le savons, une égalité parmi tous les membres d’une société.

Cesvaleurs seraient opposées à l’idée qu’un fanatique se fait du monde : pour lui, la domination d’une culture, d’unerace sur une autre est évidente, voire nécessaire.

C’est en ce sens qu’un fanatique préfèrerait un état religieuxqu’un état laïc.

Dans le premier, la démocratie est présente et responsabilise l’individu.

Il est forcé d’assumer cesresponsabilités, de réfléchir.

Justement, un fanatique est incapable de débattre sur un point de vue, d’évoquer lesdifférences, d’être tolérant.

La coexistence pacifique est alors impossible pour des fanatiques.

Enfin, il me semblenécessaire d’évoquer la haine vis-à-vis de l’individu que peut ressentir un fanatique.

Il est intolérant et se bat pourdéfendre, conservé ce qui est traditionnel, totalitaire et collectif.

Les fanatiques ont pour la plupart de faiblespersonnalités, et trouveraient ainsi dans la collectivité une forme de remède à ce sentiment d’infériorité.

Ils puisentleur force dans leur nombre, leur soutien collectif.

Ils cherchent des références supérieures, pour lesquelles ilsveulent agir. Afin de conclure, la religion peut conduire à différents aspects plus ou moins bénéfiques au développement d’unindividu mais pas exclusivement ni nécessairement au fanatisme.

Cependant, nous avons établi que d’une certainefaçon la religion peut pousser au fanatisme, au fait de se consacrer uniquement pour une idéologie, une croyance,au point de perdre toute valeur morale et de devenir soi-même incompréhensible.

Un fanatique sombre finalementdans une forme de folie liée à son intolérance totale, et est prêt à tout, même les actes les plus barbares.

Unfanatique serait une personne à faible personnalité qui le devient en adoptant des comportements, ou en étantguidé par une puissance supérieure.

Il semble qu’au jour d’aujourd’hui le fanatisme soit de plus en plus présent dansnotre société, à savoir avec le terrorisme bien évidemment.

On peut alors se demander quelles sont les limites de cefanatisme, jusqu’où peut-il aller et quelles seront ces conséquences hormis la destruction, et la mort.. »

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