La revendication du retour à la Nature a-t-elle encore un sens?

« est parfois imitée sans être égalée (dans l’art particulièrement).

« La Nature hait la normalité » (Chris Carter dans lasérie TV X Files) et c’est probablement ce qui attire les Hommes.

Nous voyons en la nature un monde privé denormes et dans un retour à la nature, une vie utopique sans discriminations ou chaque être humain serait l’égal deson voisin.

Sans vêtements, sans connaissances et sans parole, aucune distinction entre les Hommes ne pourraitêtre effectuée.

Un retour à la Nature signifierait un retour à une vie plus pure, basée sur l’essentiel et non sur lesapparences et sur les préjugés.

A l’heure ou des discriminations raciales, sexistes, homophobes, envers des religions,des personnes handicapées ou de quelque autre forme quelles soient persistent, il n’est pas étonnant de sentir chezde nombreuses personnes ce désir de retour a la Nature.

Une vie plus simple ou règne la paix et la tranquillité: voilàquelle est l’image générale d’un retour à la nature.

Dans le monde entier, les inégalités subsistent et ont de plus enplus de mal à être acceptées.

Aussi, les avancées technologiques extrêmement rapides des dernières annéeseffraient.

Le changement fait peur, et beaucoup de personnes se raccrochent à ce qu’ils connaissent et à desvaleurs sûres comme celles qui proviennent de la Nature.

On a peur de voir nos enfants vivre dans un monde virtuel,entourés d’ordinateurs et de robotique ou la technologie primera sur les relations humaines.

La Nature est ancienne,elle existe depuis la création de la Terre et rassure.

Les paysages naturels les plus beaux sont bien souvent ceuxque l’on garde en mémoire toute notre vie. La Nature nous attire, nous l’avons idéalisée et voyons en un mode de vie naturel unevie bien plus simple que celle que nous avons.

Certains Hommes se sont rapprochésde ce mode de vie et ont étés rapidement marginalisés, mais toutefois, un retour a la nature reste dans les espritsle rêve d’une vie plus saine, moins basée sur les apparences et plus sur l’essentiel.

Une vie tranquille qui nes’opposerait pas à la civilisation.

Cet idéal de vie a même parfois été imaginé par des auteurs, par des scénaristesou même a même été expérimenté.

Par exemple, le film « Into The Wild » réalisé par Sean Penn et tiré d’une histoirevraie, retrace la vie d’un jeune étudiant brillant tout juste diplômé qui quitte sa vie prometteuse pour prendre laroute et se rapprocher des choses essentielles et de la Nature, qui finira par lui prendre la vie.

Ce film a connu ungrand succès et beaucoup d’émotion, prouvant ainsi l’attirance des Hommes vers une vie plus naturelle. Un retour à la Nature n’a pas vraiment de sens.

Il constituerait un retour en arrière sur l’échelle de l’Evolution etpriverais de l’être humain ce qui fait de lui un Homme, avec sa culture, ses habitudes, son éducation, ses manièresd’agir et donc sa civilisation.

Même si cette civilisation a pu corrompre l’Homme, elle fait partit des choses qui ledistingue des animaux.

La culture, ensemble des réalités matérielles et spirituelles produites par l’Homme, est unhéritage et une conquête.

On ne peut plus distinguer chez l’être humain le naturel du culturel, deux chosesopposées mais qui restent difficiles à séparer.

L’abandon du culturel chez l’Homme est presque impossible et donc unretour à la Nature en son sens propre n’aurait pas de sens.

Mais le retour à la Nature en son sens plus communreprésenterait pour l’Homme un retour à des valeurs humaines plus essentielles et moins artificielles, à un mode devie plus simple, plus tranquille et paisible, presque utopique.

Compte tenu des inégalités, et des discriminationstoujours présentes dans le monde, le désir d’un retour à la Nature prend tout son sens quand il correspond à ladéfinition donnée précédemment. La Nature nous fascine et la culture nous façonne.. »