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La sagesse d'ÉPICTÈTE

Publié le 05/01/2020

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De façon très significative, les deux principaux représentants du stoïcisme dans /'Empire romain du 11e siècle sont un empereur, Marc Aurèle, et un esclave, Épictète. L \"un et l'autre se pensent comme citoyens du monde (« cosmopolites ») dépendant d'une même rationalité.

 

Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les événements, mais l’idée qu’ils se font des événements. Ainsi la mort n’est pas une chose effrayante, sinon Socrate lui-même l’aurait jugée telle ; mais l’idée que la mort est une chose effrayante, voilà ce qui est effrayant. Lorsque donc nous éprouvons une gêne, un trouble, une tristesse, n’en cherchons jamais la cause ailleurs qu’en nous-mêmes, je veux dire dans les idées que nous nous faisons de ces choses. Celui qui n’est pas philosophe accuse les autres des maux qu’il endure ; celui qui commence à être philosophe s’accuse lui-même ; le philosophe n’accuse ni un autre, ni lui-même.

 

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Il ne faut pas demander que les événements arrivent comme tu le veux, mais il faut les vouloir comme ils arrivent ; ainsi ta vie sera heureuse.

 

Épictète, Manuel, § V et VIII, trad. R. Létoquart, coll. « Textes philosophiques », Hatier, 1988, p. 54 et 56.

« nous.

C'est une affaire de maîtrise de soi.

Les stoïciens se sont complus à en donner des exemples extrêmes : même jeté dans une fournaise, un sage parfait devrait rester impassible, puisque tel était l'ordre du monde.

Il faut remarquer le rôle de la connaissance; trois niveaux sont à distinguer : celui de l'ignorant qui vit dans l'illusion de pouvoir changer l'ordre du monde selon ses.

désirs ; celui du demi-instruit qui prend conscience que ce ne sont pas les choses qui font obstacle à notre bonheur, mais les jugements que nous portons sur elles.

Cepen­ dant, il s'agit encore d'une conscience malheureuse.

Seule la parfaite sagesse réalise l'harmonie de la raison humaine et de la raison universelle qui gouverne toute chose.

La frayeur de la mort n'est pas ici un simple exemple.

La conscience qu'a l'homme d'être morte/n'est plus interpré­ tée en termes de destin subi, irrémédiable (sentiment tra­ gique), mais en termes de maîtrise de soi, pouvant même justifier, dans des cas exceptionnels, le suicide.

Notons enfin que le stoïcisme antique ne conduit ni à l'inaction ni à la résignation, comme ce sera le cas dans le néo-stoïcisme moderne (dans les poèmes d'Alfred de Vigny, par exemple).. »

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