La sagesse : une révolution ?

« Le sage ne peut pas être un révolutionnaire Le sage recherche la paix et l'harmonie personnelles.

Il accepte l'ordre de~ choses et ne tente pas de le changer.

Il rejette la violence, se désintéresse de la politique et se tient à l'écart des luttes pour le pouvoir.

Le sage ne se mêle pas de politique S elon Lucrèce, la supériorité du sage réside en ce qu'il ne se mêle pas des affaires des hommes, mais s'occupe de son propre bonheur.

«Mais la plus grande douceur est d'occuper les hauts lieux fortifiés par la pen­ sée des sages, ces régions sereines d'où s'aperçoit au loin le reste des hommes( ...

) qui s'épui­ sent en efforts de jour et de nuit pour s'élever au faîte des richesses ou ccSupporte et abstiens-toi.» Maxime de sagesse stoïcienne s'emparer du pouvoir» (De la Nature).

La sagesse est acceptation de l'ordre P our les stoïciens, la sagesse consiste à accepter l'ordre du monde sans tenter de le changer.

Rien n'est plus étranger à leur doctrine que l'idée marxiste selon laquelle la philosophie doit transformer le monde en fonction du désir des hommes.

Prônant une sagesse du renon­ cement, le stoïcien pense qu'il vaut mieux chan­ ger ses désirs que l'ordre du monde.

Le sage recherche la juste mesure 0 n ne peut pas être sage sans être rai­ sonnable, et l'on ne peut pas être raisonnable sans être mesuré.

Ainsi, selon Aristote, la sagesse est la recherche du juste milieu.

Un sage se doit en particulier d'évi­ ter les excès et le débordement des pas­ sions.

La sagesse ne peut donc pas être révolutionnaire, puisque la révolution, par définition, est une transformation vio­ lente de l'ordre social.

Le sage recherche la paix intérieure, l'ordre, la juste mesure.

Il accepte le monde tel qu'il est.

Les révolutions, politiques ou autres, ne l'intéressent pas.. »