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La science est-elle notre nouvelle religion ?

Publié le 23/08/2012

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Il est un autre argument notable : dans l’Evolution créatrice, Bergson explique que la science ne peut pas être considérée comme une référence absolue, en tant qu’elle ne saisit que ce que l’intelligence peut saisir. La science n’a aucun accès à l’esprit, qui selon lui n’est compréhensible que par intuition, c’est-à-dire une connaissance de l’esprit par l’esprit directement, ou, comme le dit Bergson p. 234 de l’Evolution créatrice : « sympathie par laquelle on se transporte à l'intérieur d'un objet pour coïncider avec ce qu'il a d'unique et d'inexprimable «. À cause de son désir de distanciation objective, il ne peut saisir que l’« extérieur «, et non l’« intérieur « : si on considère comme Aristote que l’âme est ce qui crée la vie, et si la science ne peut expliquer l’âme, alors la science ne peut expliquer la vie. Le scientifique ou le penseur matérialiste, comme Hobbes ou Diderot, nient donc l’âme et l’esprit, puisqu’ils ne peuvent pas l’expliquer par la science. Il faut tout de même à nuancer le propos de celui qui dirait : « par la science, je ne peux expliquer ni l’âme ni l’esprit. Donc, si je ne peux les saisir par la science, seul mode de connaissance objectif, c’est qu’ils n’existent pas. Je dis donc que l’âme n’existe pas et que l’esprit non plus. « Le philosophe disciple du matérialisme ne pourra pas nier qu’il lui faudra tout de même retourner à l’esprit, en tant qu’il est au centre de la quête philosophique.

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« dire une connaissance de l'esprit par l'esprit directement, ou, comme le dit Bergson p.

234 de l'Evolution créatrice : « sympathie par laquelle on se transporte àl'intérieur d'un objet pour coïncider avec ce qu'il a d'unique et d'inexprimable ».

À cause de son désir de distanciation objective, il ne peut saisir que l'« extérieur », etnon l'« intérieur » : si on considère comme Aristote que l'âme est ce qui crée la vie, et si la science ne peut expliquer l'âme, alors la science ne peut expliquer la vie.Le scientifique ou le penseur matérialiste, comme Hobbes ou Diderot, nient donc l'âme et l'esprit, puisqu'ils ne peuvent pas l'expliquer par la science.

Il faut tout demême à nuancer le propos de celui qui dirait : « par la science, je ne peux expliquer ni l'âme ni l'esprit.

Donc, si je ne peux les saisir par la science, seul mode deconnaissance objectif, c'est qu'ils n'existent pas.

Je dis donc que l'âme n'existe pas et que l'esprit non plus.

» Le philosophe disciple du matérialisme ne pourra pas nierqu'il lui faudra tout de même retourner à l'esprit, en tant qu'il est au centre de la quête philosophique. Epineux, en effet.

Comme nous avons pu le constater, la question est loin d'être résolue ici, et le sujet est loin d'être clos.

Mais, au-delà de tout clivage entre lesquerelles de clochers et d'éprouvettes, au-delà de la science et de la religion, qui ont pour but commun la vérité, ne pourrait-on pas envisager une autre forme de quêtequi passerait par la spiritualité de la religion et par la rigueur de la science ? Dans la tentation de Démocrite, Michel Onfray dit : « la philosophie, c'est le mur deBerlin abattu, c'est la réunification entre science et religion […] » La philosophie elle-même ne pourrait elle pas assurer ce rôle, elle qui a pour essence le principe dequête, de chemin, d'itinéraire ? Elle qui recouvre à son origine la spiritualité et la quête de vérité, et dans sa pratique le principe de démonstration, de raisonnement etde rigueur de la science ? Ne serait-elle pas le liant entre ces deux liquides, souvent hétérogènes et miscibles que sont religieux et scientifique ?.... »

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