Devoir de Philosophie

La sincérité (devoir de philosophie)

Publié le 05/12/2014

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La sincérité Étymologiquement, l'expression « sincérité» nous vient du latin sinceritas, qui signifie «pureté » ou « intégrité », au propre et au figuré. Il est un dérivé de sincerus, (qui a donné le mot « sincère »), qui signifie « pur », « intact », « non fardé » ou encore « non corrompu ». Sincerus a pu, à une certaine époque, signifier « une seule pousse » (dans le sens : absence de mélange). 1) Sincérité comme vertu du philosophe Si la vertu de sincérité était seulement un précepte formel, l'obligation de dire la vérité s'imposerait en toute circonstance. Dire la vérité, c'est s'engager dans la voie qui assure le mieux l'indépendance du jugement. Mais davantage qu'un précepte formel, la sincérité est aussi et avant tout une vertu, une disposition louable à dire le vrai. Chez Platon, c'est la disposition du philosophe : il faut préférer la bonne foi à tout le reste, c'est-à-dire la vérité à toute chose.  Mais comment penser l'élaboration de la parole sincère ? Il s'agit d'examiner le caractère problématique d'un discours qui ne serait régi...
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« Montaigne   développe   une   philosophie   de   la   sinc érit é.

  Il   souligne   le   lien   entre   la   philosophie et l’engagement  à dire la v érit é ou “   bonne foi   ”. Comme p édagogie du jugement, la   sinc érit é rend possible un progr ès, qui concerne l’attitude ou la disposition de celui qui juge. La sinc érit é signifie l’absence de pr éjug és, condition d’une parole libre et ouverte .

La sinc érit é jouit d’un r ôle particulier dans la vie morale, en ce qu’elle est la condition   de   l’acc ès   à  une   exp érience   morale   authentique.

Le   respect   de   la   v érit é  constitue,   pour   le   jugement, la seule r ègle qu’il soit tenu de respecter s’il vaut affirmer son ind épendance, face  à la   domination des discours conventionnels.  Le r ôle que joue la vertu de sinc érit é est fondamental dans l’institution du jugement. Elle   constitue l’essentiel de la p édagogie du jugement, comme institution de la disposition de celui   qui juge. Elle fait cependant oublier l’essai du jugement comme conduite et comme action. 2)   La   vertu   de   sinc érit é  est   insuffisante   :   de   l’importance   de   la   conduite   du   jugement. Sinc érit é = respecter la v érit é et la faire valoir. Comment respecter la v érit é, si nous ne   la   connaissons   pas   ?   Le   projet   d’un   discours   qui   se   d évelopperait   sur   la   seule   base   d’un   engagement  à dire le vrai rencontre ses limites. S’il faut appr écier une conduite du jugement,   c’est   aussi   comme   action,   et   pas   seulement   comme   recherche   de   la   v érit é,   que   nous   devrons   l’envisager. C’est d’abord la difficult é à saisir le vrai qui pose ses limites  à la vertu de sinc érit é. En   contexte  sceptique,   la  vis ée  de  la  v érit é  fonctionne  à  vide  comme  disposition  int érieure,   sans   pouvoir  être remplie par un objet ad équat.  Cependant,   n’est­ce   pas   la   vie   elle­m ême,   dans   sa   complexit é,   qui   rend   l’exercice   du   jugement   n écessaire  à la morale ? Toujours dire la v érit é, ce serait donc faire preuve de b êtise   :   le gentilhomme doit prendre en consid ération l’opportunit é de la v érit é. Quelle est la valeur de   telle ou telle v érit é, compar ée à celle des conventions sociales   ? Les relations sociales exigent   une attention et une prudence qui l égitiment au moins la non­sinc érit é par omission. La   sinc érit é,   pour   s’exercer   effectivement,   semble   supposer   que   l’on   puisse   faire   r éférence   à  une   v érit é  d étermin ée   et   s’y   tenir.

  C’est   une   vertu   qui   n’est   pas   donn ée   par   la   possession de la v érit é   : elle suppose une activit é rationnelle. Loin de se poss éder sous la forme   d’une identit é originelle  à soi, elle s’acquiert par un travail. Mais ces actions que l’on veut faire valoir en elles­m êmes, ne sont­elles pas encore une   illustration de la sinc érit é   ? En se r éconciliant avec le moment pr ésent, il s’agit en effet d’ être   soi­m ême, de mieux penser ce que l’on dit et ce que l’on fait. L’exercice du jugement est un art   d’ être soi, au sens o ù c’est la seule mani ère dont on peut s’approprier sa pens ée. . »

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