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La société des sages

Publié le 26/12/2022

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« La société des sages Les références: La sage et la politique Norberto Bobbio Les Pensées Marc Aurèle La politique stoïcienne Valérie Laurand Une société est un ensemble d’êtres humains vivant en groupe organisé (par des institutions, des lois, des conventions...) un sage peut se définir comme un individu qui «possède», accomplit, voire dépasse les facultés ou dispositions de la nature humaine, tant en ce qui concerne la connaissance que l'action.

Il représente un idéal de vie humaine, une excellence dans le savoir, et dans la justesse du jugement, en particulier dans ses jugements de valeurs morales et dans sa puissance à accomplir les actions qui sont liées à ces jugements. La sagesse (du latin sapere : « avoir du goût », « être perspicace », « comprendre ») est un mode de pensée et de conduite qui vise à une juste connaissance des choses et un juste rapport au monde : •sur le plan intellectuel, c’est la recherche du vrai, du beau et du juste, •sur le plan moral, c’est la recherche de l’équilibre et de la justice, •sur le plan de la relation au autres, c’est la recherche de l’harmonie, •sur le plan personnel, c’est une constante remise en question, •sur le plan spirituel, c’est un éveil aux grandes lois cosmiques. La société des sages correspond à une société qui appartiendrait aux sages c’est à dire qu’ils dirigerait la société, le peuple. Parlant de sages, on peut se référer aux sages stoïciens (donner une définition et un exemple).

Les stoïciens sont incompatible avec le fait d’être apolitique, ils doivent justement utiliser leur esprit pour faire part, œuvrer avec les autres, et les traiter de manière juste et équitable. Une société doit elle être gouvernée par des sages? I) les sages: pourquoi sont à mêmes de gouverner a) la nature même des stoïciens les mène à s’impliquer politiquement Nous pouvons nous baser sur les trois commandements de marc Aurèle, dans lesquels on retrouve les trois disciplines de l’ascèse morale stoïcienne: Tout d’abord la discipline du désir, qui désigne la connaissance de la nature et de sa propre nature puis la discipline de l’action, qui dérive de l’éthique, et qui concerne les actions que le philosophe doit faire ou ne pas faire.

Et pour finir la discipline du jugement ou de l’assentiment, qui dérive de la logique et qui concerne l’assentiment au destin et le bon jugement concernant nos impressions. Ainsi, un sage stoïcien a un mode de vie de maitrise de soi, de compréhension de soi et donc se concentre sur soi-même, mais toutefois a une capacité de jugement et donc peut décider de ce qui est juste pour la société.

Plus encore, comme le rappelle Marc Aurèle dans les Pensées, tout acte du sage est politique.

Marc Aurèle incite même les sages, les philosophes à s’engager dans la politique, en tant qu’être raisonnable.

Lui-même a accepté son devoir, car il était empereur, et philosophe stoïcien. b) société qui vise le juste: Ainsi, à présent que nous avons rapidement décris le sage stoïcien , nous allons voir ce qu’il pourrait apporter à la société.

Le sage pourra enseigner la vertu au peuple. Ainsi, Diogène Laërce dans Vies et doctrines des philosophes illustres disait «le sage participera, disent-ils, à la vie politique, si rien ne l’en empêche, comme le dit Chrysippe dans le premier livre des Genres de vie, et il contiendra les vices et encouragera à la vertu» Le sage va alors mener à la justice, car il se soumet à la loi de la nature et mène à la meilleure des vies possibles.Cicéron donne l’exemple suivant: «Si un insensé [un frère, une sœur] a saisi une planche de l’épave d’un naufrage, le sage ne la lui arrache-t-il pas, s’il le peut? – Non, répond-il, car ce serait une injustice.

[…] S’il n’y a qu’une seule planche, deux naufragés, tous deux sages, l’un la ravira-t-il à l’autre pour lui-même ou bien la cédera-t-il à l’autre? – De fait, qu’il la cède, mais à celui dont la vie importe le plus ou bien à lui-même ou bien à la République.

– Comment? Si ces choses sont égales pour les deux? – Il n’y aura pas de rivalité: sinon comme par tirage au sort: l’un vaincu la cédera à l’autre, vainqueur.» Le philosophe, le sage a à apporter à la cité des hommes, car celle ci est imparfait, en comparaison avec la Cité universelle, qui fait vivre les sages en respectant les lois de la nature.

Les sages vont donc tenter d’aboutir ce droit de la cité des Hommes, le faire progresser vers la vertu, et se rapprochant du droit naturel. c) le sage vise au bien commun, à l’inverse de l’homme lambda : l’oikeiôsis (valérie laurand) Après avoir vu que le sage est voué à mener au juste, donc à réévaluer les droits et le faire en participant à la vie politique, nous allons voir que le sage vise au bien commun naturellement au contraire des autres qui visent premièrement leur conservation, leur plaisir personnel. Souci de soi et souci de l’autre vont de pair, pour les stoïciens, et ce souci de l’autre prend la forme, dès que cela est possible, de l’action politique. Pour cela, nous allons utiliser la thèse de Valérie Laurand dans la politique stoïcienne. La première partie du livre de Valéry Laurand revient sur la notion d’oikeiôsis, essentielle pour bien comprendre l’éthique stoïcienne derrière l’action politique.

L’oikeiôsis peut se définir comme « l’impulsion première de l’animal [qui] a pour objet de se conserver lui-même».

C’est la capacité de chaque être vivant à « repousse[r] ce qui lui est nuisible et accepte[r] ce qui lui est approprié ». Le thon par exemple, cherche les maquereaux et petits poissons pour se nourrir, car son oikeiôsis, son impulsion de conservation (sorte de pulsion de vie) l’incline naturellement à chasser cela.

En revanche, il évitera soigneusement le grand requin, qui est une menace à sa conservation, à son appropriation à soi-même.

Or, c’est cette même oikeiôsis qui l’incite à ne pas se diriger vers les grands requins.

Tous les êtres vivants disposent de cette inclination naturelle, l’Homme compris. Chez l’Homme justement, cette oikeiôsis est un peu plus complexe.

Car si elle est naturelle au début (disons jusqu’à l’âge de sept ans environ), il peut s’en écarter et faire de mauvais choix par la suite. C’est-à-dire des choix qui menacent directement son appropriation à lui-même.

Cette possibilité d’adhérer ou non au chemin tracé par l’oikeiôsis fonde à la fois la grandeur et la misère de l’Homme. Suivre le mouvement naturel voulu par la nature, cela signifie suivre l’impulsion de l’oikeiôsis en ce qu’elle est un « double-mouvement vers soi-même, dirigé vers l’autoconservation et l’amour de soi, et vers le monde extérieur, en tant que le soi que l’on conserve est toujours un soi, comme le dit V.

Goldschmidt, « en situation » dans un monde qui lui procure les moyens de subsister.

» Certaines choses sont à rejeter, d’autres sont à préférer.

Sachant que selon les circonstances particulières, les choses rejetées peuvent devenir préférables et réciproquement.

La salade par exemple, est un indifférent pour le chat.

Il n’en mange pas, il la rejette.

Cependant, pour se purger, la salade devient quelque chose de préférable.

Elle prend une valeur soudaine qu’elle n’avait pas avant aux yeux du félin. De même, l’Homme qui suit l’oikeiôsis sait parfaitement reconnaître la valeur des choses selon les circonstances particulières.

Ce que l’insensé ne sait pas faire (et même s’il fait les bons choix, cela ne résulte pas de sa soumission aux lois de la nature comme pour le sage).

Cette capacité de jugement conduit le sage à choisir uniquement les choses bonnes pour lui.

« Le sage montre sa vertu dans la justesse de ses sélections, parce qu’en elles c’est le bien qu’il choisit, en privilégiant la convenance ». Valéry Laurand s’emploie alors à démontrer que si l’on suit le mouvement de l’oikeiôsis, il faut en toute logique passer de l’amour de soi à l’amour des autres, dans un intérêt bien compris.

La raison en est que dans l’intérêt propre réside rationnellement la satisfaction de l’intérêt commun.

Le crabe par exemple, peut se loger dans la coquille de la pine et se protéger.

Et c’est parce que la coquille est utile à lui qu’il est utile à celle-ci, sans forcément faire quelque chose de spécial pour elle.

Chez l’Homme, cette même loi n’est pas providentielle mais prescriptive.

Il est donc dans son intérêt de chercher le bien d’autrui, en vue de son propre intérêt.

Les cités et les conseils sont le résultat de la compréhension de cet intérêt bien compris.

Les hommes se sont réunis rationnellement pour mieux pourvoir aux intérêts de chacun.

Satisfaire l’intérêt commun, c’est satisfaire son propre intérêt. Ce développement du « germe de vertu » conduit à considérer progressivement et symboliquement tous les hommes comme des frères et des sœurs au sens ou la relation fraternelle et sororale implique un respect et des obligations réciproques.

Pour le sage, il n’est cependant pas important que cet amour soit réellement réciproque.

Car beaucoup d’Hommes sont des insensés dans la cité. II) les limites a) le sage: d’abord le soucis de soi-même Même si nous avons vu que la nature du sage/du philosophe le pousse à s’impliquer dans la politique, la notion de sage reste à être précisée.

En effet, même si le sage stoïcien avec l’exemple de Marc Aurèle nous montrait le lien entre sage et politique, il reste à discuter sur les autres sages, comme le sage épicurien.

En effet, le sage épicurien est davantage replié sur soi, car s’autosuffit. le sage stoïcien se distingue avant tout du sage épicurien, qui s’écarte volontairement de la cité pour se consacrer à l’étude, tandis que le sage stoïcien ne s’écarte de la cité que pour se préserver luimême afin de mieux prendre soin des autres, lorsque les circonstances extérieures l’empêchent de prendre part à la vie politique de la cité.

Il y aurait ici une opposition de deux conceptions du sage. Le sage serait dans ce cas là détaché d’une quelconque cité, quelqu’un de plutôt marginalisé et qui n’aurait même pas besoin de vivre en société.

Avec le sage épucurien, on voit plutôt une opposition entre sage et politique, d’autant plus que le sage est particulier. b)avoir un sage au pouvoir: une mauvaise chose? Kant critique du philosophe-roi de Platon dans Vers la paix perpétuelle Le fait que les philosophes soient au pouvoir est une mauvaise chose «il ne faut pas s’attendre à ce que des rois philosophent ou à ce que les philosophes deviennent rois» La détention du pouvoir est néfaste pour la recherche du Bien de la vérité et de la raison et que par conséquent le philosophe doit ne pas se charger du pouvoir de la cité le philosophe au pouvoir pourrait avoir interet à faire de la propagande, à se liguer… «détenir le pouvoir corrompt inévitablement le jugement libre de la raison» Le pouvoir de la cité est néfaste et annule tout savoir donc le risque serait de n’avoir aucun individu détenant le savoir c) le besoin de ne pas être sage en politique: machiavel thèse machiavel le sage est censé enseigner la vertu, le vrai (grâce à l’étendu de sa connaissance), le juste pour tous. Cependant, est-ce qu’une société fonctionnerait vraiment comme cela? Machiavel dans le.... »

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