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La technique peut-elle nuire à l'homme ?

Publié le 16/08/2012

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technique

Le développement de la technique a donc poussé l'homme à devenir un élément technique et a mis en place un nouveau monde où l'homme ne contrôle pas la technique grâce à ses envie et son intelligence mais où la technique, devenue primordiale, pousse l'homme à développer de plus en plus et donc à devenir esclave de la technique. L'homme devient donc « maître de la nature « mais en même temps esclave de la technique.  Après avoir voulu devenir supérieur à la nature, ces dernières années l'homme a même voulu créer des phénomènes naturels que même la nature n'aurait pas créés comme par exemple le nucléaire. Cette possibilité d'extraire de l'énergie d'une matière naturelle que sont les atomes d'uranium, l'homme a réussi à extraire cette énergie que la nature elle-même n'aurait pas réussi à extraire grâce à sa force. Hannah Arendt se penche sur ce problème et retrace le développement de la technique qui, durant l'époque de Descartes, était là pour « suppléer et multiplier les forces humaines « alors qu'aujourd'hui, grâce au nucléaire, nous « faisons la nature «, ce qui nous amène à nous poser cette question : pourquoi l'homme cherche-t-il à créer ce contre quoi il a lutté durant des milliers d'années ? Si l'homme arrive à créer des énergies et donc des forces de la nature que même la nature n'aurait jamais donné lieu, alors ces forces ne peuvent-elles pas être nuisibles à l'homme et donc le mettre en danger ? 

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« Aujourd'hui la terre est utilisé pour des fins touristique et commerciales ce qui montre bien que la technique ne sert pas seulement à se défendre de la nature maisaussi à l'exploiter.

L'homme par exemple extrait le charbon de l'écorce terrestre et donc utilise ce charbon comme énergie tout comme les barrages hydrauliques seservent du courant des fleuves.

Heidegger donne ces exemples pour nous sensibiliser sur l'exploitation nouvelle de la nature.

Avant l'homme créait des ponts pourpasser de la rive gauche à la rive droite du Rhin, aujourd'hui il construit une centrale hydraulique sur ce fleuve et pousse le fleuve à venir s'engouffrer dans celle-cipour créer de l'énergie.

On force donc la nature à nous aider à notre bien-être.

La nature n'est donc plus supérieure à l'homme qui a réussi à se défaire de cettedéficience physique grâce à la technique.D'ailleurs certains exemples prouvent que l'homme veut s'emparer et changer les lois naturelles pour son propre intérêt, comme avec le clonage ou la recherche sur lesembryons.

Ces envies humaines posent des problèmes éthiques et font apparaître certains doutes sur l'efficacité de ces recherches.

Le terme «éthique» dérive du grec«ethos» désignant ce «qu'il y a de bien à faire».

Dans tout ce qu'on fait, une question se pose : «Est-ce bien ou mauvais pour quelqu'un ou quelque chose qu'un actesoit réalisé ?».

Alors des questions se posent, par exemple sur la non-malfaisance du clonage ou sur l'acceptation de la diversité de l'homme pour l'eugénisme.L'eugénisme est la possibilité de pouvoir choisir entre deux gènes.

Lors d'un contrôle prénatal, si le gène montre des pathologies importantes alors on peut déciderd'interrompre la grossesse, ce qui montre donc que l'on n'accepte pas la diversité des hommes.

Le développement de certaines techniques est donc contraire auxmœurs et aux règles éthiques et montre bien que l'envie que l'homme possède de vouloir contrôler la nature pose des problèmes moraux.Nous pouvons donc voir à travers tous ces exemples que la technique qui était supposé aider l'homme à survivre ne fait que le rendre esclave d'elle-même.

A ce jourl'homme a créé une société dans laquelle la technique est devenue essentielle et primordiale.

Ricœur démontre cette idée en nous proposant dans son texte L'aventuretechnique et son horizon interplanétaire, la différence entre la composante technique, qui a toujours été présente dans la vie de l'homme et la civilisation technique,celle que l'homme a créé au fur et à mesure de son évolution.

A ses débuts, l'homme considérait la technique comme une aide pour la lutte contre la nature, mais àprésent la technique nous sert à exploiter et à contrôler celle-ci.

La puissance de la technique de nos jours a poussé l'homme à devenir esclave comme avec lecapitalisme par exemple.Le développement de la technique a donc poussé l'homme à devenir un élément technique et a mis en place un nouveau monde où l'homme ne contrôle pas latechnique grâce à ses envie et son intelligence mais où la technique, devenue primordiale, pousse l'homme à développer de plus en plus et donc à devenir esclave dela technique.

L'homme devient donc « maître de la nature » mais en même temps esclave de la technique.Après avoir voulu devenir supérieur à la nature, ces dernières années l'homme a même voulu créer des phénomènes naturels que même la nature n'aurait pas crééscomme par exemple le nucléaire.

Cette possibilité d'extraire de l'énergie d'une matière naturelle que sont les atomes d'uranium, l'homme a réussi à extraire cetteénergie que la nature elle-même n'aurait pas réussi à extraire grâce à sa force.

Hannah Arendt se penche sur ce problème et retrace le développement de la techniquequi, durant l'époque de Descartes, était là pour « suppléer et multiplier les forces humaines » alors qu'aujourd'hui, grâce au nucléaire, nous « faisons la nature », cequi nous amène à nous poser cette question : pourquoi l'homme cherche-t-il à créer ce contre quoi il a lutté durant des milliers d'années ? Si l'homme arrive à créerdes énergies et donc des forces de la nature que même la nature n'aurait jamais donné lieu, alors ces forces ne peuvent-elles pas être nuisibles à l'homme et donc lemettre en danger ? L'homme est donc devenu au cours du temps, esclave de ce qui l'a aidé à survivre lors de son apparition.

Cette situation le pousse a toujours innover et à lutter dansune course entre sa sécurité et le développement.

L'homme se trouve placé devant une nouvelle réalité à laquelle il est mal préparé spirituellement.

La machine, latechnique, constituent une nouvelle réalité qui ne ressemble pas à la réalité du monde organique et inorganique, à la nature que l'homme considérait comme unecréation de Dieu.Pour que l'homme puisse lutter contre ces innovations, il faudrait pour lui qu'il évolue et puisse ne pas se mettre en danger face aux énergies qu'il produit etdéveloppe.

En voulant augmenter sa technique, l'homme en a oublié sa sécurité et est confronté aujourd'hui non pas à des problèmes naturels primaires mais plutôtdes risques naturels que lui-même a aidé à prendre vie.

Le problème auquel l'homme se retrouve confronté aujourd'hui n'est plus d'ordre physique mais d'ordre moral.A ses débuts, l'homme était l'animal ayant une morale qui était supérieure à son physique ce qui lui permettait de développer des outils dont il connaissait le risque etdont il pouvait aussi se protéger, mais aujourd'hui, la déficience de l'homme face à ces énergies puissantes est morale.

Pour que l'homme ne soit plus en danger ilfaudrait un développement, une évolution morale, une énergie potentielle qui comblerait le vide entre l'âme de l'homme et les énergies qu'il produit.

Mais cet espoird'énergie morale pousserait à la résignation de l'homme.

Alors que pouvons-nous faire pour limiter le progrès technique, pour ne plus continuer à se mettre endanger ?L'idée de rejet radical de la technique serait un raccourci finalement inutile puisque rejeter la technique c'est se couper de fait du monde et donc laisser libre champ audéploiement de la technique.

Donc pour trouver une solution il faut affronter la technique en montrant clairement tous ses dangers potentiels.

"Si l'essence de latechnique, l'arraisonnement, est le péril alors ...

il faut que ce soit justement l'essence de la technique qui abrite en elle la croissance de ce qui sauve".

Cette citation deHeidegger montre que là où se trouve le danger peut aussi se trouver la solution.

En montrant les risques que court l'homme à cause de la technique, on peut préparerles conditions d'une libération de l'homme.

Il ne faut pas non plus renier la technique mais seulement prendre une distance avec celle-ci pour qu'elle redevienne uneaide pour nous et non pas une caractéristique essentielle de l'homme.Pour Hans Jonas, disciple de Heidegger, la technique est devenue une source de menaces mortelles pour le genre humain si bien qu'il devient, selon lui, indispensablede créer de nouvelles règles qui permettent d'en contenir les effets, de repenser les fondements de l'éthique.

Il faut donc réinventer de nouvelles règles pour prévenirl'homme du danger de la technique.

Pour cela il faut se demander, comme pour les biotechnologies, si elles respectent bien les critères de l'éthique comme labienfaisance sur l'individu, la non-malfaisance, le respect de la liberté de choix et enfin qu'il respect la diversité des hommes.

Ces règles peuvent donc aider l'homme àgarder une distance avec la technique, distance qu'il n'a pas prise et qui la poussée à devenir esclave du développement de la technique. La technique est donc un savoir-faire qui a aidé l'homme à survivre face à la nature ors de son apparition et qui a toujours suivi son évolution.

Cette technique aidaitl'homme à combler son manque de force par rapport à la nature et l'aidait donc à se protéger de celle-ci et à se découvrir lui-même par le biais de l'art ou du travail.Mais cette technique a connu un développement trop important pour l'homme.

Fier d'avoir une aide aussi puissante que la technique, l'homme est entré dans unespirale qui l'entraîna à devenir certes supérieur et maître de la nature mais aussi dépendant de la technique.

Cette dépendance apporta de nombreux dangers commedes énergies trop puissantes dont l'homme ne pouvait se protéger.

En voulant accroître sa domination sur la nature, l'homme n'a fait que la renforcer en découvrantdes énergies naturelles que même la nature n'aurait pas pu réaliser.

Pour retrouver une sécurité et empêcher l'homme de se mettre en péril à cause de la technique ilfaudrait repenser notre rapport avec celle-ci en montrant les dangers qu'elle instaure et en gardant toujours une distance entre elle et l'homme pour pas qu'elle neprenne le dessus sur lui.

Mais peut-on arriver à prendre une distance face à la technique alors que nous sommes déjà esclave de celle-ci ?. »

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