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LA tombe

Publié le 31/01/2016

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Tout d’abord, dans le texte écrit, destiné à être dit par les acteurs, le dramaturge dispose de plusieurs ressources spécifiques au théâtre pour représenter les conflits.  Les paroles sont toutes au discours direct, ce qui est spécifique du théâtre. Les  répliques des personnages lors d'un conflit renferment un vocabulaire parfois violent comme dans la scène 5 de l'acte IV de Horace, de Corneille, lorsque Horace et sa sœur Camille s'affrontent. Ce passage est connu pour la brutalité des paroles de Camille. Celle-ci est folle de tristesse car Horace vient de tuer Curiace, son amant, et qualifie son frère de « barbare » et de « tigre altéré de sang ». D’autres conflits peuvent aussi être destinés à faire sourire le lecteur, grâce à des procédés comme l’ironie que l’ont retrouve dans Le mariage de Figaro, de Beaumarchais. Le procès de la scène 15 de l'acte III où Figaro s'oppose à Bartholo est tourné est dérision car le procès se déroule pour savoir si, dans le contrat entre Marceline et Figaro, il est écrit « et » ou bien « ou ».   De plus, le théâtre n'ayant pas pour but un réalisme absolu, le dramaturge peut aussi choisir de créer des personnages simplifiés, aux défauts accentués qui donneront plus facilement naissance à des affrontements comique. Par exemple, dans L'avare de Molière, Harpagon est un personnage ...

«  Les didascalies sont également propres au théâtre, et donnent des indications au metteur en scène sur le ton et les gestes des personnages, permettant ainsi une meilleure compréhension de la scène.

On peut alors plus facilement se représenter le registre de la scène.

Dans l'acte I des Justes de Camus, les didascalies qui illustrent l'affrontement entre Kaliayev et Stepan montrent une évolution des sentiments qu'éprouve Kaliayev, avec des didascalies successives comme « se dominant », « avec un effort visible », « éclatant » et enfin « violemment ».

Au contraire, dans d'autres pièces comme L'île aux esclaves de Marivaux, le ton du conflit est beaucoup plus léger.

Des didascalies telles que « siffle »,  « riant » et « il chante » qui qualifient l'humeur de l'esclave Arlequin montrent l'ironie de la situation puisque Iphicrate, l'ancien maître d'Arlequin, va à son tour devenir esclave.

De plus, dans Les fourberies de Scapin de Molière, les didascalies montrent souvent l'intonation de la voix et la gestuelle des personnages lors d'un conflit tourné de manière comique.

Par exemple dans la scène 2 de l'acte III, Scapin dit à  Géronte, le père de son maître Léandre, de se cacher dans un sac pour échapper aux hommes qui le recherchent. Les didascalies indiquent alors que Scapin parle « en contrefaisant sa voix » pour se faire passer pour quelqu'un d'autre et « il donne plusieurs coups de bâton sur le sac ».

Les didascalies contribuent donc à aider le lecteur à comprendre la pièce, et indiquent ensuite au metteur en scène et aux acteurs comment réaliser la représentation théâtrale de ces conflits.    Ensuite, lors de la représentation théâtrale, d'autres moyens peuvent être utilisés pour mettre en scène les affrontements entre personnages.  Premièrement en ce qui concerne le jeu des acteurs, différents déplacements et gestes peuvent illustrer la colère des personnages.

C'est le cas dans de nombreuses pièces de théâtre, comme dans Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand.

En effet, dans la mise en scène de Marianne Serra et Philippe Canales, pendant la tirade où Cyrano parle de son nez, il empêche Le Vicomte de passer à plusieurs reprises et le retient par le bras.

Les metteurs en scène peuvent également jouer sur des différences de voix et de physique des acteurs.

On retrouve ces oppositions dans la mise en scène par Jacques Nichet de la pièce de Koltès : Le retour au désert.

En effet, le metteur en scène a choisi, pour les deux personnages sur le conflit desquels. »

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