Devoir de Philosophie

La vérité dépend-elle d'un accord des esprits ?

Publié le 10/10/2013

Extrait du document

« Cette phrase est fausse ,, est la formulation la plus simple du paradoxe du

menteur. Ou bien la phrase est fausse, mais alors elle est vraie, ou bien elle est

vraie, mais alors elle est fausse. Cet exemple souligne le décalage qu'il peut y

avoir entre un énoncé et la réalité à laquelle il renvoie. La vérité se présente ici

comme ce qui est formulé par une personne dans une proposition. Mais alors,

la vérité dépend-elle de nous ?

Si la vérité dépend de chacun de nous, elle est relative à chaque sujet qui

l'énonce, elle est subjective. Or s'il y a autant de vérités que d'individus, la communication

devient impossible car chacun soliloque avec ses affirmations et

ses définitions, et la vérité en soi n'existe plus. La vérité dépend-elle alors d'un

accord des esprits, d'un « nous,, collectif?

« CORRIGÉ Présupposé La vérité s'inscrit dans une relation entre un objet et un sujet de la connaissance.

Problème Ou bien la vérité dépend de nous, elle est subjective, mais alors « la » vérité n'existe pas puisqu'il y a autant de vérités que de sujets qui l'énoncent.

Ou bien la vérité est indépendante de nous, elle s'impose à nous, mais alors comment la reconnaître ? Comment garantir, et selon quels critères, l'objec­ tivité de ce qui se présente comme étant la vérité ? Remarques • Le sujet du devoir interroge le rapport entre la vérité et la subjectivité, voire !'intersubjectivité.

En effet, " la vérité dépend de nous » signifie que la vérité est subjective, c'est-à-dire produite par le sujet, l'individu ou la personne qui pense et exprime cette vérité.

Mais le « nous » peut aussi être collectif et ainsi désigner l'entente entre plusieurs sujets, l'accord des esprits.

• Il faut dans ce devoir s'interroger sur la définition de la vérité (ce qu'elle est), mais aussi sur ses critères (comment la reconnaître).

L'idée d'une « vérité subjective ..

est étonnante car la vérité doit renvoyer à l'objectivité, c'est-à-dire à la nécessité et à l'universalité.

C'est l'existence d'une vérité en soi qui est en jeu.

• Le thème de la vérité est lié à celui du langage puisqu'il s'agit de savoir dans quelle mesure ce que l'on dit renvoie exactement à la réalité et n'est pas une production du sujet.

• Plan du devoir Introduction 1.

La vérité ne peut être relative au sujet A - La vérité n'est pas l'opinion : réfutation du relativisme de Protagoras B - La vérité n'est pas la connaissance : un exemple dans l'histoire des sciences 2.

Mais la vérité dépend de l'accord des esprits A - La vérité dépend de la saisie d'une chose par l'intellect : une définition de la vérité B - La vérité dépend d'un « nous » collectif, de l'accord des esprits : conven­ tionnalisme et pragmatisme LA VÉRITÉ • SUJET m 1128. »

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