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Quels critères peut-on faire valoir en dehors de l'accord entre les hommes ? L'accord entre les hommes est-il un critère suffisant de la vérité ?

Publié le 25/03/2015

Extrait du document

·     La critique de l'opinion

Contre cette idée d'une vérité conventionnelle, Descartes montre dans le Discours de la méthode que la recherche de la vérité commence par une expérience méditative qui ne peut réussir que si elle est conduite à la pre­mière personne : chacun doit effectuer, selon un processus dont Descartes trace l'épure, un travail de discernement pour se débarrasser des préjugés.

·     La vérité est signe d'elle-même

 

Selon cette conception réaliste, l'accord entre les hommes est un critère très insuffisant, comme le prouve l'histoire des sciences : des idées fausses ont souvent été unanimement tenues pour vraies. Le critère de la vérité doit donc être exclusivement intérieur : pour Descartes, c'est l'expérience de l'évidence. Spinoza ajoutera qu'il est absurde de rechercher un critère de la vérité : cette dernière est signe d'elle-même, l'esprit la saisit comme l'oeil saisit la lumière.

« Le problème se pose de la manière suivante : la vérité est le propre d'une idée («j'existe») ou d'un raisonnement (si je lâche un objet, il tombe).

Elle est saisie par une conscience, un sujet rationnel.

Donc il s'agit là d'une opération subjective.

Quels cri­ tères peuvent m'assurer que j'ai haussé ma subjectivité à un degré suffisant d'objectivité pour reconnaître la vérité sans être victime d'une illusion ? %% Analyser l'expression «l'accord entre les hommes» C'est par cette interrogation qu'il faut commencer et non par une analyse générale de la notion de vérité, qui conduirait à un hors-sujet.

Qu 'entend-on, donc, par« l'accord entre les hommes» ? On peut envisager différentes formes d'accord qui seront plus ou moins probantes pour la question de la vérité.

a.

Il y a l'accord tacite et non raisonné autour d'un «lieu commun», d'une «opinion commune», voire d'un «préjugé com­ mun»: ici l'accord est d'autant plus parfait que l'idée n'est jamais remise en question.

Il peut par exemple y avoir un large accord à propos de l'infériorité d'une race.

Tient-on pour autant la vérité? b.

Il y a ensuite l'accord conventionnel et arbitraire d'un groupe d'hommes, par exemple lorsqu'il s'agit d'adopter par le vote une loi, un règlement, un programme.

Le vote peut-il tran­ cher tout débat à propos de la vérité d'une idée ? c.

Il y a enfin l'accord structuré et explicite entre les membres d'une communauté scienti 1~que quant à la valeur d'un énoncé, d'une théorie ou d'une mise en évidence expérimentale.

Mais cet accord définit-il la «vérité» d'une théorie ou son efficacité, sa fécondité ? Un tel accord a été réuni successivement par les théories de Ptolémée, Galilée, Einstein.

@ Quels critères peut-on faire valoir en dehors de l'accord entre les hommes? On peut distinguer deux critères nettement opposés à celui d'une vérité par consensus :celui d'une intuition intellectuelle et celui d'une construction selon des règles universelles, c'est-à-dire correspondant non pas à un accord particulier entre les hommes, mais à une structure de l'esprit ou à des règles logiques elles-mêmes éternelles et indépendantes de l'arbitraire humain.

Ces deux critères correspondent à une approche réa­ liste de la vérité.

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