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La vérité est-elle tyrannique?

Publié le 15/02/2005

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De ce point de vue, la vérité est un pouvoir absolu, mais néanmoins légitime : car en effet, encore faut-il qu'elle soit justifiée. Ce sont par les raisons qui fondent une vérité que celle-ci acquiert son pouvoir. Néanmoins, on peut se demander si ce fondement de la vérité existe bel et bien. En effet, l'habitude ou la coutume tient souvent lieu de raison, et ce pouvoir ne saurait être remise en cause sans qu'une certaine violence s'exerce sur l'individu. Ainsi, absolutisme et violence caractérisent la vérité (on peut tuer au nom de la vérité), qui paraît justifier tous les actes. Dès lors, la vérité n'est-elle pas tyrannique, tirant son pouvoir d'une usurpation originelle qui se maintient par la coutume qu'elle instaure et la violence qu'elle admet ? I)       La vérité, un pouvoir légitime. -       On doit remarquer en premier lieu que la vérité, contrairement à la tyrannie, tient son pouvoir de la légitimité qu'elle porte en elle. Cette légitimité tient aux raisons qui la fonde, et qui la distinguent de la simple opinion. En effet, il ne suffit pas de savoir, encore faut-il savoir qu'on sait.

La vérité s'impose, ou du moins devrait s'imposer, à tous. Sur cette idée générale se fonde l'idée que la vérité peut être la source d'un accord indiscutables entre les hommes, que celui qui dit « vrai « doit être écouté et suivi. De ce point de vue, la vérité est un pouvoir absolu, mais néanmoins légitime : car en effet, encore faut-il qu'elle soit justifiée. Ce sont par les raisons qui fondent une vérité que celle-ci acquiert son pouvoir. Néanmoins, on peut se demander si ce fondement de la vérité existe bel et bien. En effet, l'habitude ou la coutume tient souvent lieu de raison, et ce pouvoir ne saurait être remise en cause sans qu'une certaine violence s'exerce sur l'individu. Ainsi, absolutisme et violence caractérisent la vérité (on peut tuer au nom de la vérité), qui paraît justifier tous les actes. Dès lors, la vérité n'est-elle pas tyrannique, tirant son pouvoir d'une usurpation originelle qui se maintient par la coutume qu'elle instaure et la violence qu'elle admet ?

« ● La vérité : propriété d'un discours ou d'une pensée (ou idée) qui représente fidèlement la réalité, qui est enadéquation avec elle.

La vérité peut être simplement formelle, lorsqu'elle respecte les règles de la logique.Une vérité matérielle suppose que soit donné un contenu dans une expérience de pensée.

Ce contenu est ditvrai s'il existe dans la réalité.

Enfin, la vérité peut être vue comme la norme de nos croyances (véritéthéorique) et de nos actions (pratique). ● La tyrannie : au sens politique, régime dans lequel le pouvoir est détenu par un seul homme, le tyran, quigouverne dans son intérêt, de manière despotique (absolue, comme un maître sur ses esclaves) et arbitraire.Se demander si la vérité est tyrannique, c'est donc se demander si elle s'impose à tous (absoluité), demanière violente (despotique) et arbitraire (elle n'aurait d'autre justification qu'elle-même).

De manière plusgénérale, c'est se demander les fondements de sa légitimité. ● La question est ici celle d'une réflexion sur le sens de la vérité, mais aussi sur sa valeur (morale et politique), dont le sujet présuppose qu'elle est négative (tyrannie).

En effet, faut-il être assujetti à la vérité? Le discours vrai est-il le discours auquel nous devons nous soumettre ? Problématique La vérité s'impose, ou du moins devrait s'imposer, à tous.

Sur cette idée générale se fonde l'idée que lavérité peut être la source d'un accord indiscutables entre les hommes, que celui qui dit « vrai » doit être écouté etsuivi.

De ce point de vue, la vérité est un pouvoir absolu, mais néanmoins légitime : car en effet, encore faut-ilqu'elle soit justifiée.

Ce sont par les raisons qui fondent une vérité que celle-ci acquiert son pouvoir.

Néanmoins, onpeut se demander si ce fondement de la vérité existe bel et bien.

En effet, l'habitude ou la coutume tient souventlieu de raison, et ce pouvoir ne saurait être remise en cause sans qu'une certaine violence s'exerce sur l'individu.Ainsi, absolutisme et violence caractérisent la vérité (on peut tuer au nom de la vérité), qui paraît justifier tous lesactes.

Dès lors, la vérité n'est-elle pas tyrannique, tirant son pouvoir d'une usurpation originelle qui se maintient parla coutume qu'elle instaure et la violence qu'elle admet ? I) La vérité, un pouvoir légitime. – On doit remarquer en premier lieu que la vérité, contrairement à la tyrannie, tient son pouvoir de la légitimitéqu'elle porte en elle.

Cette légitimité tient aux raisons qui la fonde, et qui la distinguent de la simple opinion.

Eneffet, il ne suffit pas de savoir, encore faut-il savoir qu'on sait.

La vérité, si elle est science, suppose d'être unecroyance justifiée, et justifiée en raison.

En effet, la vérité à vocation à l'universalité, c'est-à-dire qu'elle doitêtre valable pour tous, pour autant que chaque homme possède une raison.

C'est pour cela que Descartes peutaffirmer dans le Discours de la méthode que « le bon sens, c'est-à-dire la raison, est la chose la mieux partagée au monde ».

Mais alors la question est de savoir pourquoi les hommes ne reconnaissent pas tous de manièreidentique la vérité, ne se soumettent pas tous à son pouvoir.

C'est que la vérité suppose d'être acquise selon lespréceptes d'une méthode, qui, partant d'une connaissance évidente de ce qui est clair et distinct, conduit parordre les pensées en commençant du plus simple pour aller vers le plus complexe.

Autrement dit, la méthodeassure à chacun le même chemin, en sorte que la vérité se fonde en la raison universelle.

La vérité est donc bienun pouvoir absolu, en ce qu'il porte sur chacun sans réserve, mais elle ne s'impose pas de manière arbitraire niillégitime, comme le serait un pouvoir tyrannique. – En outre, la vérité entendue comme vérité de fait ou d'expérience paraît, elle, toujours plus ou moins discutable.

En effet, si la vérité s'imposait de façon tyrannique, du dehors, sur les individus, alors ceux-ci neseraient pas en mesure de la discuter voire, de la construire.

Or, comme l'a très bien montré Bachelard dans La Formation de l'esprit scientifique , « Rien ne va de soi.

Rien n'est donné. Tout est construit ».

En effet, les fait ne sont là que pour répondre à desquestions préalables, et en ce sens sont constitués en fonction desproblèmes que nous posons.

Dès lors, si ce sont les hommes qui posentles problèmes, la vérité des faits en dépend.

De ce point de vue, on esttoujours libre de ne pas poser le problème de telle ou telle façon.

Il esttoujours possible d'admettre que le problème est mal posé.

Si c'est bien lecas, alors nous sommes toujours libre de refuser une vérité de fait qui n'ade sens que dans le cadre d'un questionnement préalable.

Ainsi en est-ilpar exemple de la question du rapport de l'âme et du corps, problème quine se pose que pour celui qui pose au départ leur distinction.

Le fait, quiparaît neutre, possède en réalité toujours un sens préalable projeté selonla démarche.

Dans les sciences, ainsi, les faits sont liés et construits parles instruments de mesure, lesquels dépendant de la théorie préalable (ex: le poids, un « fait », suppose l'instrument de mesure, la balance, qui estbien un « construit »). – Donc, loin d'être tyrannique, la vérité paraît justifiée par les raison universelles qui la fonde, et discutable par la construction dont elle faitl'objet.

On devrait alors plutôt la comparer, dans les deux cas successif, àun pouvoir monarchique (dont la légitimité viendrait d'une transcendance extérieure aux individus, Dieu), ou à un pouvoir démocratique, ou chacun participe à la légitimation d'un pouvoirpar la discussion.. »

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