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La vérité peut-elle être relative ?

Publié le 17/01/2022

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Ainsi, la théorie de la relativité succède à la théorie de Newton. Donc il y a une vérité scientifique mobile. Ne peut-on donc réexaminer le problème? D'une manière générale, la conception d'une vérité absolue, liée à l'Idée (Platon) n'est-elle pas plus ou moins caduque? B. Antithèse : la vérité peut être relative. Le savant ne se livre-t-il pas en permanence à une rectification du savoir et des vérités antérieures? Le progrès de la connaissance n'est-il pas lié à des ruptures épistémologiques, permettant de passer à de nouveaux corps de concepts et à des vérités inédites? Les vérités ne se succèdent-elles pas? Ne se substituent-elles pas les unes aux autres?

Le vrai n'est jamais absolu et définitif mais évolue avec le progrès des connaissances. Ainsi, comme le montre Popper ou Bachelard, les théories scientifiques ne sont que des approximations réfutables. Mais, la vérité est aussi une valeur universelle. Ce ne sont pas les vérités qui sont relatives, mais les jugements et opinions que nous portons sur elles (Platon). Croire que la vérité est relative c'est croire que l'homme est la mesure de toute chose (Protagoras).

« universelle, objective, permanente et même éternelle, s'il faut en croire Platon, qui s'attache à l'éternité de l'Idée,vérité et mesure du vrai.

Pour donner un exemple plus moderne, notons cette remarque d'ordre scientifique: si je disque la Terre n'est pas le centre du monde, il semble bien qu'il ne s'agisse pas d'une opinion précaire et mobile, maisbien d'un jugement validé échappant à toute relativité.

Mais, au fond, le thème de l'éternité du vrai est en partiefondateur de notre culture occidentale, depuis les Grecs« Socrate.

- On ne peut pas même dire qu'il y ait quelque connaissance, Cratyle, si toutes choses changent sanscesse et si rien ne demeure.

Car,si ce que nous appelons la connaissance ne cesse pas, en se transformant, d'être connaissance, alors laconnaissance doit, en permanence, demeurer et être connaissance.

Mais si la forme même de la connaissance vientà changer, elle se transformera en une autre forme de connaissance et, dès lors, il n'y aura pas de connaissance »(Platon, Cratyle).La vérité échapperait donc au temps, à la mobilité, au devenir : elle se confondrait avec l'éternité, avec ce qui estsans commencement ni fin.

Elle ne peut être relative : sinon, elle se détruirait elle-même.

Comment, par exemple, lesvérités mathématiques, ces essences, pourraient-elles être dites relatives et mobiles? Ce sont des essencesimmuables, de vraies et éternelles notions.

Donc elles ne peuvent être qu'absolues. Transition Toutefois, les théories scientifiques sont mobiles : ce sont des synthèses provisoires.

Ainsi, la théorie de la relativitésuccède à la théorie de Newton.

Donc il y a une vérité scientifique mobile.

Ne peut-on donc réexaminer le problème?D'une manière générale, la conception d'une vérité absolue, liée à l'Idée (Platon) n'est-elle pas plus ou moinscaduque? B.

Antithèse : la vérité peut être relative. Le savant ne se livre-t-il pas en permanence à une rectification du savoir et des vérités antérieures? Le progrès dela connaissance n'est-il pas lié à des ruptures épistémologiques, permettant de passer à de nouveaux corps deconcepts et à des vérités inédites? Les vérités ne se succèdent-elles pas? Ne se substituent-elles pas les unes auxautres? Dans cette perspective, la vérité scientifique implique de nouveaux modèles, des ruptures, des crises et ellepeut être dite relative, mobile, changeante, inscrite dans le temps.

Les modèles neufs et les « vérités » inédites nesont-ils pas plus éclairants? Donc la vérité peut légitimement être envisagée dans sa relativité : elle dépend del'homme et de ses créations.

L'homme est la mesure de toutes choses, comme le disait déjà Protagoras dansl'Antiquité: la vérité peut être relative et plurielle.

Thomas d'Aquin, au XIII` siècle, soulignera que les vérités del'intelligence humaine peuvent être mobiles et changeantes.

« La vérité de l'intelligence divine est [...] immuable.Mais la vérité de notre intelligence à nous est changeante.

» (Thomas d'Aquin, Somme théologique). Transition: Ne nous acheminons-nous pas ici vers la mort des vérités, éparpillées et multiples? Comment combiner l'universalitéde la vérité et sa relativité?. »

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