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L'âme est-elle plus facile à connaître que le corps ?

Publié le 27/02/2008

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« O Seigneur, s'il y a un Seigneur ; sauvez mon âme, si j'ai une âme. « écrit E. Renan, exprimant les incertitudes au sujet de la connaissance de l'âme. Pourtant, Descartes soutient que cette connaissance est bien plus facile à obtenir et plus assurée que celle du corps. Nous sommes donc face à une contradiction que nous allons chercher à lever.

Pour ce faire, nous étudierons tout d'abord le présupposé du sujet, à savoir la distinction entre le corps et l'âme pour ensuite examiner la connaissance du corps et montrer enfin que la connaissance de l'âme n'est qu'une « connaissance « par homonymie puisque l'âme n'est pas susceptible d'expérience.

 

  • 1. De la distinction entre âme et corps.
  • 2. De la connaissance du corps.
  • 3. De la nécessité de l'expérience dans la connaissance.

 

 

 

« sujet transcendantal.

Pour lui, il faut qu'il existe un moi, un sujet de la connaissance avant que toute connaissanceou expérience du monde soit possible.Le Dualisme de Descartes. Descartes, lui, ne constitue ni un univers sans pensée, ni un monde de reflets.

C'est qu'il ne résoud point a priori leproblème des origines (comme Lucrèce), et ne considère pas l'homme sans moyens actuels propres (comme Platon).Il part au contraire d'une situation explorée en un mouvement singulier qui lui fournit une méthode et la consciencepar la méditation.

Embarrassé d'hésitations et d'erreurs, Descartes se propose de faire table rase des opinionscommunément reçues.

L'instrument de cette expérience est le doute lui-même.

Si, en effet, quelque chose résisteau doute et s'impose dans l'évidence de la raison, cela pourra être le point de départ de la connaissance.

Aussi lephilosophe dirige-t-il d'abord le doute contre les sens et les raisonnements (doute méthodique); il lui donne même uncaractère hyperbolique en allant jusqu'à supposer que quelque malin génie voudrait le tromper.

Mais le doute permetà la pensée :1° de s'affirmer elle-même existante (Je pense, donc je suis), tout en prenant conscience de son imperfection (lefait de douter);2° de se concevoir essentielle, puisque le jugement d'imperfection suppose la notion du Parfait présente à chaqueeffort, donc la marque en nous du parfait et l'assurance qu'Il est (véracité divine);3° de se distinguer du corps (le penseur sait tout de la pensée avant de rien savoir de son corps); d'où la dualitéentre la substance pensante (l'âme, l'esprit) et la substance étendue (la matière, les corps).A partir de cette démarche, une double connaissance est possible : celle du sujet par lui-même, celle de l'objet parle sujet appuyant son investigation sur un mécanisme strict.

(Toute ma physique, dit Descartes, n'est quegéométrie).• Qu'est-ce en effet que le sujet? Il est ce qui se pense soi-même; il est conscience, et, dans ce rapport de soi àsoi, s'affirme responsable et libre.

Il se saisit alors, dans son universalité, c'est-à-dire comme raison, conçoit laméthode et pense la loi des corps.• Qu'est-ce en effet que l'objet extérieur? — C'est avant tout de l'étendue, qu'il soit matière brute ou vivante.

Ilne pense rien, ne veut rien, n'a que des propriétés extrinsèques et pourra donc être déterminé par la connaissancedes rapports (grandeur, vitesse, distance...) qui le situent en fonction des autres.

Et l'on comprend comment cetteidée (qui englobe le monde des vivants par la théorie de l'animal-machine) a permis à la science moderne, deprendre son essor.Mais les deux substances (pensée et étendue), qui sont radicalement distinguées en droit, s'unissent en fait chezl'homme, lequel est à la fois conscience et organisme.

Les passions de l'âme par exemple sont liées aux mouvementsdu corps.

L'homme doit appliquer là son attention, et connaître ce lien diffus pour agir sur ses propres passions parle contrôle des mouvements corporels.

On voit donc que le problème pratique de la conduite est d'ordrepsychologique pour permettre l'action de la volonté.

Et c'est pourquoi toute connaissance du monde physique seresserre, et tend de la possession de la nature à une sorte de médecine de l'homme, en vue de lui assurer lamaîtrise de soi, c'est-à-dire le bonheur dans la sagesse. a) Le corps, qui fait partie du monde extérieur, est douteux comme le monde extérieur lui-même ; car il est connupar des sens faillibles ; et sa perception, comme celle de l'univers, peut être comparée à une sorte de rêve ;b) au contraire, quand je doute, je ne puis douter de mon doute, donc de ma pensée, donc de mon esprit qui pense. B.

— On peut discuter cette conception en soutenant que la conscience elle-même nous révèle, en même tempsque l'esprit, le corps qui lui est indissolublement lié. 4ième partie A.

La thèse cartésienne, en insistant sur l'opposition irréductible de la matière et de l' esprit , tend, en effet, à faire oublier leur interaction et leurs rapports constatés ci-dessus, et à isoler en nous ces deux éléments dont nousconstatons la présence.Sans doute, Descartes parle bien d'union substantielle, mais il explique les rapports entre ces deux substances hétérogènes par un lien tout accidentel : celui des « esprit s animaux »; et certains voient la traduction de la pensée. »

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