« L'art peut-il se passer de règle ? »
Publié le 20/05/2012
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De prime abord, il semble que l’art doit suivre des normes pour garder sa place unique au sein de la société. En effet, l’authenticité artistique ne peut pas se comparer au travail commercial ou autre, c’est une vraie culture qui s’immisce dans la vie de chaque être humain. Ainsi, les règles sont de raison sociable. Peut-on dire que tout le monde a la capacité de donner une « règle « à l’art ? Est-ce que cela peut atteindre un niveau politique ? Dans ce cas, est-il possible de le censurer ? En quelle loi ? Qui peut prétendre juger et donner les règles de l’art ? Dans ce sens, nous faisons des « ordres « aux arts. Est-il soumis à des règles ? La création artistique est-elle possible dans ce genre de condition ? Dans le cas contraire, est-ce l’artiste qui crée les règles ? Et les artistes, affranchis de toutes prescriptions, ne suivent-ils qu'une spontanéité créatrice sans loi, leur inspiration, leur «génie« ? Autrement dit, est-ce un don d'être artiste, une qualité innée, ou acquise par un apprentissage de règles ou de savoir-faire ? La création esthétique est-elle, ou non, différente de l'activité technique. Quels rapports entretiennent-elles l'une avec l'autre?
Dans un premier temps, nous analyserons qui définissent les règles de l’art, à savoir si c’est l’artiste lui-même ou s’il est soumis à des règles extérieurs au siennes dans le but de plaire ou y a-t-il d’autre facteur avec la notion de liberté artistique remise en question au niveau de condition. Dans un deuxième et dernier temps, nous pourrons approfondir la notion de liberté de l’artiste qui doit s’imprégner de règle pour mieux les transgresser incitant ainsi la création artistique. Et puis terminer avec les multiples conditions obligatoires permettant d’identifier ne serait-ce que l’art.
«
genre d’art plus poussé , il sera inévitablement dérouté en voyant une personne se roulant
par terre et prétendant être de l’art. L’artiste remet brutalement en question les
conceptions tra ditionnelles.
Cet individu choqué de ce genre d’art aura deux comportements
possibles, essayé de le comprendre ou à l’inverse, l’ignorer.
=ci, nous pouvons constater
qu’une histoire de règle trône dans chaque être humain car il se forge eux -mêmes leurs
opi nions de l’art en fonction de leur goût. C’est bien évidemment une opinion subjective qui
permet toutefois une communication, entre individu conversant sur leur avis et qui ainsi,
engage un échange sociable.
Dans ce sens, il faut avoir une certaine culture de l’art pour
pouvoir avoir la prétention d’en donner un avis personnel sur une œuvre.
Pour cela, il est
indispensable d’avoir un minimum de connaissance sur ce sujet vaste sans réponse établie.
De ce point de vue, les critères restent relativement basiqu es dans le sens où le jugement est
universel.
Le plus connu est celui de la beauté. Le beau fait naître un sentiment particulier, le
sentiment de l’esthétique.
Si, depuis l’Antiquité, on a pu chercher à formuler des règles et
des idéaux dans le domaine des beaux -arts, la modernité a approché cette notion à travers
le problème de l’expérience subjective du beau.
Kant, définissant le beau comme « ce qui
plaît universellement sans concept », souligne la spécificité du jugement esthétique distinct
de celui qui est issu de l’entendement et son fondement subjectifs.
Ainsi, nous disons « c’est
beau », comme s’il s’agissait d’une propriété objective et comme si nous attendions d’autrui
qu’il partage le même sentiment que nous.
Kant s’efforce justement de montrer que le
jugement de goût, bien que reposant sur un sentiment, à la particularité d’êt re
universalisable.
Dire « c’est beau », c‘est présupposer en chacun la capacité à éprouver le
même plaisir.
C’est d’ailleurs la condition pour que puissent exister des « chefs -d’œuvre »,
transcendant les sensibilités individuelles, les époques et les cult ures. En art il n'y a que de
l’absolu, Shakespeare ne dépasse pas ni ne périme :omère.
Dans ce sens, l’art ne se définit plus par des juges extérieurs que par l’artiste lui -même.
En
effet, l’artiste susceptible de produire cette beauté possède le « génie » : selon Kant, le génie
est plus que le simple talent, il est ce qui donne des règles à l’art, ce qui crée des formes
susceptibles d’être imitées, sans se référer par principe à quelque chose de déjà existant. Si
l'artiste cherche à inventer du nouveau, il doit apparemment suivre pour seule règle la
spontanéité. Quand Giacometti modèle ou sculpte, il dit à la fois savoir parfaitement ce qu'il
veut faire , et ne pas en avoir la moindre idée.
Il ne sait pas si c'est sa main qui décide, et son
œil qui suit sa main, ou son œil qui guide sa main. En suivant Alain, ce qui donne à la beauté
artistique son caractère propre, c’est qu’elle ne peut pas se ramener à des règles précises.
Elle se détermine au cours même de la réalisation de l’œuvre, de façon toujours originale.
L’art est pour cela le domai ne de la création.
Le « génie » ou ‘l’inspiration propre à chaque
artiste y jouent un rôle essentiel.
On parle ici , de force créatrice innée, un don qui reste libre
et permet par la même une œuvre unique, original .
Chaque œuvre définit en quelque sorte
se s propres règle s de beauté dans la mesure où il s’agit d’une authenticité .
De plus, c‘est
aussi un nouveau style et pour ainsi dire, l e progrès qui s’apparente à de nouveau courants
artistiques.
Tout cela grâce à des artistes mondialement reconnu par les œ uvres souvent en
avance sur leur temps comme Picasso, Beethoven, Mozart, Fred Aster , …
Il est facile de constater la façon dont les courants se répondent logiquement.
Des
codifications rigoureuses ont longtemps régi l'activité artistique jusqu'au XIXe siè cle.
La
liberté créatrice est donc aujourd'hui très relative, après avoir été très encadrée durant
plusieurs siècles.
Des règles anal ogues régissaient la musique, l'architecture, la poésie, la
danse, ou la tragédie soumise, elle, à la règle impérative des trois unités de lieu, de temps et
d'action. Rappelons le temps de la monarchie avec le règne du Roi Soleil qui mit en avant,.
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