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L'art: superflu ou nécessaire ?

Publié le 18/04/2010

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Ce paradoxe d'un art superflu mais nécessaire à notre vie est levé si on examine plus précisément ses fonctions, l'effet qu'il produit sur l'homme et ce qu'il apporte à notre vie ordinaire. Tout ce qui existe possède une fonction : fonction de divertissement, fonction de plaisir esthétique, fonction ludique, religieuse, intellectuelle, politique, sociale.

 

  • 1) Un art inutile à la société ? 
  • 2) Fonction de l'inutilité ? 

 

a) Forme et fond ? 

 

b) L'art pour l'art ?

 

c) Une ouverture vers le monde de l'esprit ?

 

  • 3) L'art n'est pas superflu, il a une fonction dans la société.

 

  a) Une fonction pour l'individu.

 b)  L'art est nécessaire pour supporter la vie.

c) L'art est nécessaire pour supporter la réalité.  

 

 

« vision de l'art, voire une autre vision de la société. b) L'art pour l'art ? La thèse de l'art pour l'art qui prône affirmer la primauté de la « forme » (exécution, qualités plastiques) sur le« fond » (sujet représenté, motif, idée ).

On trouve là du même coup le signe d'une autonomisation croissante de l'expression artistique en tant que telle, dans sa spécificité, par rapport à des références extérieures empruntées àd'autres domaines tels que la morale, l'histoire, la philosophie, etc.

Il y a un passage d'une conception de l'art où laforme reste quasi transparente aux yeux du spectateur, à une vision plus spécifiquement esthétique, où la formeprime.

La quête de « l'art pour l'art » – qui ne veut pas dire « la forme pour la forme » mais « la forme pour le beau »débouche sur un refus total du réalisme.

Mais ce type d'art, comme l'a pu l'être la peinture abstraite.

La peintureabstraite est celle qui ne représente pas les apparences visibles du monde extérieur, et qui n'est déterminée, nidans ses fins, ni dans ses moyens, ni dans son esprit, par cette représentation.

Ce qui caractérise donc, au départ,la peinture abstraite, c'est l'absence de la caractéristique fondamentale de la peinture figurative, l'absence derapport de transposition, à un degré quelconque, entre les apparences visibles du monde extérieur et l'expressionpicturale.

Désormais le travail du peintre concerne la nature de la peinture : celle-ci est tout ensemble la forme et lecontenu des tableaux. c) Une ouverture vers le monde de l'esprit ? Aussi, l'art élément fondamental de la culture ne peut s'écarter de tout rapport à la société, ce jeu gratuit deformes n'existerait pas s'il ne pouvait apporter une autre réflexion à la société, donner une nouvelle vision deschoses.

Les artistes et les génies en particulier ont toujours exprimé des choses que personne encore n'avaient vu,ils ouvrent des territoires de l'imaginaire et de l'art encore vierge.

Marcel Proust dans A la recherche du temps perdu écrit : « Par l'art seulement noue pouvons sortir de nous, savoir ce que vois un autre de cet univers qui n'est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu'il peut y avoir dansla lune.

».

Par « autre monde » il faut entendre un monde imaginaire bien différent que ce que chacun peut voir.L'art peut dévoiler une vérité et nous faire accéder à un autre monde en dévoilant la vérité des apparences, ennous faisant accéder au monde de l'esprit. 3) L'art n'est pas superflu, il a une fonction dans la société. a) Une fonction pour l'individu. La fonction expressive de l'art comme acte de communication avec le monde et la valeur de reflet destransformations sociales et morales est importante.

L'art a donc un rôle à la fois personnel et universel.

Il permet à l'individu de s'exprimer, il a aussi une fonction sociale.

Cela serait même la fonction de l'art que d'ouvrir desespaces où s'autorégulent les émotions et les sentiments. Elle permet et évite toute effusion trop irrationnelle de la subjectivité, elle permet de traduire en un langage compréhensible par plus d'individus que le seul artiste.

Il fauttrouver un compromis entre le désir d'expression personnel et la société.

Jean Dubuffet, artiste de l'art brut écrit :« Il n'y a pas plus d'art des fous que d'art des dyspeptiques ou des malades du genou ».

La fonction d'art étantpartout la même, chez l'aliéné comme chez l'individu réputé normal, encore que chez ce dernier elle trouve rarementà s'exercer hors de toute contrainte sociale et sans référence à quelque règle ou modèle culturel que ce soit, librecours étant laissé à une impulsion, à une nécessité qui ne saurait se satisfaire que des inventions les pluspersonnelles, les moins prévisibles.

On comprend que l'art n'est pas éliminable de la société et de la vie desindividus.

L'art n'est pas inutile, il possède une fonction sociale et individuelle, une fonction critique et politique.. »

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