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L'avenir est-il une page vierge ?

Publié le 16/02/2011

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• De quelles manières et dans quelles limites peut-on connaître « l'avenir «? Se demander préalablement de quelles manières l'on peut connaître « l'avenir «, ce qui permettra à la fois de spécifier ce que l'on peut entendre par « avenir « et de déterminer plus aisément et clairement dans quelles limites ou quel(s) sens on peut « le « connaître.

— Problématique de la futurologie. — Problématique de la prospective. Bien distinguer ces deux approches (elles sont pleines de sens pour le sujet posé). • Si la métaphore « page blanche « peut renvoyer à la métaphore « c'est déjà écrit « comme contraire, peut-on dire que l'avenir est une « page vierge «?

« universel: « Nous devons envisager l'état présent de l'univers comme l'effet de son état antérieur et comme lacause de ce qui va suivre.

» Nous pouvons-donc nous demander si nous pouvons avoir une quelconque certitudeconcernant l'avenir, si nous pouvons connaître quoi que ce soit de l'avenir.

Mais qu'est-ce que la connaissance ? Issu du latin « cognoscere », qui signifie « connaître » ou « chercher à savoir », le substantif connaissance qualifiela faculté de connaître, c'est-à-dire, de se représenter quelque chose.

Il qualifie également les manières de comprendre et de percevoir quelque chose, c'est-à-dire l' acte de connaître.

De plus, il nomme ce qui est acquis par la pratique (« L'expérience : c'est là le fondement de toutes nos connaissances » écrit Locke) ou par l'étude , pour cette acception, il est donc synonyme du terme « savoir »; c'est en ce sens que Friedrich Nietzsche l'emploielorsqu'il écrit : « Préludes de la science.

— Croyez-vous donc que les sciences se seraient formées et seraientdevenues grandes si les magiciens, les alchimistes, les astrologues et les sorcières ne les avaient pas précédées,eux qui durent créer tout d'abord, par leurs promesses et leurs engagements trompeurs, la soif, la faim et le goûtdes puissances cachées et défendues ? Si l'on n'avait pas dû promettre infiniment plus qu'on ne pourra jamais tenirpour que quelque chose puisse s'accomplir dans le domaine de la connaissance? [1]» Que pouvons-nous espérer connaître de l'avenir ? Qu'est-ce qui, dans l'avenir, est indubitablement déterminé ? I.

La plupart des gens pensent que nous pouvons connaître sans l'ombre d'un doute des événements à venir grâce à la connaissance de lois de la nature toutes régies par la loi decausalité .

Ainsi, si je lâche un objet qui se brise facilement quelques mètres au dessus d'une surface dure, je crois connaître de l'avenir que cet objet se brisera lorsqu'il entrera en contact avec cette surface.

C'est pourquoi RenéDescartes pense qu' « Il est possible de parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie, [...] et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature.

» [2]. II.

Mais cette croyance courante ne s'applique qu'aux phénomènes physiques ou biologiques. En ce qui concerne les autres domaines d'étude, il faut différencier le nécessaire (s'entend, logiquement nécessaire) du contingent.

L'Histoire, par exemple, est donc l'étude des enchaînements logiques desfaits, et non seulement celle d'une collection d'événements répertoriés, comme le rappelle Raymond Aron : "La connaissance historique n'a pas pour objet une collection, arbitrairement composée des faits seuls réels, mais des ensembles articulés intelligibles [3]".

Or cet enchaînement d'articulations logiques permet d'anticiper sur ce qui arrivera nécessairement dans l'Histoire à venir, même si elle se limite à une connaissance du nécessaire et ne permetpas de prévoir le contingent. De plus, déterminisme et liberté ne sont pas nécessairement contradictoires.

En effet, le déterminisme, contrairement au fatalisme (destin), ne suppose pas que tout soit réglé d'avance : le déterminismenaturel est aveugle, autrement dit la nature n'agit selon aucune fin (opposé à finalisme).

Par ailleurs, laconnaissance des causes qui déterminent nécessairement tel effet peut permettre aux hommes d'accroître leurpuissance d'agir.

Par ex., la connaissance de la loi de la chute des corps permet la construction du parachute.

AvecSpinoza, on pourrait donc dire que nécessité et liberté ne s'opposent pas, que « la liberté, c'est la nécessitécomprise ». III.

De l'avenir, nous ne pouvons rien espérer connaître de manière certaine (mis-à-part qu'il ne peut être connu de manière certaine, bien évidemment). Ce que nous prenons pour des lois de la nature ne sont que le fruit de l'habitude, en accord avec la thèse de David Hume, et rien ne nous assurequ'un enchaînement de faits habituels ne puisse connaître d'exception.

Ce n'est pas parce que j'ai l'habitude de voirle soleil se lever tous les matins depuis que je suis né qu'il se lèvera demain matin.

Cela est très probable, mais ilsuffit par exemple que je meure au cours de la nuit pour que, pour moi, le soleil ne se lève pas.

Dans le même ordred'idée, Karl Popper écrit que « La méthode de la science est une méthode de conjectures audacieuses et de tentatives ingénieuses et sévères pour réfuter celles-ci. [4] ». [1] Le Gai Savoir [2] Discours de la méthode [3] Dimensions de la conscience historique [4] La Connaissance objective Les pages de l'agenda des jours passés sont remplies de notes et de rendez-vous.

Elles sont déjà écrites, le passéest accompli.

Par contre, les pages des jours « à venir » ne sont pas encore écrites, elles sont « à écrire » au fildes décisions et des projets à faire.

L'avenir se présente comme une page blanche, non encore écrite ; un espacede liberté absolue.

Cependant, nous ne pouvons donner n'importe quel visage aux jours et aux années prochains.. »

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