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Le cogito cartésien.

Publié le 02/01/2010

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La révolution cartésienne en philosophie fut de partir non de la présence du Monde comme donné, mais de la présence de la pensée (ou plutôt de telle pensée déterminée, concrète) à elle-même. «Je pense«, telle est la première vérité qui oblige à arrêter le doute et à le renverser en certitude, car il n'est pas de malin génie qui puisse faire que je ne sois point alors même que je doute et tout le temps que je doute. Le sujet ainsi qui se saisit lui-même dans sa propre lumière, est sans «arrière-fond« et sans mystère d'aucune sorte. La pensée contemporaine a manifesté son originalité en distinguant un cogito préréflexif.

« Ego cogito signifie, en latin, « je pense ».

Passant à la postérité, il est curieux de constater que le verbe de laformule cartésienne soit devenu un nom commun : on parle du cogito, on cite le cogito.

Ce déplacement de l'actionvers le substantif confirme que l'acte même de penser fait de nous un sujet existant : je pense, donc je suis.

Ceque je suis, c'est justement une chose qui pense, un cogito.

Dans les Méditions métaphysiques, Descartes décrit lecogito comme étant l'aboutissement d'une vaste entreprise de doute philosophique destiné à forcer la vérité à semanifester.

Il en sera ensuite, par son évidence, le signe même et son point d'amarrage absolu. Admettons que tout soit incertain, que nos sens nous égarent, que les connaissances scientifiques soient fausses,que nous soyons les victimes ignorantes d'une illusion orchestrée par quelque mauvais génie se divertissant de notreinfortune, il y aurait au moins une chose absolument certaine et indubitable nous sauvant de toutes ces errances :si tout m'égare, il faut bien que moi qui me trompe, je sois quelque chose au moment même où le monde semble sedérober.

Autrement dit, je me trompe, mais si je me trompe, c'est que je pense et si je pense, c'est que je suis. Toutefois, ce dépliage laborieux ne doit pas nous abuser.

La vérité du cogito éclate en une intuition immédiate etcinglante, dont l'intime certitude rend superflu le passage par une analyse discursive.. »

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