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Le désir a-t-il une fin ?

Publié le 27/10/2005

Extrait du document

b) Dès que cet objet est « retrouvé », restitué à celui qui le désir, le désir s'évanouit. Le désir appel rien de moins que sa satisfaction, c'est à dire sa mort. c) Nous pourrions dire que la fin et le but du désir particulier c'est sa mort, sa satisfaction, la restitution de l'objet convoité. Problème : Dès qu'un désir est satisfait en surgit un autre, attaché à un autre objet. L'homme ne cesse de désirer quand il se procure un objet convoité le désir qui l'attachait à cet objet s'éteint mais aussitôt change de cours pour se reporter vers un autre objet. Il arrive même qu'un homme soit tiraillé entre deux désirs contradictoires.  Transition : Dès lors comment envisager le désir s'il ne meurt pas mais change de nature en elle ?   2 . C'est donc que le désir, constitué des désirs particuliers et successifs, ne trouve de fin que dans la mort de celui qui l'éprouve. a) La mort se définit cliniquement par l'arrêt de toutes les fonctions qui animent le corps vivant : le cadavre n'est plus un organisme, il diffère en nature du corps vivant.

Analyse du sujet :

Désir : Le désir peut s'entendre en deux sens : un sens négatif tout d'abord où les désirs signalent le manque de quelque chose ; en un sens plus positif, le désir est comme le moteur des actions humaines. On peut noter que le désir conçu comme manque implique une multiplicité, où chaque désir succède à la satisfaction du précédent. À l'inverse, le désir conçu comme force créatrice, appétit pour la vie est unique.

Fin : On peut entendre ce terme en deux sens : la fin c'est, d'une part, le contraire du début - la fin de quelque chose c'est le moment où il se termine ; d'autre part, la fin c'est le but, c'est-à-dire ce vers quoi tend la chose en question.

 

Problématisation :

Nous nous interrogeons sur le désir et la possibilité de sa fin. Le désir a-t-il une fin ? Si par désirs l'on entend le signe d'un manque, il semble que le désir dans sa satisfaction même se termine, quand l'objet manquant est obtenu, le désir s'évanouit.

Mais pour autant, ne serait-on fondé à envisager que le désir ne trouve de fin que pour renaître sous une autre forme ? À un désir en succède un autre dès qu'il est assouvi, auquel en succèdera un troisième et ainsi de suite. Dès lors ce serait que le désir n'aurait en soi de fin que dans la mort, qui serait pour lui une fin de fait mais pas enveloppée comme un but dans sa nature. Ce qui termine le désir c'est la mort, sans que pour autant on puisse lui assigner la mort comme finalité.

Ne serait-ce alors qu'au delà de la multiplicité des désirs existent quelque chose comme une force de vie que l'on pourrait assimiler à un désir vital, une force créatrice qui n'a jamais la mort pour finalité, et se perpétue toujours ? C'est ce que nous tenterons de comprendre en dernier lieu.

 

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