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Le désir est-il créateur d'illusions ?

Publié le 22/11/2012

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Dissertation -44577001054100 -430530019081750 Lorsque l'on pense à un créateur, on entrevoit l'idée d'un inventeur, d'une personne ou d'une idée qui donnera naissance à un objet. En prenant en compte cette définition, nous pourrions qualifier le désir comme étant un objet créateur. Le désir est qualifié comme étant un appétit, une aspiration mais également comme la représentation d'un plaisir futur. Cet ensemble de phénomènes va alors pousser l'homme à posséder un objet en vu d'en tirer plaisir, que cet objet soit matériel ou non. De façon plus générale, le désir va désigner un manque d'objet. Étant donné que les désirs ne sont pas forcément une source de satisfaction et de bonheur, ils peuvent être qualifiés comme étant sources d'erreur et de mystification, tout comme les illusions. Celles-ci se présentent sous deux formes différentes : les illusions des sens, qui ont une origine physiologique, et les illusions intellectuelles, qui ont pour fondement les passions et les désirs. Le désir n'est pas créateur d'illusions Epicure va différencier les différents types de désir. Dans Lettre à Ménécée, il considèrera que les désirs non naturels et contingents sont créateurs d'illusion. Il les qualifie comme étant des désirs vains dans le sens ou l'homme va croire que leur réalisation le rendra heureux alors qu'en fait il ne s'agira que d'une illusion. Cependant, le désir n'est pas forcément créateur d'illusion. Epicure qualifie les désirs non naturels et non nécessaires comme « vide « ou « infinis «. Il associe ces désirs à la passion. Cette passion fera alors en sorte que l'homme s'engage dans une quête qui n'aboutira jamais et il vivra alors dans ...

« quand il a soif, il va échapper au déplaisir du manque.

Il atteint le bonheur uniquement grâce à sa volonté et en obéissant à sa raison.

En se privant des désirs non naturels, l’homme est soumis à un mode de vie simple qui n’aboutira pas à un déplaisir lié à la non satisfaction du désir.

Cependant, tel que le définira Spinoza, « l’homme n’est pas un être de raison mais un être de désir.

» Il présente le désir comme étant une spécificité de l’homme ; il présente le désir comme étant l’humanité même de l’homme.

Derrière les désirs, il y a le désir.

L’homme est donc par nature un être qui va constamment persévérer pour exister encore et toujours plus.

Cela est une manifestation de ce qu’on appelle le conatus .

L’exemple de l’une de ces manifestations est par exemple l’instinct de survie.

La mélancolie va à l’encontre du conatus puisque elle caractérise un être qui ne peut plus faire l’effort de persévérer dans son être.

Le désir peut alors être caractérisé comme une forme d’appétit.

Le désir c’est ce que je sais éprouver ; j’ai conscience que je suis en train de désirer.

Comme nous l’avons présenté précédemment, le désir peut être considéré comme une énergie vitale cependant, il s’agit de savoir ce que l’on désir.

Cela révèle donc d’une démarche intellectuelle qui consiste à connaître notre nature et connaître la nature des choses.

En qualifiant les désirs comme l’essence de l’homme, Spinoza souligne le fait que les désirs créé l’individualité de l’homme ou en d’autre termes, les désirs sont ce qui font l’originalité d’un individu.

C’est cela qui fait notre singularité.

Étant donné que nos désirs sont spontanés, lutter contre eux c’est aller contre nature.

Cela nécessite donc un contrôle individuel ainsi qu’un appel à la raison.

Le stoïcien refuse ces désirs parce qu’ils dépendent de choses qui ne sont pas de lui.

En accordant de l’importance aux désirs qui nous sont extérieurs à nous, l’homme est exposé à la désillusion et les désirs ne seront plus une source ni de plaisir ni de bonheur.

Cependant, en laissant place aux désirs non nécessaires et non vital, l’illusion crée ne sera-t-elle pas suivi de la déception dû à sa non réalisation ? III.

L’illusion est-elle toujours déception ? Certains individus sont plus capables que d’autres à assouvir et contrôler ses désirs.

Cependant, la majorité n’en est pas capable en raison de sa faiblesse.

Par lâcheté et par peur, l’homme ne va pas assumer sa différence.

Ayant peur de la singularité, la majorité de la population est incapable d’assumer ses passions et portent un regard admiratif sur ceux qui y parviennent.

En raison de ce mouvement de masse, la majorité va alors condamner la frugalité de ces derniers qui parviennent à accomplir leur désir grâce à leur assurance et leur refus du conformisme de l’opinion de la société.

Callicles va donc dénoncer cette faiblesse.

Par cette impuissance, la plupart des gens vont se résoudre à suivre un mode de vie conforme à celui de la société dans laquelle ils vivent.

En présentant une partie de la population comme étant plus forte, il va dénoncer le fait qu’il ne s’agisse en fait que d’un artifice de la masse.

Cette dernière va réussir à inverser la hiérarchie naturelle en prenant le pouvoir sur ceux que nous pourrions qualifier de « forts » puisqu’ils obéissent à leurs désirs et parviennent à les satisfaire grâce à la volonté.

Callicles dénonce alors le conformisme de la société face à certaines règles imposées par la masse.

Il souligne le fait que chacun vit de façon caché et se doit de dissimuler son originalité.

Le désir est à la fois pénurie mais il est toujours conscience de quelque chose que je n’ai pas.

Bien qu’au départ celui-ci se développe en raison d’un manque, il va devenir extrêmement intéressant puisqu’il va mettre en mouvement l’être qui désir.

Le désir est donc un élan vers un objet que l’on se représente comme étant beau ou comme procurant une certaine satisfaction.

Le désir ne disparaît jamais : lorsqu’il y a manque, le désir fait en sorte de pouvoir être toujours présent.

Cependant, le désir joue un double rôle : c’est à la fois ce qui va. »

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