Le désir est-il créateur d'illusions ?
Publié le 22/11/2012
Extrait du document
«
quand il a soif, il va échapper au déplaisir du manque.
Il atteint le bonheur uniquement grâce à
sa volonté et en obéissant à sa raison.
En se privant des désirs non naturels, l’homme est
soumis à un mode de vie simple qui n’aboutira pas à un déplaisir lié à la non satisfaction du
désir.
Cependant, tel que le définira Spinoza, « l’homme n’est pas un être de raison mais un être de
désir.
» Il présente le désir comme étant une spécificité de l’homme ; il présente le désir
comme étant l’humanité même de l’homme.
Derrière les désirs, il y a le désir.
L’homme est
donc par nature un être qui va constamment persévérer pour exister encore et toujours plus.
Cela est une manifestation de ce qu’on appelle le conatus .
L’exemple de l’une de ces
manifestations est par exemple l’instinct de survie.
La mélancolie va à l’encontre du conatus
puisque elle caractérise un être qui ne peut plus faire l’effort de persévérer dans son être.
Le
désir peut alors être caractérisé comme une forme d’appétit.
Le désir c’est ce que je sais
éprouver ; j’ai conscience que je suis en train de désirer.
Comme nous l’avons présenté
précédemment, le désir peut être considéré comme une énergie vitale cependant, il s’agit de
savoir ce que l’on désir.
Cela révèle donc d’une démarche intellectuelle qui consiste à
connaître notre nature et connaître la nature des choses.
En qualifiant les désirs comme
l’essence de l’homme, Spinoza souligne le fait que les désirs créé l’individualité de l’homme
ou en d’autre termes, les désirs sont ce qui font l’originalité d’un individu.
C’est cela qui fait
notre singularité.
Étant donné que nos désirs sont spontanés, lutter contre eux c’est aller
contre nature.
Cela nécessite donc un contrôle individuel ainsi qu’un appel à la raison.
Le
stoïcien refuse ces désirs parce qu’ils dépendent de choses qui ne sont pas de lui.
En accordant
de l’importance aux désirs qui nous sont extérieurs à nous, l’homme est exposé à la
désillusion et les désirs ne seront plus une source ni de plaisir ni de bonheur.
Cependant, en
laissant place aux désirs non nécessaires et non vital, l’illusion crée ne sera-t-elle pas suivi de
la déception dû à sa non réalisation ?
III.
L’illusion est-elle toujours déception ?
Certains individus sont plus capables que d’autres à assouvir et contrôler ses désirs.
Cependant, la majorité n’en est pas capable en raison de sa faiblesse.
Par lâcheté et par peur,
l’homme ne va pas assumer sa différence.
Ayant peur de la singularité, la majorité de la
population est incapable d’assumer ses passions et portent un regard admiratif sur ceux qui y
parviennent.
En raison de ce mouvement de masse, la majorité va alors condamner la frugalité
de ces derniers qui parviennent à accomplir leur désir grâce à leur assurance et leur refus du
conformisme de l’opinion de la société.
Callicles va donc dénoncer cette faiblesse.
Par cette
impuissance, la plupart des gens vont se résoudre à suivre un mode de vie conforme à celui de
la société dans laquelle ils vivent.
En présentant une partie de la population comme étant plus
forte, il va dénoncer le fait qu’il ne s’agisse en fait que d’un artifice de la masse.
Cette
dernière va réussir à inverser la hiérarchie naturelle en prenant le pouvoir sur ceux que nous
pourrions qualifier de « forts » puisqu’ils obéissent à leurs désirs et parviennent à les satisfaire
grâce à la volonté.
Callicles dénonce alors le conformisme de la société face à certaines règles
imposées par la masse.
Il souligne le fait que chacun vit de façon caché et se doit de
dissimuler son originalité.
Le désir est à la fois pénurie mais il est toujours conscience de quelque chose que je n’ai pas.
Bien qu’au départ celui-ci se développe en raison d’un manque, il va devenir extrêmement
intéressant puisqu’il va mettre en mouvement l’être qui désir.
Le désir est donc un élan vers
un objet que l’on se représente comme étant beau ou comme procurant une certaine
satisfaction.
Le désir ne disparaît jamais : lorsqu’il y a manque, le désir fait en sorte de
pouvoir être toujours présent.
Cependant, le désir joue un double rôle : c’est à la fois ce qui va.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le désir est-il seulement créateur d'illusions ?
- Le désir ne produit-il que des illusions ?
- On parle souvent des illusions du désir : y a-t-il, à votre avis, des illusions propres au désir de liberté ?
- Le désir est-il seulement créateur d'illusion ?
- La science ne vise-t-elle que la satisfaction de notre désir de savoir ?