le devoir
Publié le 17/01/2013
Extrait du document
«
indépendant de toute inclination.
On agit sans inclination en agissant avec raison, on est alors un
ê
tre de raison.
La fin de l'action par devoir est l'homme comme être de raison, l'humanit é : « Agis de
telle sorte que tu traites l'humanit
é aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre,
toujours comme une fin et jamais comme un moyen.
» Kant ne suppose pas la limitation de la libert
é.
On pourrait dire que notre libert
é commence l à o ù fini celle des autres.
Mais Kant affirme la
simultan
éité des libert és . L' être de raison garde toujours l'initiative de l'action, m ême si ce n'est pas
lui qui l'
énonce, il s'en reconna ît comme l'auteur. Si l'action morale vaut pour moi, elle vaut aussi pour
les autres, c'est
à dire la communaut é des êtres raisonnables que Kant appelle « le monde intelligible » .
Kant reconna
ît la difficult é d'agir comme un être de raison, mais ce n'est pas impossible, cela demande
une exigence .
III.
Les critiques du devoir
A. L'abstraction du devoir
Le devoirs s'adresse aux
être des raison qui agissent aussi uniquement par int érêt en fonction d'une
inclination. Le devoir fait alors sens
à la condition de la conscience morale.
Nous ne sommes pas
toujours amen
és agir selon l'imp ératif cat égorique. Pour Kant, ce qui importe est la puret é de l'intention
morale, c'est de cette fa
çon que le sujet s'affirme comme un être de raison responsable. Ce qui prime,
c'est l'autod
étermination du sujet . On admet qu'il n'y a de responsabilit é que ce qu'on peut tenir pour
sien, mais il y a toujours un
écart entre ce que l'on projette de faire et ce que l'on fait car l'action se
r
éalise dans un monde contingent . Alors on ne veut être reconnu responsable que dans notre projet,
pas dans ce qui arrive. On peut alors toujours se d
ésolidariser de notre fait.
Critique du devoir d
évelopp ée par Hegel dans les Principes de la philosophie du droit .
Soit l'intention
morale devient un moyen de se justifier de n'importe quelle action (mauvaise foi), soit on condamne
d'avance le monde en jugeant qu'il est sans morale.
« La moralit
é et le mal ont leur racine commune
dans la certitude de soim
ême, qui est pour soi, qui sait pour soi, qui d écide pour soi.
»
On refuse la reponsabilit
é par amour pour soi, par égo ïsme. Alors la moralit é se confond avec le mal.
B. Le devoir par ob
éissance
Le devoir prend la forme d'un commandement qui d
étermine l'action.
Pour Nietzsche , le sujet n'a
pas l'initiative de l'action morale, le devoir est l'expression des « besoins de la communaut
é ».
Le
commandement vient de la communaut
é et l'emporte sur nous, alors l'individu est impersonnel .
Le
devoir ne manifeste pas une personnalit
é propre puisqu'il rel ève de l'ob éissance, et les raisons qui
poussent
à agir sont la crainte et l'espoir .
On le fait dans l'attente d'une r écompense, ou dans la
crainte d'une punition.
Plus l'existence manque de personnalit
é, plus la force du devoir est
importante.
Alors on ne fait qu'ob
éir sans r éfléchir. C'est l'expression d'une faiblesse, l'individu trouve
dans les commandement de l'aide. Celui qui ne fait qu'ob
éir manque de libert é de volont é, il ne fait
pas preuve d'initiative.
Le devoir devient alors un besoin d
énu é de sens et prive l'individu de toute
personnalit
é.
Comme on ne commande pas, on n'a pas de responsabilit é et donc la conscience
tranquille. Celui qui s'empresse d'ob
éir et alors celui qui a peur des responsabilit és.
Dans ce sens, la
morale a pour principe la d
éraison. .
»
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