Devoir de Philosophie

Le devoir de désobéir ?

Extrait du document

En principe, c'est un devoir d'obéir. Dans les faits, même ceux qui défendu cette idée, qu'il s'agisse de Platon, de Hobbes, de Spinoza, se sont avérés être des résistants. Peu ou prou, ils ont lutté contre les idées dominantes de leur époque. Se soumettre à une autorité juste est un devoir, tout comme c'est par devoir que je me dois de désobéir, quels que soient les risques personnels que j'encours, à des règles qui, de par leur injustice, mettent en péril l'ensemble de la communauté humaine. Comme le dit si justement Alain, le devoir du citoyen n'atteint une dimension éthique que parce qu'il fait l'effort de penser. L'harmonie d'une société repose sur des règles auxquelles chacun, en raison, se soumet, mais également sur une faculté de résistance de ceux qui, parce qu'ils pensent, jamais ne se soumettront à des lois qui ne servent pas le bonheur de tous, mais l'aveugle vanité de quelques-uns.

« Désobéir ne peut pas être un devoir • Si l'on désobéit, c'est par nécessité vitale.

Le devoir a une autre dimension; une dimension purement éthique.

C' est m'obl iger , en tant qu'être de raison, à respecter la loi, ce lle qui sert la cause de l'homme.

L' in justice est cause de dés ordre 1 ' homme ne peut pas L faire autrement que de désobéir, à partir du moment où l'autorité à «la fidélité des sujets, leur valeur morale et leur constance dans l'exécution des ordres reçus sont les facteurs essentiels de la conservation de !:État.» Baruch Spinoza, Traité théologi co­ politique laquelle il est soumis le dépossède de tous ses droits.

Mais l'on ne peut pas dire qu'il agit par devoir.

Il agit par instinct de survie.

Le devoir a une dimension qui dépasse la seule nécessité de pouvoir sub­ venir à des besoins vitaux élémentaires.

L'obéissance est le premier impératif éthique S i la loi, qu'elle soit la loi que me dicte ma conscience morale, ou qu'e lle soit celle que m' impose l'autorité suprême que représente l' État, est juste, alors il est de mon devoir de m'y soum ettre.

La déso­ béissance a toujours été facteur de troubles.

Comme le pense Rous­ seau, si tous les êtres se soumettaient à la droite raison, il n'y aurait plus besoin d'État.

Obéir n'est pas se soume ttre a ui se soumet est un esclave.

Qui obéit parce qu'il sait qu'il est dans son intérêt, mais également dans l'i ntérêt de tous, de le faire est un homme libre .

Il n'y a pas de devoir de désobéissance.

Platon, dans Lachès, se fait le chantre de l'obéis­ sance aux lois.

Seule, cette obéissance peut conduire tout à la fois à la gloire et à la dignité.

Si la loi est juste, c'est un devoir de s'y soumettre.

Si elle est injuste, c' est une nécessité de la refuser.

En tout cas, il n'y a pas de com­ mun rapport entre injustice et devoir.

Le devoir reste chose morale.

-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles