Cette distinction
est très importante.
Problématisation:
Le sujet pose à la fois le problème de l'origine du droit et du rapport de
l'homme au système juridique. Le droit est-il quelque chose que l'on apprend par
coutume, par l'usage ou dont l'esprit peut être découvert par la raison?
1. Le droit est l'ouvrage de la raison des hommes.
a) Le droit est un ensemble de lois que les hommes se sont donnés afin de régler
leur rapport. Elles substituent à l'interprétation subjective et partiale,
partialité naturelle, un point de vue impartial commun qui évite les conflits
interminables. La loi est l'ouvrage de la raison car elle présuppose que je
considère l'autre comme mon alter ego, la loi est générale elle est l'expression
de la raison dans le silence des passions.
b) Le droit est donc par excellence le type de la production rationnelle. Cela
ne signifie pas que le droit positif soit l'ouvrage de tous les hommes, mais que
chacun en tant qu'il peut faire usage de la raison est apte à en saisir
l'esprit, le sens.
Le propre d’une loi est de ramener une multiplicité de cas particuliers sous l’unité
-d’un concept : la loi explique ce qui se passe en ramener une multiplicité d’évènements à un seul principe : cela arrive parce que cet événement est régie par cette loi. Ex :
· je perçois le bâton plongé dans l’eau comme s’il était brisé parce qu’il existe une loi qui explique la diffusion de la lumière, or cette loi explique aussi pourquoi la lumière des étoiles que je percevrai cette nuit a été émise il y a plusieurs siècles
· j’explique pourquoi les individus ne couchent pas avec leur propres parents quelque soit la culture voire la civilisation grâce à l’interdit de l’inceste, qui permet également d’expliquer l’unique exception à cette règle que je connaisse (le mariage du pharaon avec sa mère, ses sœurs et ses filles : ce n’est pas un homme mais un dieu, il peut donc se permettre ce que les hommes ne peuvent pas se permettre).
-ou d’un précepte. Ex :
· si je veux inventer la télévision, je dois connaître les lois de l’optique ;
· si je veux que la société fonctionne bien, je dois respecter la loi de la prohibition de l’inceste