Devoir de Philosophie

Le hasard est-il objectif ?

Publié le 19/02/2016

Extrait du document

Il y a des séries causales dépendantes les unes des autres, solidaires, et coordonnées de façon systématique; et des séries totalement indépendantes. De là vient le fait que «tout» n'est pas prévisible. Les séries indépendantes peuvent demeurer séparées «comme deux petits mondes, dans chacun desquels on peut observer un enchaînement de causes et d'effets qui se développent simultanément sans avoir entre eux de connexion» (Cournot, Essai sur le fondement de nos connaissances!. Elles

peuvent aussi se rencontrer et produire ce que l’on doit appeler un produit du hasard. L'indépendance des séries n'est pas due à notre ignorance. Elle est véritable. C'est pourquoi il y aurait encore du hasard, pour une intelligence supérieure «qui saurait démêler toutes les causes et en suivre tous les effets» (Cournot, idem). Lorsque deux séries sont coordonnées par des principes différents et se rencontrent, il se produit alors un accident au sens le plus banal du mot.

« ~ a du hasard dans l'univers tU•U' On ne peut expliquer tout ce qui arrive.

Certains faits se produisent sans raison.

On dira qu'ils sont aléatoires ou fortuits, c'est-à-dire dus au hasard.

Il ne faut pas confondre cause et raison.

Un événement dépend le plus souvent de plu ­ sieurs causes D es séries causales peuvent se croiser.

Chaque série a sa cohé ­ rence interne, mais leur rencontre est un acci­ dent, et l'événement qui en résulte est alors for­ tuit.

Les lois physiques qui amènent une tuile à tomber sur le sol n'ont rien d'aléatoire; les mobiles psychologiques qui me poussent à sor­ tir n'ont rien de fortuit.

Par contre, la rencontre de la tu ile et de ma tê te ne pe ut être q u'un évé nement dû a u hasa rd , c'est-à-dire à la rencontre occasionne lle de deux séries causales indépendantes.

Il y a une objecti ­ vité du hasard L es séries causales sont nécessaires.

Seule leur rencontre est hasardeuse et, par conséquent , imprévisible.

Mais cette imprévisibilité n'est pas due aux défauts de l'en­ tendement humain; elle est objec tiv e.

Les causes naturelles d'une série sont en effet indépen ­ dantes de celles de l'autre.

Il est impossible de prédire une rencontre - comme celle de la tuile et de ma tête -qui n'obéit à aucune nécessité.

Les sciences modernes admet ­ tent le hasard A ujo urd 'hui , les sciences ad met­ tent q ue b ea uco up de ph én omè n es so nt régis par le h a sard.

La tra­ jectoire de certaines par­ ticules atomiques , par exemple, n'est jamais certaine.

C'est pourquoi, plutôt que de certitud es et de lois, l es scienti­ fiques préfèrent parler de probabi lités.

I•Le bon sens dit qu'il y • des ....

solldaira et des s61teslndlpendllllt e&• AniDine Auguslln Cournot, Essai sur tes fondements 1 de nos connaissances 1 Dans la na ture, ce rtains é v é nement s so nt liés, mai s d'a utr es obé i sse nt pur e m en t au hasard .

Il est do nc v ain d e vo uloir to ut prédire, to ut expli quer .

- .

.._ _____ _. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles