Devoir de Philosophie

Le langage est-il une trahison de la pensée ?

Publié le 08/04/2009

Extrait du document

langage

On dit souvent que nos paroles ont dépassée notre pensée, comme si les mots avaient spéculé plus vite que nous ou avaient conçu ce que nous ne voulions pas penser : c‘est par exemple le cas des lapsus, qui se représentent comme des paroles qui trahissent nos pensées, c’est-à-dire des paroles qui révèlent nos pensées. De plus, ce langage nous permet de faire connaître aux autres ce que nous avons à l’esprit. Comment mieux se faire comprendre qu’avec des mots ? Mais avant tout comment nous comprendre nous même si l’on ne peut attribuer à nos pensées une signification, un mot ?  Pourtant, est-il réellement possible de révéler avec exactitude le fond de nos pensées ? On entend parfois dire « je ne trouve pas les mots pour expliquer ce que je pense « ou encore « il n’existe pas de mot assez fort pour traduire mes pensées «. En effet, nos émotions, nos opinions peuvent parfois nous paraître abstraites et ne peuvent alors être assimilé à un mot précis. Aussi, lorsque nous parlons, n’avons nous pas tendance à l’exagération ? Ou, à en rajouter un petit peu pour enjoliver notre récit ?Dans ce cas là, le langage ne trompe-t-il pas la pensée ?  Nous voici donc confronté a un problème : faut-il considérer le langage en tant que miroir de l’esprit, ou au contraire, faut-il concevoir les mots comme superficiels et réducteurs, autrement dit que les mots dénaturent complètement la profondeur et les nuances de la vie intérieures ? Le langage est-il trahison ou révélation de notre pensée ?  

langage

« 1) Exemple Lors d'une soirée dans une boite de nuit, une jeune femme est assise seule au comptoir, buvant un verre.

Elle estvêtue d'une robe noire en satin, mettant en valeur ses atouts, et coiffée d'un dégradé tout fraîchement taillé.

Unhomme l'a repère et se met en tête de la mettre dans son lit ce soir.

Il possède une facilité dégradante à jouer avecles mots, et en un tour de main, réussi à lui faire le grand jeu, sans qu'elle ne se doute de rien.

Quelques temps plustard il se propose de l'a ramené chez elle… 2) Analyse A partir de cet exemple, nous voyons bien que le langage peut aussi être utilisé, de manière dérivée pour atteindreun but précis, dans ce cas là, il s'agit d'utiliser la femme comme un objet sexuel.

On voit bien que le langage est unoutil de séduction, plus qu'un moyen de communication, et les pensées de ce Don Juan sont absolument encontradiction avec ces mots doux.

En effet, il n'a aucune envie d'établir une relation avec elle, de la connaître, derencontrer ses amis, sa famille, mais juste d'embobiner une jeune fille fragile. 3) Conséquences philosophiques A ce titre, les mots peuvent aussi nous mentir, du moins, mentir aux autres.

Ils peuvent être utilisés a des finsfrauduleuses, et néfastes pour satisfaire un but personnel et hypocrite.

Le langage n'est plus alors un moyen demettre en forme nos pensées, mais au contraire, de les déformer et de les rendre plus acceptables.

De plus, lesmots ne sont-ils pas en perpétuelle évolution ? N'inventons nous pas de nouveaux mots ?N'est-il pas possible que lapensée précède les mots ? Pour inventer de nouveaux mots, ne faut-il pas d'abord les avoir penser ? Transition : Nous avons vu que les signes utilisés pour communiquer pouvaient aussi tromper et se détacher de lapensée, mais est ce leur seule limite ?Y a-t-il d'autres dangers dans le langage ? III°- Réponse finale 1) 1e étape arg. Le langage en tant que moyen de communication entre les individus, fige et dénature totalement ce qui est présentà notre conscient.

Il attribut un sens précis a ce que notre esprit ressent, sans se soucier des élémentscomplémentaires, antérieurs et émotionnels.

Toute personne a un passé, des souvenirs, et une vie différente, c'estpourquoi tous les mots ne représente pas la même chose pour tous.

Or dans le langage, les mots sont dépourvus desingularité, ils sont réducteurs et pauvres. 2) 2e étape arg. Ensuite, nous avons vu que le langage était commun à tout Homme pour leur permettre de se comprendre.

Chaquemot ayant une signification bien précise, et instituée dès le plus jeune age à tous.

De ce fait, l'universalité dulangage, impersonnalise la réelle valeur de la pensée.

Par exemple, deux personnes qui voient le même tableau, lesdeux diront qu'il est magnifique, mais chacune n'attribuera pas la même intensité de sens a ce mot.

Les mots sonttrop généraux et particuliers, tandis que la pensée est singulière. 3) 3e étape arg. Enfin, notre pensée étant contenue, elle ne peut donc se manifester qu'a travers des signes pour être extériorisée.Mais le langage fait écran à l'intérieur de nous même.

En effet, les mots nous subtilisent notre moi jaillissant etvulnérable afin de l'objectiver et le déterminer.

Ainsi, les mots construisent une sorte de « second moi », social etsuperficiel, un moi qui n'est plus moi.

Le langage a une fonction sociale et utilitaire mais échoue à saisir l'originalitéde l'individu. Conclusion Nous avons vu au long de ce devoir que le langage nous permettait non seulement de nous comprendre nous mêmemais aussi de nous faire comprendre aux autres, en effet le mécanisme linguistique reflète la réalité psychologique.Nous avons objecté par la suite, que les paroles et les mots pouvaient aussi nous mentir, du moins ne pouvaient pasprécisément représenter le fond de notre esprit et de ce fait nous en sommes arrivés a dire que le langage n'étaitrien autre qu'un outil singulier et impersonnel commun a tous pour communiquer.Les paroles engagent-elles autant que les actes ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles