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Le langage Georg Wilhelm Friedrich Hegel, La philosophie de l’esprit d’Iéna.

Publié le 29/01/2020

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langage
Georg Wilhelm Friedrich Hegel, La philosophie de l’esprit d’Iéna.
1 « Le langage est la faculté de donner des noms : la faculté d’imaginer est une
faculté donnant seulement une forme vide, signifiante, posant la forme en tant que quelque chose d’intérieur, mais le langage pose l’intérieur en tant qu’é/an/. Tel est en effet l’être vrai de l’esprit. Le langage donne un nom à la chose et 5 exprime ce nom comme Vêtre de l’objet. « Qu’est-ce ? » Nous répondons : « c’est un lion », « c’est un âne », etc. ; cela est, c’est-à-dire ce n’est absolument pas quelque chose qui a une couleur jaune, des pattes, et ainsi de suite, un être autonome propre, mais c’est un nom, un son de ma voix, quelque chose de tout autre que ce que c’est dans l’intuition, et tel est son être vrai.
io (« C’est seulement son nom », la chose elle-même est quelque chose d’autre ; cela veut dire que nous retombons alors dans la représentation sensible ; ou « c’est seulement un nom » en une signification plus élevée, car le nom n’est d’abord que l’être spirituel le plus superficiel.)
Par le nom donc l’objet comme étant est né du moi. Telle est la première 15 faculté créatrice qu’exerce l’esprit. Adam a donné un nom à toutes choses : c’est le droit de majesté et la première appropriation de la nature entière ou encore l’acte de créer cette nature à partir de l’esprit. Logos est raison, essence des choses et discours, chose et dit, catégorie. L’homme parle à la chose comme à ce qui est sien, et tel est Vêtre de l’objet. L’esprit se rapporte à soi-20 même, il dit à l’âne : tu es un quelque chose d’intérieur et cet intérieur est moi, et ton être est un son que j’ai découvert arbitrairement. « Ane » est un son qui est tout autre chose que l’être sensible lui-même ; dans la mesure où nous le voyons et aussi le sentons et l’entendons, nous sommes lui-même, immédiatement uns avec lui et remplis de lui ; mais en se retirant comme nom, il est 25 quelque chose de spirituel, de totalement autre.
Le monde, la nature n’est plus un royaume d’images, supprimées intérieurement, qui n’ont aucun être, mais un royaume de noms. Ce royaume d’images est l’esprit rêvant qui a affaire avec un contenu qui n’a aucune réalité, aucun être-là. Son éveil est le royaume des noms ; ici, il y a en même temps la 30 séparation ; l’esprit est en tant que conscience. A présent ses images viennent d’obtenir leur vérité. »

 Sujet 1

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« 11\TRODUCTION Hegel, La phîlowphîe âe l'esprit d'léna 1 ....

La difficulté de ce texte tient à ce qu'il provient d'un ....

manuscr_it,, rédigé pa~ Hegel à_ lé~a en 1805; et qui n'était .....

pas destme tel quel a la publication.

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parfois lapidaires, c'est pourtant à une question essentielle ....

que s'attaque ici Hegel : que se passe-t-il quand, par le !an­ ···· gage, nous nous emparons du monde qui nous entoure pour .....

le nommer? Quel est le rapport entre les choses du monde et .....

les mots à travers lesquels nous en parlons ? Comment les ....

noms, qui semblent être parfaitement arbitraires, qui varient ....

d'une langue à l'autre, qui n'ont aucun rapport de ressem­ ···· blance avec les choses qu'ils nomment, peuvent-ils néan­ ....

moins nous renseigner sur le monde ? Le langage est-il un ....

mode adéquat d'appréhension de la réalité ? En nommant .....

les choses, leur faisons-nous violence, leur imposons-nous .....

du dehors une qualification qui leur reste étrangère, .....

sommes-nous infidèles aux traits les plus caractéristiques du .....

réel : infinie diversité, indicibles nuances, unicité radicale de .....

chaque chose ? ····· • La difJiClllté d'un lexie ne doit pas faire hésiter le candidat.

La lecture ····· d'autant plus atleutive qu'il en fera l'aidera à construire son commen­ ····· taire.

Par ailleurs, dans le cas jJrésent, la précision des circonstances ....

dans lesquelles le texte a été écrit n'est pas obligatoire.

1.

LA NOMINATION, ....

Nommer, c'est l'acte d'instauration du langage.

Cet acte .\CTE INAUGURAL .....

inaugure un nouvel élément, un nouveau domaine : celui de DU LA!\IGAGE ....

l'être comme sens.

« Qu'est-ce ? Nous répondons : c'est un ....

lion.

» Le langage a toujours prétention à dire ce qu'est la .....

chose.

Pourtant, le son « lion » n'a rien à voir avec la chose .....

sensible, il ne ressemble en rien aux impressions qui vien­ ....

nent frapper ma vue, mon ouïe, mon odorat quand je suis en ....

présence d'un lion.

Comment ce son pourrait-il dire l'être ....

vrai de la chose, ce qu'est vraiment le lion ? Dire « c'est un .....

lion», c'est dire que la vérité de ce que j'ai sous les yeux n'est .....

pas un ensemble de sensations (odeurs, couleurs, sons, mou­ .....

vements ...

).

La vérité de ce qui est en face de moi n'est pas .....

dans l'affiux d'impressions qui me viennent de la vue, de .....

l'ouïe, de l'odorat.

..

Ce n'est pas là l'être vrai, ultime, de ce .....

que j'ai sous les yeux.

Dire « c'est un lion », malgré la pau- · ....

vreté apparente de la phrase, m'en dit plus, va bien plus au ....

cœur de la chose, cela ramène d'emblée le faisceau de sensa- 107. »

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