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Le peuple a-t-il tous les droits?

Publié le 13/01/2005

Extrait du document

Même la communauté humaine toute entière, si on la comprenait comme un peuple, comme le peuple, aurait encore des devoirs, ne serait-ce qu'envers les générations futures, telle que l'écrit Jonas dans le principe responsabilité : la problème écologique nous révèle justement une nouvelle sphère d'obligation, celle qui concerne la telle que nous léguons à nos enfants. Ce n'est donc pas seulement les autres peuples qui limitent le droit, car même si l'humanité constituait un peuple, elle aurait encore des devoirs, et même en imaginant qu'elle n'en ait pas (en négligeant par exemple l'écologie), on pourrait dire qu'elle n'a aucun droit, tout juste une puissance de faire, mais elle ne ferait rien au nom du droit. Transition : pourtant, on sait bien que nos régimes démocratiques, pour bien des raisons estimés comme les meilleurs régimes, donnent au peuple le droit de changer son droit. Même ce qui est inscrit dans la constitution peut être changé. Faut-il alors en déduire que pouvoir voter et changer le droit, c'est avoir tous les droits ? III. qu'est ce qui limite les droits du peuple ? A. Rousseau dans le Contrat Social en I, VII écrit qu'il « n'y a ni ne peut y avoir nulle espèce de loi fondamentale obligatoire pour le corps du peuple, pas même le contrat social. » autrement dit, il est de l'essence du peuple de ne pouvoir avoir une loi qui limite les lois qu'il se donne : il peut changer ou abroger toutes les lois, c'est même la condition pour qu'il puisse être appelé peuple.

« justement parce que d'autres peuples ont envers elles des devoirs.

C.

Autrement dit, si le droit, c'est toujours ce qu'un autre nous reconnaît, on ne peut dire que le peuple a tous lesdroits, car dans ce cas, il aurait le droit de faire même ce qui va à l'encontre du droit d'un autre peuple.

Or, dans cecas, on tombe dans une contradiction, puisque l'autre peuple n'a plus aucun droit.

Il est donc tout simplementcontradictoire de dire que le peuple a tous les droits, car le droit n'est rien sans le devoir.

Même la communautéhumaine toute entière, si on la comprenait comme un peuple, comme le peuple, aurait encore des devoirs, ne serait-ce qu'envers les générations futures, telle que l'écrit Jonas dans le principe responsabilité : la problème écologique nous révèle justement une nouvelle sphère d'obligation, celle qui concerne la telle que nous léguons à nos enfants.Ce n'est donc pas seulement les autres peuples qui limitent le droit, car même si l'humanité constituait un peuple,elle aurait encore des devoirs, et même en imaginant qu'elle n'en ait pas (en négligeant par exemple l'écologie), onpourrait dire qu'elle n'a aucun droit, tout juste une puissance de faire, mais elle ne ferait rien au nom du droit . Transition : pourtant, on sait bien que nos régimes démocratiques, pour bien des raisons estimés comme les meilleurs régimes, donnent au peuple le droit de changer son droit.

Même ce qui est inscrit dans la constitution peutêtre changé.

Faut-il alors en déduire que pouvoir voter et changer le droit, c'est avoir tous les droits ? III.

qu'est ce qui limite les droits du peuple ? A.

Rousseau dans le Contrat Social en I, VII écrit qu'il « n'y a ni ne peut y avoir nulle espèce de loi fondamentale obligatoire pour le corps du peuple, pasmême le contrat social.

» autrement dit, il est de l'essence du peuple de nepouvoir avoir une loi qui limite les lois qu'il se donne : il peut changer ouabroger toutes les lois, c'est même la condition pour qu'il puisse être appelépeuple.

C'est en général l'argument ultime de ceux qui défendent l'idée que lepeuple a tous les droits.

Un peuple souverain ne saurait être limité, sans quoi,il ne serait plus souverain.

Mais peut-on dire qu'être souverain revient à avoirtous les droits ? B.

Rousseau ne peut écrire une telle phrase que parce qu'il a décrit laformation d'un peuple tel que le vote des lois se fait au nom de l'intérêtgénéral.

Or, l'intérêt général s'oppose à l'intérêt particulier ; c'est l'intérêt ducorps politique dans son ensemble.

Il ne s'agit donc pas pour Rousseau dedire qu'en démocratie, le peuple peut tout faire, et encore moins qu'il doivetout faire, mais seulement de dire que le peuple doit se donner ses propreslois librement.

Seulement chez Rousseau le peuple choisit toujours de faire cequi est mieux pour l'intérêt général.

Pour preuve, Rousseau réfute qu'on ait ledroit de tuer les prisonniers de guerre : une fois qu'ils sont faits prisonniers, ilsne sont plus ennemis, et il faut les respecter en tant qu'ils sont des hommes.

C.

toute la question revient donc à dire qu'il y a des droits naturels, qu'aucun peuple ne peut abolir légitimement, car même s'il inscrivait dans sa constitution un droit qui irait contre ces droitsnaturels (le droit à la vie par exemple), ce droit ne serait pas légitime pour autant, puisque le droit n'ajoute rien à laforce.

Conclusion On pourrait en fait affirmer que les peuples ont tous les droits et en même temps réfuter qu'un peuplepuisse par là se donner des lois l'autorisant à tuer une partie de la population à condition de comprendre la notion dedroit au sens plein du terme, comme droit légitime, et non seulement légal.

Si le droit reste l'envers d'un devoir, s'ilreste légitime, et donc juste, en un mot s'il est vraiment un droit, alors effectivement un peuple a tous les droits.Mais si l'on appelle droit un simple droit positif, alors, on peut dire qu'en effet, il peut arriver qu'un peuple se donnetous les droits (ça a été le cas du régime hitlérien), mais ce droit n'est tout simplement pas un vrai droit.

Il fautdonc comprendre la notion de droit en un sens radical pour pouvoir affirmer qu'un peuple a tous les droits.. »

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