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Le philosophe doit-il penser ce qui est ou ce qui doit être?

Publié le 26/09/2018

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— En parallèle à ce plan moral, on devine pour le philosophe la tâche de définir les normes générales, les guides de l’action possible dans tous les domaines (social, politique...). — On sait qu’un tel repérage normatif ne va pas sans risque: • soit d’excès (Kant a les mains propres « mais il n’a pas de mains » ; le surhomme de Nietzsche est-il signe, ou même signe avant-coureur, de sa folie?); • soit de dénonciation par le réel (cf. les déboires de la pensée marxiste); • soit d’idéalisme (de la Cité platonicienne au règne de la Raison hégélien). Mais la grandeur de la philosophie consiste précisément à accepter ces risques en les connaissant comme tels et à, malgré tout, émettre des vœux, formuler des espoirs, dessiner un avenir souhaitable (cf. texte de Merleau-Ponty, sujet n° 6). — Complémentairement, la tâche de la philosophie est aussi de penser le passage de ce qui est à ce qui doit être: non pas proposer des buts sans se soucier des moyens pour les atteindre, mais au contraire rendre ces buts réalisables en montrant comment on pourrait les réaliser.

« a ce qui est déterminé, c'est-à-dire en particulier aux déterminismes historiques déjà accomplis («le roc: ce fut» de Nietzsche).

- En parallèle à ce plan moral, on devine pour le philosophe la tâche de définir les normes générales, les guides de l'action possible dans tous les domaines (social, politique ...

).

- On sait qu'un tel repérage normatif ne va pas sans risque: • soit d'excès (Kant a les mains propres« mais il n'a pas de mains»; le surhomme de Nietzsche est-il signe, ou même signe avant-coureur, de sa folie?); • soit de dénonciation par le réel (cf.

les déboires de la pensée marxiste); • soit d'idéalisme (de la Cité platonicienne au règne de la Raison hégélien).

Mais la grandeur de la philosophie consiste précisément à accepter ces risques en les connaissant comme tels et à, malgré tout, émettre des vœux, formuler des espoirs, dessiner un avenir souhaitable (cf.

texte de Merleau-Ponty, sujet n° 6).

- Complémentairement, la tâche de la philosophie est aussi de penser le passage de ce qui est à ce qui doit être: non pas proposer des buts sans se soucier des moyens pour les atteindre, mais au contraire rendre ces buts réalisables en montrant comment on pourrait les réaliser.

CONCLUSION Pour le philosophe, il n'y a pas de choix d'études à faire entre ce qui est et ce qui doit être: l'un et l'autre sont deux aspects d'une même histoire toujours en cours.

La comparaison entre le réel présent et le réel désirable aboutit bien souvent à une attitude critique.

Celle-ci n'acquiert sa véritable efficacité que si elle est accom­ pagnée d'une réflexion sur la transformation, par la pratique humaine, de l'être en ce qu'il doit devenir.

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