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Le plaisir vous semble t-il pouvoir etre considéré comme un principe de morale ?

Publié le 27/02/2005

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morale
C'est notre raison qui devra en juger: ce désir est-il vain, c'est a dire non naturel, comme peut l'être le plaisir de la richesse ou de la gloire? Qu'on l'abandonne, il apporterait tôt ou tard souffrance et insatisfaction. La recherche du plaisir ne mériterait-elle pas d'être vue comme un idéal morale si elle parvenait à associer complètement la satisfaction de l'individu et l'exigence morale essentiel ? Or quelle est celle ci ? Les lois nous le disent;respecte autrui dans sa personne et dans ces biens. Les lois religieuses; aime le comme toi même ? Alors comment vais-je déterminer à chaque instant mon action ? Kant nous répond dans les "Fondements de la métaphysique des moeurs": "Agis comme si,par ta volonté, la maxime de ton action devait être érigée en loi universelle de la nature" c'est a dire; avant chaque action demande toi "Et si tout le monde en faisait autant ? Mon action est-elle raisonnablement universalisable ? Ma raison constatera alors quelle suite je peux donner à mon désir.

Le plaisir est toujours particulier et éphémère. La morale, quant à elle, exige une universalité et une atemporalité. Comment pourrait-on alors concilier les deux ? Il semble que la morale exclut le plaisir. Pourtant, on ne peut pas demander aux hommes de sacrifier tout plaisir pour des fins morales. La quête du plaisir est un moteur d'action. D'autre part, il convient de ne pas réduire le plaisir à quelque chose de vil et de malsain, comme cela a longtemps été le cas, lorsque l'on associait le plaisir au corps, et donc au péché. Le plaisir peut également être un plaisir intellectuel, est-il alors condamnable ? De plus, le plaisir en soi n'est pas mauvais, mais la façon de l'obtenir peut par contre être remise en question.

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« qu'une satisfaction passagère, de courte durée.

La quête du plaisir est une quête infinie et incertaine. Le plaisir est un moment de transition : le plaisir a un caractère transitoire: il est précédé de peine et il est souvent suivi de tristesse.

Or, ce qui estfluctuant ne peut être un idéal, encore moins un idéal moral, qui se doit d'être universel et stable. De plus, le plaisir est lié à des éléments qui lui sont extérieurs, il ne peut donc pas être un idéal, puisqu'il n'est pasabsolu mais relatif. Pour beaucoup de philosophes, la recherche du plaisir est un obstacle à la morale. Le plaisir, lié au corps, est soumis à la tentation, et nous éloigne de la vie morale métaphysique.

C'est l'avis denombreux idéologistes moraux.

Pour Descartes, le corps nous empêche de nous élever à la dignité morale, parexemple.

Kant, qui a rédigé un traité de la morale ( Critique de la raison pratique ) ne lie pas non plus le plaisir comme satisfaction d'un désir à la morale, et même il l'en distingue radicalement. Dans la Critique de la raison pratique, Kant montre que le bonheur individuel,recherché par tout un chacun suivant ses propres penchants, ne peut êtreune finalité morale.

La recherche du bonheur peut fournir des maximespersonnelles d'action, mais non des lois à la volonté, même si l'on prend pourfinalité le bonheur de tous.

La définition générale du bonheur est subjective,donc variable et changeante.

On pourrait au mieux en tirer des règlesgénérales, mais jamais des règles universelles (valables toujours etnécessairement), car la base en est l'expérience et ce que l'on en ressent.

Larecherche du bonheur ne peut donc aboutir à une éthique comportant desrègles pratiques communes à tout être raisonnable.A la différence de ces éthiques eudémonistes (eudaimonia : bonheur) qui s'enremettent à la subjectivité de chacun pour apprécier le bonheur, la loi moraledoit être valable pour toute volonté raisonnable.

La morale repose sur des loisuniverselles et nécessaires (valables pour tous et que l'on ale devoir derespecter).

A la question que dois-je faire ?, la morale répond : le devoir, etuniquement le devoir.

Le souverain bien n'est pas le bonheur, mais la bonnevolonté, c'est-à-dire la bonne intention, désintéressée, l'intention de faire lebien pour le bien, ou encore de faire le bien par devoir.

Elle repose sur unimpératif catégorique ("tu dois parce que tu dois") et non hypothétique ("si tuveux obtenir tel résultat, fais ainsi").

Sans condition, il ne repose sur rien desensible.

L'action n'est pas bonne suivant ses résultats, mais bonne en soiquand elle est faite par devoir.

"Agis uniquement d'après la maxime qui faitque tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle." Par ailleurs, le devoir commande le respectde la personne, de l'être raisonnable en tant que valeur absolue : l'humanité, que ce soit la sienne ou celle d'autrui,doit toujours être respectée comme une fin absolue, et jamais traitée simplement comme moyen.

Seule cettevolonté morale est autonome dans le sens où elle répond à la loi de raison qu'elle trouve en elle (et qui exige denous plier à l'universalité), et non à des exigences sensibles, naturelles et empiriques, qui nous rendent dépendants,hétéronomes : en ce cas, c'est l'expérience qui commande et non la volonté rationnelle. II ] Cependant, il y a des plaisirs moraux : distinguer deux plaisirs : Aristote pour Aristote, le plaisir est ce qui accompagne, ce qui couronne l'action réussie.

Vous pouvez dans l'Éthique de Nicomaque lire ce qui concerne l'amitié et le plaisir (Livre IX).

Il est possible de distinguer une forme superficielle de l'activité (manger boire etc) ou plaisir sensitif et une forme profonde de l'activité plaisir de vivre, de vouloir, depenser. Le plaisir comme moteur Pour Spinoza, l'homme est un être de désir, l'essence de l'homme c'est le désir: l'homme est effort pour accroître sapuissance, puissance de s'affirmer et non pas de dominer.

chaque fois que la puissance s'accroît c'est la joie,chaque fois qu'elle décroît c'est la tristesse.

On voit donc que chez Spinoza l'homme s'efforce vers un plaisirsupérieur qu'il éprouve dans l'exercice de la liberté: le salut de l'homme c'est la liberté et la joie.

vous avez à liredans L'Ethique, V, 31, Sc.

et V, 33.. »

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