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Le pouvoir politique peut-il échapper a l' arbitraire ?

Publié le 04/11/2005

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  Dans De la démocratie en Amérique, Tocqueville montre que le pouvoir démocratique risque de connaître une dérive favorisant l'arbitraire du pouvoir. Là où le peuple s'habitue à la vie démocratique, et se sent protégé contre les dangers du despotisme, l'intérêt pour les affaires publiques décroit et favorise une servitude qui n'est pas celle de l'oppression par le pouvoir, mais celle à laquelle le peuple se condamne lui-même par apathie. Cette « servitude réglée, douce et paisible » favorise l'arbitraire du pouvoir démocratique lui-même, qui peut avoir libre cours puisque personne ne s'occupe plus de le surveiller. b.      L'expérimentation sadienne dans Aline et Valcour : tout pouvoir est arbitraire En définitive, il semble bien que le pouvoir politique ne peut échapper à l'arbitraire, que l'arbitraire soit la réalité, latente ou explicite, de toute forme de pouvoir politique. C'est ce que montre Sade dans son roman philosophique, Aline et Valcour, en présentant trois formes de pouvoir (le pouvoir despotique de Butua, le pouvoir paternel de Tamoé, le pouvoir utopique des Bohémiens) qui sont trois formes d'expression de l'arbitraire. L'arbitraire du souverain, son désir de toute puissance, est une constante de ces trois formes d'organisation politique. Il semble que pour Sade le pouvoir politique ne peut échapper à l'arbitraire car la nature de l'homme, égoïste et cruelle, interdit que l'on détienne le pouvoir sans en abuser au gré de son « bon plaisir ». III.                L'équilibre délicat entre arbitraire du pouvoir politique et contre pouvoir   a.

Le pouvoir politique peut se définir comme la faculté reconnue à une ou plusieurs personnes de faire des lois, et de recourir à la force, si nécessaire, afin d’en imposer le respect. Par conséquent, la finalité du pouvoir politique est de garantir l’ordre public, c'est-à-dire de faire en sorte que l’expression des volontés particulières ne se fasse pas au péril de l’intérêt général. L’arbitraire est le type d’autorité qui s’exerce selon le bon vouloir d’une personne ou d’un groupe sans respecter aucune sorte de règles. L’arbitraire est donc une autorité non normée, toute puissante, que rien ne vient tempérer de l’extérieur. La seule règle du pouvoir arbitraire est celle que résume la formule des monarques absolus de l’Ancien Régime en France : le « bon plaisir «. Se demander si le pouvoir politique peut échapper à l’arbitraire revient donc à déterminer si le pouvoir détenu par une personne ou un groupe ne tombe pas nécessairement dans l’expression d’une volonté toute puissante, non normée de l’extérieur. Nous nous demanderons donc si le « bon plaisir « n’est pas la maxime explicite ou cachée de tout pouvoir politique.

 

« b.

L'expérimentation sadienne dans Aline et Valcour : tout pouvoir est arbitraire En définitive, il semble bien que le pouvoir politique ne peut échapper à l'arbitraire, que l'arbitraire soit la réalité,latente ou explicite, de toute forme de pouvoir politique.

C'est ce que montre Sade dans son roman philosophique,Aline et Valcour , en présentant trois formes de pouvoir (le pouvoir despotique de Butua, le pouvoir paternel de Tamoé, le pouvoir utopique des Bohémiens) qui sont trois formes d'expression de l'arbitraire.

L'arbitraire du souverain, sondésir de toute puissance, est une constante de ces trois formes d'organisation politique.

Il semble que pour Sade lepouvoir politique ne peut échapper à l'arbitraire car la nature de l'homme, égoïste et cruelle, interdit que l'on détiennele pouvoir sans en abuser au gré de son « bon plaisir ». III.

L'équilibre délicat entre arbitraire du pouvoir politique et contre pouvoir a.

La menace de la révolte pour régler l'arbitraire du pouvoir politique Si le pouvoir politique ne peut manquer de verser dans l'arbitraire, cela ne signifie pas que le pouvoir politique estnécessairement arbitraire.

Il s'agit plutôt d'une dérive que d'une fatalité.

En effet, l'arbitraire du pouvoir politique peutêtre réglé, limité, surveillé, empêché, notamment par le risque d'une révolte populaire qui viendrait y mettre un terme.C'est ainsi que la constitution française de 1795 inscrivait un « droit à la révolte » pour les citoyens victimes de latyrannie.

Le pouvoir ne peut échapper à l'arbitraire, à moins que la perspective d'une révolte populaire ne vienne ledissuader de connaître cette dérive. b.

L'implication dans la vie publique pour contrer l'inévitable arbitraire du pouvoir politique Mais le meilleur moyen pour contrer l'arbitraire du pouvoir est sans doute une implication forte des citoyens dans la viepublique.

En effet, elle constitue un contre pouvoir qui vient endiguer la dérive arbitraire du pouvoir politique.

Cetteimplication par la participation électorale, la participation aux affaires de l'état, ainsi que par l'exercice exigeant etrigoureux de la liberté d'opinion par les citoyens, peut lutter contre et prévenir le risque de l'arbitraire du pouvoirpolitique. Conclusion : A première vue, l'arbitraire semble plutôt une dérive qu'une conséquence nécessaire du pouvoir politique, et ladémocratie le système politique où cette dérive risque le moins de se produire.

Cependant, l'arbitraire peut êtrefavorisé par l'apathie des citoyens dans les sociétés démocratiques, et peut se présenter comme la conséquencenécessaire de tout exercice du pouvoir politique en raison de la nature fondamentalement mauvaise de l'homme.

Cettedérive toujours prompte à se manifester peut être endiguée par la perspective d'une révolte populaire ou par l'exercicede leurs droits et de leur vigilance par les citoyens.. »

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