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Le pouvoir que nous avons sur la nature repose-t-il sur la connaissance de ce qu'elle est ?

Publié le 26/03/2015

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La connaissance de l'essence des êtres naturels au sens large est-elle la condition absolue (en fait et en droit) du pouvoir que l'homme peut éventuellement exercer sur eux ? Ce pouvoir sort-il grandi ou bien détruit, jusque dans ses condi­tions de possibilité, lorsque l'homme fait l'effort d'en considérer le fondement et la légitimité ? On montrera (I) que la volonté d'appropriation et de maîtrise prend bien souvent le dessus sur la connaissance, alors que (II) c'est cette connaissance seule qui fonde un pouvoir authentique. Enfin (III), on se deman­dera si la connaissance ne doit pas par certains aspects fonder l'impuissance de l'homme, au nom du respect de la nature.

« Toutes séries saufF11, F11'et STI Arts appliqués, avril 2003 SUJET 1 et sur le« ce que c'est »(l'essence).

La fin de l'intitulé privilégie la dernière hypo­ thèse.

On se demandera alors si ce type de connaissance fonde davantage de pouvoir que les deux premiers.

• ce qu'elle est : son essence, le« ti esti », ou le « ce que c'est que la chose », comme disait Platon.

RECHERCHE DES IDÉES Le sujet renvoie à la question de la maîtrise de la nature par l'homme.

Il demande si elle est, et par extension si elle ne devrait pas être, fondée par la connaissance de l'essence de cette nature.

On pense bien sûr à toute la thématique scientifique et déterministe faisant de la connaissance des lois de fonctionnement de la nature, la condition absolue de la maîtrise de cette dernière (Descartes, Laplace ...

).

Mais on pense aussi à l'écologie et, plus largement, à la notion de respect de l'homme et de l'environnement.

Au nom de ce respect, donc d'exigences de nature éthique, l'homme pourrait être amené à renoncer à exercer son pouvoir sur la nature (exemple : le clonage).

La connaissance ne fonderait donc pas le pouvoir en tant que tel, mais la conviction que l'exercice aveugle de ce pouvoir serait illégitime (cf.

les lois de bio-éthique).

L'homme maîtrise-t-il toujours ce qu'il fait ? Ou bien sont­ ce les conséquences malheureuses de certaines de ses actions qui l'obligent à réfléchir, pour essayer de connaître davantage la nature qu'il transforme, voire ravage.

Exemples : la destruction de la forêt amazonienne, la prolifération du nucléaire, l'utilisation sur l'homme de médicaments dont les conséquences s'avèrent par la suite être catastrophiques et, plus largement, tout le débat sur l'expérimentation animale et humaine.

PROBLÉMATIQUE La connaissance de l'essence des êtres naturels au sens large est-elle la condition absolue (en fait et en droit) du pouvoir que l'homme peut éventuellement exercer sur eux ? Ce pouvoir sort-il grandi ou bien détruit, jusque dans ses condi­ tions de possibilité, lorsque l'homme fait l'effort d'en considérer le fondement et la légitimité ? On montrera (1) que la volonté d'appropriation et de maîtrise prend bien souvent le dessus sur la connaissance, alors que (Il) c'est cette connaissance seule qui fonde un pouvoir authentique.

Enfin (Ill), on se deman­ dera si la connaissance ne doit pas par certains aspects fonder l'impuissance de l'homme, au nom du respect de la nature.

UTILISER SES CONNAISSANCES Ce sujet requiert des analyses empruntées à plusieurs registres : l'épistémologie (qu'est-ce que connaître, et éventuellement connaître l'essence d'un être ?), la pratique, scientifique y compris (qu'est-ce que maîtriser, éventuellement par la 27. »

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