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Le progrès de la science fait-il celui de la conscience ?

Publié le 16/02/2004

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conscience

3ème partie : Le progrès de la science ne fait pas celui de la conscience morale.

- Si le progrès de la science fait celui de la conscience, en revanche il ne s'agit pas de conscience morale. On s'aperçoit que les sciences sont détachées de la sphère de la moralité, et que la recherche scientifique, toute sage qu'elle soit dans sa démarche et sa méthode, ne l'est pas nécessairement au regard des valeurs morales. Ex : Les scientifiques peuvent heurter la morale en procédant à des expérimentations sur les animaux, et donc en faisant un usage instrumental d'être vivants, et néanmoins ne pas s'écarter des principes raisonnables qui régissent le domaine scientifique. En fait, la conscience que développe la science est seulement interne à la science, mais nullement orientée vers l'extérieur. Elle ne dit rien de la conduite humaine à mener en général, mais est seulement orientée dans l'intérêt du bon déroulement de la pensée scientifique. La conscience scientifique ne mène pas à la sagesse morale, à la sagesse absolue et universelle qui nous permet de déterminer notre conduite dans tous les cas possibles. - les scientifiques se laissent emporter par leurs découvertes sans en mesurer les implications morale ou éthiques. Il n'ont pas toujours conscience des dérivent qui peuvent naître de l'application de certaines découvertes. « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme «, disait déjà Rabelais en son temps.

Le progrès scientifique consiste en l’acquisition d’aptitudes et de connaissances nouvelles qui dépassent celles qui les précèdent. Le progrès est une amélioration, une évolution positive des techniques et des sciences dont l’homme est l’instigateur. Dans de le domaine scientifique, le progrès résulte souvent de découvertes, qui parfois se révèlent imprévisibles et surprenantes. Le progrès, parce qu’il s’enracine dans un mystère inhérent, peut alors parfois faire peur. « Qu’allons-nous découvrir ? «, peuvent s’interroger les chercheurs du fond de leurs laboratoires. En effet, on ne peut avoir pleinement conscience de ce qui est en train de se jouer lorsque l’on est pris dans un tel processus d’évolution. Le progrès de la science implique-t-il le progrès de la conscience, ou ne risque-t-il pas au contraire de nous aveugler par sa nouveauté et de nous bercer d’illusions ? Si le progrès de la science fait celui de la conscience, s’agit-il d’améliorer notre rapport au monde, ou d’éveiller notre conscience morale ?

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« « le sens du problème qui constitue l'esprit scientifique » pour Bachelard.

Il ne signifie ici rien d'autre qu'une acuitéde conscience, une attention à la complexité du réel, nécessaire pour que la connaissance scientifique progresse. - Platon a montré à travers l'allégorie de la caverne dans le livre XII de La République , que les hommes préféraient rester dans le confort de leur croyances plutôt que d'être éblouis par la vérité qu'on les obligerait à contempler.Cette illustration montre que l'homme a peur de voir ces croyances anéanties, quand bien même on lui montre lavérité.

Le progrès scientifique et technique risque de la même manière de mettre à mal ce qu'on tenait pour vrai enaffirmant de nouvelles thèses, et changer ainsi une certaine vision du monde chez les individus, qui sontdéstabilisés.

Platon met en garde contre cette attitude renfermée qui consiste à se satisfaire des opinions que l'ons'est approprié au détriment de la vérité.

Il ne faut donc pas voiler sa conscience, ne pas rester dans « le rêve »,mais avoir une attitude de « veille » pour progresser vers la connaissance. L'allégorie de la caverne nous présente l'accès à la connaissance comme une prise de conscience, et c'est donc leprogrès de la connaissance qui fait progresser notre conscience, en nous faisant passer de l'illusion à la réalité, durêve à la veille. 3ème partie : Le progrès de la science ne fait pas celui de la conscience morale. - Si le progrès de la science fait celui de la conscience, en revanche il ne s'agit pas de conscience morale.

Ons'aperçoit que les sciences sont détachées de la sphère de la moralité, et que la recherche scientifique, toute sagequ'elle soit dans sa démarche et sa méthode, ne l'est pas nécessairement au regard des valeurs morales.

Ex : Lesscientifiques peuvent heurter la morale en procédant à des expérimentations sur les animaux, et donc en faisant unusage instrumental d'être vivants, et néanmoins ne pas s'écarter des principes raisonnables qui régissent le domainescientifique.

En fait, la conscience que développe la science est seulement interne à la science, mais nullementorientée vers l'extérieur.

Elle ne dit rien de la conduite humaine à mener en général, mais est seulement orientéedans l'intérêt du bon déroulement de la pensée scientifique.

La conscience scientifique ne mène pas à la sagessemorale, à la sagesse absolue et universelle qui nous permet de déterminer notre conduite dans tous les caspossibles. - les scientifiques se laissent emporter par leurs découvertes sans en mesurer les implications morale ou éthiques.

Iln'ont pas toujours conscience des dérivent qui peuvent naître de l'application de certaines découvertes.

« Sciencesans conscience n'est que ruine de l'âme », disait déjà Rabelais en son temps.

En effet, si le progrès a d'emblée uneconnotation positive, tous dépend ensuite de l'utilisation que l'on fait de la science acquise, et de l'exploitation desnouvelles découvertes.

On voit par exemple ce qu'a donné la découverte de l'énergie atomique quand elle estutilisée à des fins guerrières et destructrices. - En effet, le progrès incessant dont témoigne l'évolution des techniques et des sciences jusqu'à ce jour peutprocurer à l'homme une sensation de toute puissance, et un désir de s'améliorer toujours plus, et d'accroître saforce toujours davantage.

Cette dérive entraîne l'homme au vice, c'est-à-dire à l'excès dans la recherche inassouviede bien et de puissance.

Parce qu'il sait que le progrès est possible, alors plus rien ne résiste au désir de l'homme,qui laisse aller à rechercher l'inaccessible, et révèlent ses penchants les plus vils, tels que le désir de domination.Platon explique ainsi au livre II de La République , à travers le mythe de l'anneau de Gygès qui rend son porteur invisible, qu'un homme qui aurait la puissance de faire ce qu'il veut en étant garanti de son impunité ne se priveraitpas de faire le mal.

Le progrès, tout comme l'anneau de Gygès, peut parfois jouer ce rôle de puissance capable derépondre à tout problème, et c'est parce que l'homme a une puissance absolue et aveugle dans la puissance duprogrès, qu'il ne se limite plus dans ses désirs et sombre dans le vice. - La confiance absolue dans le progrès peu porter préjudice au progrès lui-même, et c'est alors l'absence de rigueurscientifique qu'il faut redouter.

En effet, persuadés que le progrès ne peut être qu'amélioration, les hommes enoublient les considérations morales et les problèmes éthiques que les avancées scientifiques peuvent susciter.

Ainsi,ce n'est pas parce que l'on connaît le moyen de cloner un humain qu'il faut le faire pour autant.

Ce dont il faut avoirpeur dans le progrès, c'est donc de son application, et de son appropriation par les hommes dans le domainepratique.

Le progrès ne doit jamais se départir d'une réflexion et d'une considération morale sur ces enjeux et sesconséquences dans toutes les sphères possibles de son application. Conclusion : On peut dire que le progrès de la science fait celui de la conscience car il apporte une connaissance, donc étend lechamp de notre conscience en étendant notre savoir.

Le progrès de la science prend la forme de nouveaux acquis,de nouvelles théories, qui sont autant de matière à aiguiser notre conscience du monde, notre lucidité et notreperspicacité.

Plus encore, il semble que le progrès de la conscience soit nécessaire au progrès de la science, carpour c'est la prise de conscience qui stimule la spéculation scientifique.

C'est parce que l'on est conscient d'unproblème que l'on se lance dans la recherche.

Plus la conscience progresse, plus l'on est apte à faire progresser lascience.

Néanmoins, la science n'a pas pour objectif de faire progresser la conscience morale, et c'est sur le terrainaxiologique que le progrès scientifique semble achopper.

Le progrès de la science, par l'ampleur de ses résultats, faitplaner une menace sérieuse sur la conduite vertueuse de l'homme.

En effet, le progrès de la science rend l'hommede plus en plus puissant, et risque de l'entraîner dans des dérives éthiques et morales s'il ne se munit pas d'unesolide conscience morale, qui n'est pas du ressort de la science, mais du bon sens, de la sagesse et de laphilosophie.. »

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