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Le progrès discuté

Publié le 24/12/2014

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n En effet, le problème, lorsque l'on parle de progrès, est celui de trouver un critère objectif permettant d'évaluer ce progrès. Or si ce critère est relativement aisé à définir dans certains domaines, il l'est beaucoup moins dans d'autres. On pourra en effet facilement s'accorder à juger d'un progrès si ce critère est quantitatif ; il en ira tout autrement s'il est qualitatif. Ainsi le progrès technique ou le progrès économique peuvent-ils se définir par l'accroissement des techniques ou des richesses, critère objectif et mesurable. En revanche, il apparaît beaucoup plus difficile, faute de critère quantitatif, de mesurer le progrès moral, ou même le progrès social. Et si l'on pense que tous les progrès que l'humanité fait dans divers domaines n'ont de sens qu'en tant qu'ils doivent conduire à une vie meilleure et à un plus grand bonheur des hommes, comment trouver un critère d'évaluation de ce bonheur ? Qu'est-ce qu'une vie bonne ? Peut-on dire que l'humanité soit plus heureuse aujourd'hui qu'il y a un siècle ou dix mille ans ? Les réponses ici se feront hésitantes, et toutes seront nécessairement subjectives. Bien plus, considéré du point de vue qualitatif du bonheur de l'humanité, ce qui nous apparaissait tout à l'heure d'un point de vue quantitatif comme un indéniable progrès peut ne plus nous apparaître comme tel. Y a-t-il réellement progrès si la technique pollue et détruit notre environnement ? Si elle perturbe et désagrège les relations sociales ? Si elle aliène les individus ? Bref, si loin d'apporter le bonheur souhaité, elle rend plus difficile et inhumaine la vie humaine ? Le progrès que représenterait la suppression de l'esclavage légal est-il réellement un progrès si un esclavage économico-technique lui succède ? (Cf. le sujet -Le développement technique peut-il être un facteur d'esclavage ?”)

« L'HISTOIRE -La connaissance philosophie : même si les grandes questions philosophiques qui se posent à l'humanité depuis la plus haute antiquité restent toujours irrésolues, on peut concevoir qu'il existe un progrès de la réflexion philosophique, au moins du point de vue de la clarification des problèmes et du rejet des fausses solutions.

«De ce que la philosophie, observe Cournot, ne comporte pas la marche progressive des sciences, il ne faut nullement conclure qu'effe reste étrangère au perfectionnement général.

Le germe de toutes les hautes questions se retrouve sans doute dans les textes obscurs des Brames, sous les emblèmes bizarres des prêtres d'Égypte, dans les subtilités dialectiques des Grecs et sous la sèche argumentation des scolastiques ; mais la philosophie n'en fait pas moins des progrès au moins en ce sens que les questions sont plus nettement posées, les difficultés mieux classées et leur subordination mieux établie{.

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] La philosophie procède encore par voie d'exclusion : si elle n'atteint pas directement à la solution des problèmes, elle peut, par une analyse souvent rigoureuse, indiquer la raison qui les rend insolubles, ou susceptibles d'un nombre de solutions, soit limité, soit indéfini.

Elle montre l'impossibilité de certaines solutions, en établissant leur incompatibilité, soit avec les données de la science, soit avec les lumières naturelles et la conscience du genre humain, et elle circonscrit ainsi /'indétermination d'un problème que la nature des choses n'a pas rendu susceptible d'une solution déterminée et vraiment scientifique." (Essai sur les fondements de nos connaissances ...

, XXI,§.

321) • Progrès économique Il consiste dans l'accroissement des richesses, des biens de consommation : il y a progrès économique de l'humanité lorsque les hommes se nourrissent mieux, sont mieux logés, vêtus, etc.

• Progrès moral On peut parler d'un progrès moral de l'humanité, qui irait dans le sens d'un respect croissant de la dignité de la personne humaine, et par conséquent d'un rejet de tout ce qui y porte atteinte (cf.

la Déclaration universelle des droits de l'homme.

la condamnation des discriminations raciale, philosophique ou religieuse, de l'esclavage, de la torture, etc.).

•Progrès social Il est solidaire des divers progrès (progrès de la connaissance, progrès technique, économique, moral, etc), dont il est en quelque sorte la concrétisation dans les institutions, les lois et les moeurs : accord du droit positif avec la loi morale (ce n'est plus la force qui gouverne, mais l'intelligence, la justice, et l'humanité), diffusion du savoir, égalité des chances, juste répartition des richesses, élévation du niveau de vie de tous les individus, amélioration des soins médicaux, solidarité sociale, etc.

100. »

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