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Le progrès technique est-il nécessaire ?

Publié le 21/12/2009

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technique

La société moderne se caractérise par le développement toujours croissant des techniques. Les hommes ne cessent d’améliorer leurs conditions de vie, d’inventer de nouveaux outils, de nouvelles machines destinées à produire plus, mieux, et plus facilement. Cette évolution ne s’arrêtera-t-elle jamais ? Alors qu’aujourd’hui, la société semble avoir atteint un confort d’existence grâce à des appareils de pointe, le progrès technique va-t-il se poursuivre ? Il s’agit de se demander non seulement si le progrès technique est irrépressible, car inhérent à la nature humaine et à la société, mais aussi s’il est indispensable à notre vie et à celle de la société. Le progrès technique est-il nécessaire ?

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« fabriquer des outils artificiels, en particulier des outils à faire des outils, et d'en varier indéfiniment la fabrication »,écrit Bergson dans L'évolution créatrice .

Il montre donc que le progrès technique est nécessaire pour les êtres humains, car il est la vie même, et la progression vers la réalisation de leur humanité.

2ème partie : Le progrès technique engendre le progrès technique. - Le progrès technique est nécessité par le progrès technique lui-même.

En effet, au fur et à mesure que latechnique progresse, celle-ci demande de nouvelles applications, de nouveaux besoins techniques, et engendreégalement de nouvelles perspectives d'évolution qu'il faudra mettre au jour.

Cet enchaînement rend donc nécessairele progrès technique.- Le progrès technique est nécessaire, car sans lui, on s'expose à l'immobilisme, et à la stagnation scientifique.Refuser le progrès, c'est préférer s'en tenir aux découvertes acquises, et refuser le développement des techniqueset l'accroissement du savoir.

Le philosophe Pascal critique cette attitude qui consiste, dans le domaine dessciences, à se soumettre aux autorités, c'est-à-dire aux savants qui nous ont précédé, sans chercher à dépasserleur théorie en les passant au crible de la critique, mais en acceptant leurs thèses comme admises une fois pourtoute.

Pour Pascal, cette « soumission aux anciens » n'est pas correcte car, en refusant de critiquer les techniqueset savoirs établis, c'est-à-dire d'interroger la validité de ces acquis, elle consiste à mépriser ces savants qui eux-mêmes ont critiqué leurs prédécesseurs pour affirmer leur théories.

De plus, c'est faire bien peu de cas d'unedécouverte que de ne pas chercher à la dépasser ou à l'améliorer, sous l'éclairage d'une nouvelle époque, qui estsusceptible d'apporter des éléments dont les anciens n'avaient possession et qui peuvent permettre de faireprogresser et de développer leurs découvertes.

Pour Pascal, en aucun cas il ne faut craindre le progrès scientifiqueet technique, mais au contraire, garder à l'esprit ce désir d'avancer, en s'appuyant sur les anciens.

3ème partie : Les risques du progrès technique. - Le progrès technique s'accompagne d'une spécialisation accrue des compétences chez les individus.

Le progrèsengendrant des connaissances de plus en plus pointues dans chaque domaine, il en résulte que la société devientune société de spécialiste, autrement dit une « technocratie ».

Chaque individu est expert dans sa spécialité, qu'ilfait progresser, mais nous sommes incapable de maîtriser individuellement toutes les techniques.

Dans cettesituation, les hommes sont de plus en plus dépendants les uns des autres, et comme gouvernés par la technique quiles dépasse complètement.

Ainsi dans nos sociétés modernes, nous sommes incapables de gérer individuellement unproblème technique, et cela peut être handicapant.

Ex : une panne d'électricité générale peut engendrer d'énormesperturbations, voire des dangers de morts, car les transports (métro, tramway), la communication (téléphone,internet, télévision), l'immobilier (portes, ascenseurs, sécurité), les commerces (caisses automatiques), les bureaux(informatisation) dépendent tous de l'électricité.- Ce n'est pas parce qu'il y a évolution, qu'il y a progrès technique.

En effet il semble que parfois, les découvertestechniques n'engendrent pas nécessairement un progrès au sens positif du terme.

« Science sans conscience n'estque ruine de l'âme », disait déjà Rabelais en son temps.

En effet, si le progrès à d'emblée une connotation positive,tous dépend ensuite de l'utilisation que l'on fait de la science acquise, et de l'exploitation des nouvellesdécouvertes.

Les nouvelles découvertes techniques peuvent être utilisées à des fins néfastes ou immorales, et dansce cas, le progrès technique n'est pas souhaitable.

On voit par exemple ce qu'a donné la découverte de l'énergieatomique quand elle est utilisée à des fins guerrières et destructrices.- La confiance absolue dans le progrès peu porter préjudice au progrès lui-même, et quand il n'est pas accompagnéd'une conscience morale, il n'est pas nécessaire.

En effet, persuadés que le progrès ne peut être qu'amélioration, leshommes en oublient les considérations morales et les problèmes éthiques que les avancées scientifiques peuventsusciter.

Ainsi, ce n'est pas parce que l'on connaît le moyen de cloner un humain qu'il faut le faire pour autant.Certaines applications du progrès techniques ne sont pas nécessaire à l'évolution de la société, et devraient mêmeêtre évitées.

Le progrès ne doit jamais se départir d'une réflexion et d'une considération morale sur ces enjeux etses conséquences dans toutes les sphères possibles de son application.

Conclusion : Le progrès technique semble physiquement nécessaire, car il est inhérent à la nature humaine.

Les hommes nepeuvent s'empêcher de progresser sans cesse dans leurs inventions, leurs découvertes, car en même temps, c'estleur humanité qui progresse.

Cependant, parfois, certaines évolutions techniques ne sont pas moralementnécessaires, quand elles font l'objet d'applications néfastes pour les hommes.

Le progrès technique doit alors êtreenvisagé comme nécessaire pour les hommes mais pas comme déterminé inconditionnellement.

Les hommes ont unrôle à jouer dans le progrès technique, et s'il est nécessaire, il s'agit toutefois de savoir en maîtriser lesconséquences, et l'utiliser à bon escient.. »

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