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Le relativisme et l'idéalisme kantiens.

Publié le 21/03/2011

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   Il résulte de cette théorie de la connaissance que les objets donnés dans l'expérience sont de& produits de l'activité intellectuelle. Ils sont donc les phénomènes des choses, non les choses mêmes ; ils en sont les apparences, et ces apparences sont relatives à la constitution de l'esprit humain.    a) Relativité de toute connaissance. — Les matériaux en sont pris dans nos impressions sensibles, dont il n'y a pas lieu de penser qu'elles ressemblent aux choses qui les produisent. En tous cas, ordonnées dans le temps et l'espace, qui sont les formes a priori de la sensibilité et ne sauraient avoir de réalité objective ; organisées en objets selon les catégories de l'entendement, qui marquent simplement les conditions auxquelles ces données pourront devenir intelligibles, ces impressions constituent un monde approprié à notre nature et à nos besoins intellectuels et représentant à notre façon la réalité qui en est l'occasion. Quant à cette réalité, nous ne pouvons l'atteindre en sa nature propre.

« empirique, autre face de l'idéalisme transcendant al, ou critique, on formel.

La même théorie apriorique de laconnaissance, qui la réduit à des représentations, pose les représentations elles-mêmes comme objectives paropposition aux caprices de la pensée individuelle en les soumettant à des lois qui permettent de distinguer le rêve dela réalité, ce qui est illusion, ou vision d'un seul, de ce qui est expérience véritable, observable pour tous.

(Pr., 64-70.) Au total donc, Kant, loin d'être idéaliste, est deux fois réaliste, par l'affirmation de l'existence de l'objet extérieur outranscendant, et par l'affirmation de l'objectivité des représentations auxquelles il donne lieu en nous. c) L'idée du noumène.

— Cet objet transcendant, dont Kant se défend d'avoir jamais voulu mettre en doute laréalité, il le nomme le noumène, par opposition au phénomène, entendant par là ce qui est seulement objet depensée et ne peut être exhibé en une intuition sensible.

Cette idée du noumène, qui tient une grande place dans laphilosophie kantienne, en constitue aussi l'une des principales difficultés.

Selon l'esprit ou même la lettre de laCritique, on ne devrait pas pouvoir en déterminer la nature, ni davantage en prouver l'existence.

(Pr., 134.) Etpourtant Kant l'affirme, ou même il le détermine. D'abord il en postule l'existence dans l'énoncé même du problème critique: et ce postulat que la Critique aurait dû,semble-t-il, résorber en se développant, subsiste intangible, tandis que toutes les autres idées essentielles de lamétaphysique sont examinées avec sévérité.

Kant fait mieux : il indique à l'occasion par quel genre de preuves onpourrait établir la valeur de cette idée.

Il faut une cause aux phénomènes pris dans leur ensemble et elle doit êtrehors d'eux (R.

P., II, 138) ; il faut bien que quelque chose corresponde à la réceptivité qui nous définit commesensibilité : notre passivité en ce sens suppose une activité qui nous impressionne.

(R.

P., II, 102.) Quant à la nature du noumène, on nous dit d'abord que nous n'en pouvons rien savoir.

Le concept en est toutnégatif: c'est l'idée d'une réalité qui ne peut pas être l'objet d'une intuition sensible.

Pour la transformer en conceptpositif, il faudrait au moins comprendre de quelle intuition à nous impossible il pourrait être l'objet et dans quellesconditions; mais c'est ce dont nous n'avons aucune idée.

(R.

P., I, 318-319.) Mais, comme d'une idée vide il n'yaurait rien à faire, Kant ne peut s'empêcher de lui donner un contenu.

Ce qui devrait être seulement pour nousVautre que le connu ne laisse pas de prendre, comme on l'a fort bien remarqué, des déterminations diverses et unsens nouveau, selon la fonction de la raison à laquelle Kant le rapporte.

Du point de vue de la sensibilité, il est cequi l'affecte, la cause de nos impressions ; du point de vue de l'entendement, il est l'objet transcendant, lefondement de l'unité nécessaire des phénomènes ; et du point de vue de la raison, même du problème critique: etce postulat que la Critique aurait dû, semble-t-il, résorber en se développant, subsiste intangible, tandis que toutesles autres idées essentielles de la métaphysique sont examinées avec sévérité.

Kant fait mieux : il indique àl'occasion par quel genre de preuves on pourrait établir la valeur de cette idée.

Il faut une cause aux phénomènespris dans leur ensemble et elle doit être hors d'eux (R.

P., II, 138) ; il faut bien que quelque chose corresponde à laréceptivité qui nous définit comme sensibilité : notre passivité en ce sens suppose une activité qui nousimpressionne.

(R.

P., II, 102.) Quant à la nature du noumène, on nous dit d'abord que nous n'en pouvons rien savoir.

Le concept en est toutnégatif: c'est l'idée d'une réalité qui ne peut pas être l'objet d'une intuition sensible.

Pour la transformer en conceptpositif, il faudrait au moins comprendre de quelle intuition à nous impossible il pourrait être l'objet et dans quellesconditions ; mais c'est ce dont nous n'avons aucune idée.

(R.

P., I, 318-319.) Mais, comme d'une idée vide il n'yaurait rien à faire, Kant ne peut s'empêcher de lui donner un contenu.

Ce qui devrait être seulement pour nousVautre que le connu ne laisse pas de prendre, comme on l'a fort bien remarqué, des déterminations diverses et unsens nouveau, selon la fonction de la raison à laquelle Kant le rapporte.

Du point de vue de la sensibilité, il est cequi l'affecte, la cause de nos impressions ; du point de vue de l'entendement, il est l'objet transcendant, lefondement de l'unité nécessaire des phénomènes ; et du point de vue de la raison, il se diversifie sous les troisformes de l'unité absolue, selon qu'on le rapporte à l'unité du sujet qui pense, et il est Y âme, ou à l'unité de l'objetqui est pensé comme répandu dans l'espace et dans le temps, et il est le monde, ou enfin à la synthèse absolue detoute réalité, et il est Dieu.

Ces idées ont donc un contenu positif, par lequel d'abord elles se distinguent les unesdes autres et par lequel ensuite elles remplissent leur fonction.

D'autant plus que si Kant, déclarant la raisonscientifique impuissante, réserve à un autre élément de notre nature la fonction d'affirmer la réalité de l'âme et deDieu, il tient cette réalité pour assurée.

Il a donc quelque idée de ce que sont de tels êtres et de la façon dont ilsse distinguent ; mais comment peut-on les concevoir, si formellement que ce soit, sans leur appliquer les catégories? Et comment appliquer les catégories hors de l'intuition du temps? Voilà des questions auxquelles certains textes deKant (Pr., 164-171) permettraient peut-être de répondre tant bien que mal ; mais c'est là, il fallait bien l'indiquer aupassage, l'un des deux ou trois points scabreux et fragiles de l'admirable construction kantienne.. »

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