Le repas est-il naturel ou culturel?
Publié le 13/04/2005
Extrait du document
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Tout d'abord, la réglementation de
l'alimentation implique une volonté de se différencier des animaux et des hommes
primitifs qui mangent quand ils le peuvent, quand l'occasion se présente.
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L'heure et le nombres de repas se
définissent en fonction de la classe social ; influence notamment du clergé et
de l'aristocratie.
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Avec la révolution ce modèle se
généralise dans toutes les couches sociales.
3- le repas : reflet de
l'homme
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Le repas comme sublimation : Le
repas est le reflet de l'homme tout entier parce qu'il rend compte de la manière
dont ce dernier sublime ses besoins et sa nature biologique.
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Le repas est un cas particulier qui
montre comment l'homme réagit face au besoin.
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Par exemple, le choix et la quantité
de la nourriture : différence entre la nourriture dans les classes populaires et
celle dans la haute cuisine. Dans ce dernier cas, le repas est abordé comme une
oeuvre d'art. Les portions sont limitées, plus petites que d'ordinaire. C'est la
qualité et l'originalité qui prévalent. Ce raffinement montre l'affranchissement
de l'homme par rapport au besoin primitif de se nourrir.
I- Analyse du sujet :
- Cette question soulève l’alternative Nature/Culture afin de définir l’essence du repas.
- Repas : nourriture prise quotidiennement à certaines heures particulières. Ce terme comporte deux niveaux d’analyse. D’une part, le repas répond à la faim et au besoin biologique de la vie. L’acte de manger est une nécessité naturelle commune à tous les hommes. D’autre part, manger et prendre un repas ce n’est pas exactement la même chose : le repas implique une organisation qui obéit à certaines règles sociales et à certains codes prédéfinis. Le repas ne concerne que l’homme et ne convient pas pour définir la manière de se nourrir des animaux.
- Nature : Dans le cadre de ce sujet, il ne s’agit pas de s’intéresser au concept de la nature comme environnement. Ici, le naturel c’est le nécessaire. Il correspond à une nécessité biologique qui ne varie pas. Le naturel, c’est l’inné, ce que l’homme ne choisit pas d’acquérir mais qu’il possède déjà. L’affirmation « le repas est naturel « signifie : le repas est un besoin qui se retrouve chez tous les hommes, qui est donc universel et qui ne dépend pas de la volonté de l’homme.
- Culture : contrairement à la nature, la culture est variation. Elle diffère selon les sociétés et correspond à un héritage : le culturel c’est l’acquis. Dire que « le repas est culturel « signifie que l’acte de manger bien que commun à tous les hommes s’exprime de manière particulière selon les sociétés.
II- Problématique :
Afin de saisir la portée philosophique de cette question, il faut dépasser la simple alternative du naturel et du culturel et inscrire le problème dans le cadre d’une réflexion sur l’homme. En quoi le statut du repas (entre nature et culture) reflète t-il le statut de l’homme lui-même ? Comment le repas illustre t-il la condition de l’homme face au besoin ? S’intéresser au statut du repas permet de poser la question de savoir s’il est possible de distinguer en l’homme la nature et la culture.
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